Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
L'Egorgeur : Chapitre 5

L'Egorgeur : Chapitre 5

Veröffentlicht am 14, Sept., 2024 Aktualisiert am 14, Sept., 2024 Crime stories
time 4 min
0
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
4
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

L'Egorgeur : Chapitre 5

Avant que Madame ne les récupère, lui et sa boîte de chocolats, Émile avait eut le temps d’échanger quelques mots avec le père du gamin qui avait découvert le corps. Un brave type, en apparence, à la voix douce et assurée. Avec un fils atteint de troubles mentaux qu’il élevait seul.

— Cette conversation est tout à fait informelle. Vous n’êtes pas obligé de me répondre, lui expliqua le Commissaire pour le mettre à l’aise. J’apporte un peu d’aide aux gendarmes locaux qui ne sont pas habitués aux affaires criminelles. Mais normalement, je suis en vacances !

— Moi, je vais devoir les écourter. Nous devions rester la semaine avec le petit.

Émile lui posa une main amicale sur l’épaule.

— Je comprends. Ça ne doit pas être facile tout les jours pour vous.

Jérôme Luquet regarda avec tendresse son fils qui battait des mains à proximité.

— C’est un brave gosse. Mais j’avoue…

— Ne culpabilisez pas. On voit que vous faites de votre mieux.

— Vous le pensez vraiment, Commissaire ?

— Non. C’est une technique pour vous mettre à l’aise.

Luquet laissa échapper un rire. Demesy ouvrit sa boîte de chocolat et lui en proposa un. Les deux hommes, assis sur un banc venaient de tisser un lien habilement calculé par un Commissaire qui savait y faire. Rien de personnel. Après tout, même s’il n’était pas heureux, Luquet était suspect.

— Comment votre fils a-t-il réagi en trouvant le corps ?

— Il n’a pas vraiment réalisé. Enfin, j’espère. Je lui ai dit qu’il s’était endormi dans le ketchup de ses frites. Et nous étions déjà descendu quand l’évacuation s’est faite.

— Vous connaissiez ce monsieur ?

— Absolument pas. Nous nous sommes à peine croisé la veille dans l’hôtel. Mais j’ai déjà expliqué tout ça dans ma déposition.

— Je n’en doute pas. Je ne l’ai pas encore lu. Parfois quand on parle des choses dans un autre cadre, certains détails peuvent nous revenir.

— Maintenant que vous le dites… Il y a bien un détail.

— Dites-moi.

— Une odeur douceâtre qui m’a fait penser à de l’éther. Mais plus agréable.

— Vous diriez que c’était quoi ?

Luquet regarda vers la cime des arbres.

— Franchement, je ne sais pas.

— Merci du temps que vous m’avez accordé, Monsieur Luquet.

Tandis que l’homme se levait et commençait à s’éloigner, Demesy le héla :

— Une dernière question, Monsieur Luquet. Je ne vous ai pas demandé votre profession.

— Agent de production, répondit-il avant de s’éloigner pour de bon.

 

Luquet parti, une vieille connaissance s’invita sur le banc.

— Bonjour Commissaire, salua l’homme aux cheveux couleur corbeau à l’accent Sicilien.

— Oscar Bonnara. Tu es un peu loin de chez toi.

— Commissaire, je suis en vacances. Comme vous.

« Qu’est-ce qu’il a fait ce pauvre bougre pour avoir droit au coup de la boîte de chocolats, demanda-t-il à propos de Luquet dont la place était encore chaude ?

— Il a trouvé des morts.

— Ceux de l’hôtel ?

— Tu sais quoi sur eux ?

— Qu’ils sont morts.

— Toi, moi, des morts…

— Et la Fratella Tatiana, ajouta celui que ses pairs surnomment Scipion.

Emile lui lança un regard interrogateur.

— Je l’ai croisé en ville. Elle est encore charmante pour son âge.

— Et sinon, il y a un truc à fouiller de ce côté ?

— Il y a toujours un truc à fouiller avec la fraternité. Mais j’aime mieux pas savoir.

— Moi non plus, Oscar. Moi non plus.

— Dites Commissaire, vous savez pourquoi on croise beaucoup de Serbes dans les restos du Sud ?

— Pourquoi ?

— Parce qu’on agrémente les plats avec les Serbes de Provence.

— Tu ferais mieux de prendre un chocolat. Ton humour est toujours aussi merdique.

— Vous êtes le mieux placé, dans ce patelin de bouseux, pour élucider l’affaire, Commissaire.

— Ma femme, préfèrerait que je ne le sois pas.

— Faites-lui plaisir. Après-tout, elle est en vacances avec son mari.

Le Commissaire donna une petite tape amicale sur l’épaule d’Oscar qui se leva pour prendre congé, lui aussi.

— Dis-moi, Oscar. Comment tu décrirais l’odeur du chloroforme ?

Bonnara eut l’air sincèrement étonné.

— Aucune idée. Une odeur de chlore ?

 

Le Sicilien s’éloigna d’un pas nonchalant. Madame Demesy ne tarda pas à immobiliser la berline du Commissaire à hauteur du banc.

— Vous attendez quelqu’un beau gosse ?

 

Photo de couverture : Dirk (Beeki®) Schumacher sur Pixabay

 

lecture 33 Aufrufe
thumb Kommentar
4
Reaktion

Kommentar (1)

avatar

Jean-Christophe Mojard vor 3 Monaten

Ha, la fameuse Macédoine aux Serbes de Provence.
Un commissaire nonchalant, qui distille ses petites questions insidieusement. La différence avec un célèbre inspecteur ? On voit sa femme, mais pas son chien.
Vite, la suite !

Du kannst deine Lieblingsautoren mit einer Spende unterstützen

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Crime stories
CHAPITRE XXIV
CHAPITRE XXIV

Où certains placards finissent par s’ouvrirMonsieur DUPONT, di...

Cedric Simon
6 min
Chap 9
Chap 9

Sa course ne lui avait pas fait que du bien. Certes il respirait de manière régulière, pr...

Claire Brun
3 min
Chap 8
Chap 8

Il attendit que le bruit du moteur du taxi s’éloigne pour sortir de son lit. Il n’avait p...

Claire Brun
5 min
Chap 7
Chap 7

La comparaison de la photographie de l’individu sortant de l’immeuble avec la banque de d...

Claire Brun
2 min
L'Egorgeur : Chapitre 7
L'Egorgeur : Chapitre 7

Les éléments glanés jusqu’ici semblaient bien minces. Les témoins avaient des souvenirs confus de leur soirée. Un peu comme...

Daniel Muriot
3 min

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Download the Panodyssey mobile app