Tera débits du web, du rêve à la réalité
Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 9 articles da scoprire questo mese.
Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis!
Accedi
Tera débits du web, du rêve à la réalité
Image fibre étincelante (sur 123RF)
La recherche progresse, et semble nous promettre des débits pharamineux (« record de débit Internet, avec une vitesse de 319 Tbits/s »). Je vous suggère de « garder les pieds sur terre ». Et je vais relativiser avec mon expérience. En 1999, quand j’étais à France-Télécom et responsable de la qualité du système d’information, j’ai côtoyé un jeune agent de FT positionné sur la surveillance réseau des cyber menaces. Cette activité impliquait un accès permanent. Dans les locaux de FT, il était bien sûr proche des autocommutateurs. La technologie de pointe d’alors s’appelait entre-autres ADSL (il y avait aussi le numérique et le canal D à coté du classique RTC et les débuts de la fibre coaxiale), et les temps de réponse étaient proportionnels à la distance des câbles. Bien que nous ayons des bureaux proches, il nous avait fait une démonstration, à deux de mes collègues et moi-même, sur le temps de téléchargement d’une image volumineuse. Sur nos PC, cela prenait une dizaine de secondes, et on avait la présence du sablier, sur son PC le téléchargement était immédiat. Il avait une liaison « dédiée ». Et comme son poste justifiait « pas d’horaire de bureau » et une disponibilité 24H/24H en fonction des circonstances, FT lui avait octroyé un appartement physiquement au dessus de la « dorsale », encore mieux que l’autocommutateur et son bureau. Imaginez l’autocommutateur (le central téléphonique) comme un péage d’autoroute, et la dorsale comme l’autoroute. Ce jeune agent de surveillance web était sur le réseau comme la police sur l’autoroute, mais la police américaine en hélicoptère. Il entrait et circulait comme une voiture ne peut l’espérer (considérez-vous, internaute lambda, comme une voiture sur l’autoroute), surtout avec une densité de trafic qui réduit considérablement la vitesse théorique qu’on peut atteindre avec les bolides d’aujourd’hui (donc on va rouler à une bonne moyenne de 100Km/h, bien content, avec la potentialité théorique de rouler à 300Km/h).
Image d’une autoroute embouteillée (FR3 régions) et vidéo (Ouest France : « Autoroutes: l'hélicoptère de la gendarmerie en action »).
J’estime aujourd’hui que tous les milliardaires ont cette technologie « d’hélicoptère du web », sans le révéler, et que jamais elle ne sera attribuée à la masse de la population (faut pas déconner !, comme presque tout passe maintenant par le web, il faut bien que la différenciation financière y soit « répercutée », même si le rapport n’est pas aussi honteux que pour les salaires et les revenus, une capacité 100 fois supérieure doit bien leur convenir). Ils mettent cette technologie en œuvre pour spéculer en bourse de façon inimaginable (à la nanoseconde), alors il faut bien concevoir que leur tuyaux web ne sont pas les mêmes que ceux des déserts numériques. Et pour calmer un peu les demandes des petits millionnaires, ils déploient des solutions moyennes comme StarLink.
Je pense que Panodyssey n’est pas encore assez riche pour s’octroyer un débit de « star », mais c’est déjà tellement bien de rejeter toute la pollution publicitaire. Et au moins, c’est concret, pas comme toutes ces informations de débits stratosphériques. Je me permets un rappel d’une autre saloperie du web qui pollue encore plus la bande passante en l’occupant à 30 % : la pornographie (article déjà cité dans un précédent message). PanOdyssey nous permet d’être des internautes bien éclairés, faisons le savoir.
Bruno