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3) L’opération chirurgicale côté gauche.

3) L’opération chirurgicale côté gauche.

Veröffentlicht am 30, Mai, 2025 Aktualisiert am 30, Mai, 2025 Biography
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3) L’opération chirurgicale côté gauche.

L’opération chirurgicale côté gauche.


Le 24 octobre 1999, j’entrais, nerveuse, dans l’hôpital, soutenue par le regard de mes parents. Je savais que j’allais subir une opération qui bouleverserait ma vie, mais je ne savais pas à quoi m’attendre. J’observais les autres patients, me demandant s’ils vivaient la même situation que moi. Je me sentais différente, isolée. Avais-je pris la bonne décision ? Allais-je regretter cet implant ? Je pensais à mes amis, à mes professeurs, à mon école.

Nous formions une bande inséparable et heureuse. Nous nous parlions avec les mains, les yeux, le cœur. Nous avions les mêmes envies, les mêmes espoirs. Comment allaient-ils me voir en revenant avec un appareil dans l’oreille ? Le lendemain matin, une voix douce me réveilla.

C’était le moment. Je n’avais pas dormi de la nuit, trop stressée par ce qui m’attendait. Une infirmière m’emmena à la salle de bain. Elle me tendit un flacon de liquide jaune et me demanda de me laver avec. Puis, elle me remit un bonnet en plastique et m’expliqua qu’il faudrait raser une partie de mon crâne. « C’est obligatoire pour l’opération », dit-elle calmement.

J’obéis, mes gestes mécaniques, dépourvus de conviction. Face au miroir, je me découvris avec une partie du crâne rasée, ce bonnet en plastique comprimant mes cheveux, et un regard perdu.

Je ne me reconnaissais plus. C’était comme si l’hôpital m’avait volé une part de moi, une part de ma personnalité. Je détournai les yeux, incapable de soutenir cette image plus longtemps.

Quand l’infirmière revint, elle m’allongea sur un chariot et me conduisit au bloc opératoire. Je sentais le froid du métal sous mon dos malgré la couverture fine qui me recouvrait.

Nous traversâmes des couloirs baignés de lumières blanches, presque aveuglantes.

Tout semblait irréel, comme si je flottais dans un rêve. Dans l’ascenseur, le bruit sourd des portes résonna dans ma tête.

Pendant la descente, je fixai les lumières blanches et crues du plafond. Elles semblaient m’accompagner dans cette transition, comme une plongée dans l’inconnu.

Dans la salle d’opération, une équipe de médecins et d’infirmiers m’accueillit avec douceur. L’anesthésiste, un homme souriant, me parla calmement. Il s’approcha et, avec un geste presque tendre, me fit une petite chatouille sous le menton. « Ça va bien se passer, détendez-vous », dit-il d’une voix rassurante. Ce geste inattendu me fit sourire malgré ma peur. Puis, il posa un masque à oxygène sur mon visage.

Une vague de panique m’envahit. La respiration était difficile, oppressante. Je cherchais l’air, mais mes pensées devinrent floues. Peu à peu, je sombrai dans la douce nuit d’un sommeil artificiel. Mes craintes et mes espoirs s’effacèrent avec la lumière. Mon séjour à l’hôpital se prolongea bien au-delà de ce que j’avais imaginé : trois semaines au lieu de six jours.

Je me sentais chancelante, vulnérable, comme si j’avais perdu le contrôle de ma vie. Ce fut une épreuve difficile, mais adoucie par la sollicitude de plusieurs infirmières. L’une d’elles, originaire des Antilles ou d’Afrique, était un véritable rayon de soleil dans ma grisaille. Sa voix douce et son sourire éclatant illuminaient la pièce dès qu’elle y entrait. Elle ne restait souvent que quelques minutes, juste le temps de vérifier mon état ou de me demander comment je me sentais. Pourtant, ces instants suffisaient à égayer ma journée. Sa gentillesse et sa bienveillance faisaient toute la différence dans cet environnement froid et impersonnel.

Un jour, mes parents arrivèrent avec un grand sourire et un paquet de lettres dans les mains. « Tes camarades t’ont écrit », m’annonça ma mère, les yeux brillants. Je commençai à ouvrir les enveloppes une à une, découvrant des mots d’encouragement et des messages personnels. Chaque lettre était unique, imprégnée de bienveillance et de sincérité. Ces mots simples m’arrachèrent des larmes de joie. À cet instant, je me sentais aimée et soutenue, malgré la distance. Je sus que je n’étais pas seule. Mes parents apportèrent aussi un recueil de poèmes, un cadeau d’amis proches. Ce recueil, composé d’œuvres de grands auteurs, devint un refuge précieux.

J’y retrouvais des textes comme Rondel de l’adieu d’Edmond Haraucourt, Les hiboux de Robert Desnos, ou encore des vers de Raymond Queneau débutant par : « Bien placés, bien choisis, quelques mots font une poésie. » Ces poèmes m’enchantaient et résonnaient profondément en moi. Inspirée, j’ajoutai mes propres poèmes, griffonnés sur des feuilles que je gardais.

Je me souviens avoir écrit ce poème sur mon bureau, notamment La fleur du bonheur. Vingt-trois ans plus tard, j’ai eu l’opportunité de partager ce poème sur une plateforme appelée Panodyssey, où je continue à écrire et publier mes œuvres poétiques et narratives. Revenons à ma chambre d’hôpital, où je recevais des copies des cours envoyées par mes camarades. Ces écrits étaient bien plus que des devoirs : ils étaient un lien tangible avec ma vie d’avant, un rappel que je faisais toujours partie de ma classe. Même sans téléphone portable, nous restions connectés par ces pages remplies de mots.

Étudier dans ces conditions n’était pas facile, mais cela m’aidait à rester concentrée et à ne pas sombrer dans l’ennui ou le découragement.


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