l'accumulation des désirs inassouvis.

rien ne suffit et ils en veulent toujours plus.

acheter, consommer pour jeter puis renouveler.

ils n'ont pas conscience de leur chance et la dénient.

je renie cette société qui voudrait que l'on arrête jamais d'acheter

perpétuel consumérisme en éternelle dérive de la spiritualité.

ils ne sont que des pions et esclaves des objets 

mais ils en sont possédés

c'est impossible de les détacher, 

liés poings et pieds à leur portefeuille ils en veulent toujours plus 

et ne se satisfont que de l'éphémère plaisir de renouveler en permanence 

les objets de leurs désirs

les générations technologiques se succèdent et se suivent sans arrêt,

chacune prônée meilleure que la précédente 

le consumérisme est un ouro-boros avide qui n'est jamais satisfait.

toujours plus de watts et de mégahertz, 

d'autonomie et de puissance

pour des jeux et logiciels toujours plus gourmands 

d'un besoin de stockage toujours plus étendus.

vous êtes esclaves de ce qui prétend vous rendre libre.

ce qui vous effraye c'est l'inertie et la vacuité sacrée

ce qui fait que vous tentez sans cesse de remplir 

l'infini puits des désirs au lieu d'y plonger

pour redécouvrir les merveilleux aspects de la divine vacuité.

le mouvement perpétuel vous effraye car vous êtes statiques

et ce qui bouge vous terrorise.

la grande déesse consommation est là pour vous rappeler 

que son appétit est insatiable et sa puissance infinie

toujours plus,

toujours mieux

on fini par ignorer les qualités de ce qu'on a déjà 

puis à jeter le prétendu obsolète 

au lieu de recycler ce qui est là.

c'est le grand gâchis dans le ramassage des encombrants

le règne du superficiel et la chute du réel 

puisque vous êtes enchaînés 

aux diverses réalités virtuelles.