 
                     
                    Chapitre 17 : Vengeance à la vanille
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Chapitre 17 : Vengeance à la vanille
Le 30 décembre, une grosse dispute éclate au sujet toujours des « fréquentations » de Juliette. Les mots fusent, les esprits s’échauffent, puis leurs bouches s’aimantent l’une à l’autre, presque malgré eux. La lumière s’éteint, une musique douce emplit la pièce et les corps se réconcilient, prenant la lune à témoin. Demain… Un autre jour, une nouvelle décennie.
On ne va pas rester fâchés… Les cœurs apaisés, les corps repus s’endorment blottis l’un contre l’autre, et puis soudain, le foudroiement de la lumière crue du palier emplit l’obscurité. Un ange blond se tient dans l’encadrement. Éblouie, endormie encore, Juliette cligne des paupières comme pour chasser Morphée et regarder l’apparition. Mais celle-ci se met subitement à hurler, déformant ses traits si jolis, il y a à peine une seconde.
“Qu’est-ce que tu fous là ? C’est qui cette pouffiasse ?”
Une explosion d’adrénaline extirpe Juliette de sa pesanteur, elle se redresse à peine consciente d’être simplement vêtue d’une petite culotte.
─ Non mais attends t’es qui, toi ?! Waouww t’es dingue de débouler comme ça ?”
La blonde continue de brailler en prenant Nel à partie. Lui, placide, se lève, s’habille et glisse :
─ C'est pas du tout ce que tu crois !”
Juliette prend cette phrase en pleine face, manque d’air, elle a l’impression d’être une poupée désarticulée :
Comment ça, c’est pas ce que tu crois ? C’est qui, elle ?
Avant qu’elle n’ait vraiment réalisé ce qui vient de se dérouler, la jolie blonde est partie en vociférant dans les couloirs et Nelson lui glisse, en sortant de la pièce, encore en train d’enfiler ses baskets,
─ Je reviens, Juliette.”
Elle ne le reverra pas cette nuit-là. Alors, elle détricote tous les éléments qu’elle a, reconstitue le puzzle des brides de la vie de Nel glanées depuis des mois. Et tout lui apparait, clair comme du cristal. Cette superbe fille est sa « copine officielle », c’est pour ça qu’il la planque, c’est pour ça qu’il était mal à l’aise dans le RER ; il n’avait pas prévu sa venue et avait peur que la situation ne dégénère. Comment avait-elle pu être aussi idiote et ne pas voir cette évidence ? Les passages en coup de vent, les chambres différentes à chaque fois, Gwen qui faisait diversion par moments en l’exfiltrant…
Cette nuit-là, elle analyse tout, en regardant froidement la situation bien en face et s’en veut terriblement. La colère la submerge. Contre lui évidemment, mais surtout contre elle-même. Elle avait baissé la garde face à cet homme, elle aurait dû se souvenir qu’elle portait la malédiction dans son sang.
Les hommes trahissent, les hommes salissent les femmes de sa lignée.
Elle avait oublié la lâcheté de l’hibiscus. Alors, Juliette, après avoir passé le reste de la nuit à fixer le plafond décide de ne pas laisser passer l’offense qu’il lui a été faite.
Elle va quitter cette foutue ville d’Antony la tête haute et certainement pas la queue entre les jambes comme la maitresse qu’elle ignorait être il y a
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