Tout ce que vous croyez savoir sur le ghostwriting
Tout ce que vous croyez savoir sur le ghostwriting
Être ghostwriter, c’est accepter une vérité simple :
Je travaille dans l’ombre pour que d’autres brillent dans la lumière.
Je donne des idées, des mots, du souffle, et mon nom disparaît, comme si de rien n’était.
Cela ne me dérange pas, sinon je n’aurai pas choisi ce métier.
Tout le monde croit savoir ce qu’est être ghostwriter. Permets-moi d’en douter.
Certains imaginent que nous sommes de petits scribouillards de l’ombre qui frappent à la chaîne, des mots dictés par l’auteur.
D’autres, que nous sommes des magiciens transformant des idées bancales en chef-d’œuvre, le tout publié sous un autre nom, en souriant et sans faire de vagues !
Je ne parle même pas de celles et ceux qui imaginent que c’est un métier facile :
"bah oui, tout le monde peut le faire avec un bon niveau de français !"
Parce que toi, le ghostwriter, tu écris vite, tu disparais vite, et hop ! Au suivant !
La vérité ? Ben... rien de tout ça !
Un ghostwriter, au-delà d’être un exécutant, c’est un cerveau sur lequel l’auteur s’appuie, c’est un architecte des mots et du discours, c’est un artisan qui dispatche du sens là où ça fait défaut.
La beauté de mon métier, c’est d’être invisible. Oh, je sais, ça fait souvent marrer autour de moi, parce qu’en fait, il paraît que tout le monde veut "être vu", "suivi", "reconnu", alors que je prends plaisir là où personne ne regarde. Et tu sais quoi ? Je me sens libre !
Pas besoin d’être applaudie ! Mon trip c’est, quand l’auteur me dit : "Wow ! C’est tout juste ce que je voulais dire."
Alors oui, mon travail est éphémère. Il disparaît derrière un autre nom, un autre visage, une autre success story. Et tu sais quoi ? Ça me va. Parce que pendant que certains courent après la lumière, moi je fais quelque chose de bien plus rare : je la fabrique.
Et ceux qui pensent encore que le ghostwriting, c’est juste taper des phrases à la place des autres… eh bien, qu’ils continuent de croire ça. C’est grâce à eux qu’on repère immédiatement ceux qui ont vraiment quelque chose à dire — et ceux qui, sans un ghost, resteraient définitivement muets.

Crédit photo : IA Générative Adobe Firefly
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Véronique Morel 19 giorni fa
"... je la (lumière) fabrique."
Trouvaille à donner des frissons.
Sonia Maille 19 giorni fa
Mes amis me disent souvent que je suis leur petite lumière au bout du tunnel. Je me suis servie de cette métaphore...
Jean-Christophe Mojard 20 giorni fa
Un métier pas facile, de plus en plus ingrat et dangereux face à des egos qui prennent les prête-plume pour des encriers.
Sonia Maille 19 giorni fa
Si ce n'était que ça, le mal serait moindre. Le pire est de s'entendre dire : "L'IA fait aussi bien. Alors pourquoi payer ?"
Je me suis donnée 1 an pour que mon activité me fasse vivre. Et, force est de constater que ça n'est toujours pas le cas 7 mois après mes débuts.
Mais je ne désespère pas !
Angie Rodride 20 giorni fa
Bravo Sonia pour cet article très intéressant ! J’en aime l’authenticité et je suis certaine que vos mots en surprendront plus d’un ! 😊Belle journée. Angie
Sonia Maille 19 giorni fa
Merci Angie. J'espère qu'ils auront l'impact dont tu parles ^^