Chapitre 3
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Chapitre 3
« Zut alors… Je crois... que je me suis perdue », murmurai-je, ma voix troublée se perdant dans l’épaisse brume qui enveloppait la forêt. La peur m'étreignait, m'emplissant de doutes affolés.
Et si j’arrivais trop tard ? Et s’ils étaient partis sans moi ? L'angoisse grandissait, sombre et oppressante, tandis que je réalisais que tout cela était la faute de cet idiot : Eliot. S’il ne m’avait pas retardée, j’aurais pu les rejoindre à temps.
Je m'assis sur le sol imbibé de boue, n'importe quoi pour fuir mes pensées. Des larmes inondaient mes joues, mais une voix familière rompit ce tourbillon de désespoir.
— Chérie, je suis là !!! cria-t-elle, son ton empreint d'une urgence désespérée.
Je relevai la tête, le cœur battant à tout rompre.
— Maman ?! criai-je, ma voix pétrie d'un mélange d'espoir et de confusion. Que faisait-elle encore ici ? Elle devait être partie avec le groupe A.
Mais au fond, peu importait. Elle était là, ce qui avait une importance cruciale. Je me précipitai vers elle, les larmes aux yeux.
— On m’a abandonnée ici ! sanglotai-je, sous son regard incrédule. Je n’ai pas pu rejoindre mon groupe !
Un bruissement derrière moi me fit sursauter et, tout à coup, mon cousin apparut, un air perplexe gravé sur son visage.
— Aurore? la siréne c'est déclancher, allons y ! Mais... À qui tu p...
— C’est à cause de lui ! lui coupai-je la parole, ma voix tremblante. C’est lui qui m’a ralentie, sinon j’y serais déjà !
Tout à coup, un cri perça l'air, comme un appel désespéré. C’était un signal, et tout près en plus ! Une lueur d’espoir scintillait dans ce désespoir.
— Allons-y ! déclarai-je avec une fébrilité naissante, précipitant mes pas vers la direction du cri.
Mais ma mère me saisit brusquement le poignet, l'inquiétude sculptée sur son visage.
— Maman, allons-y ! tentai-je de m’échapper, la panique me gagnant.
— Écoute-moi très attentivement, Aurore, je ne le répéterai pas. Sa voix était ferme, presque désespérée.
— Maman, tu me fais mal, s’il te plaît !
— La sirène va bientôt s’éteindre, poursuivit-elle, ignorant mes lamentations. Tu dois te cacher, restons ici ! ne partons pas ! Ne fais pas confiance à ton père ! Ne pars pas ! On a tant de souvenirs ici ! restons ici !
Souvenirs...
Eliot, inquiet, me dévisageait, l’angoisse s’invitant sur son visage :
— Aurore , je suis désolé pour ce qui s’est passé tout à l’heure. Je sais que tu réagis mal à ce genre de blague mais...
— Aurore, ne l’écoute pas ! hurla ma mère. Suis-moi, ma chérie, nous devons rentrer à la maison !
Je peinais à démêler la vérité de cette folie. Ma mère me terrifiait. Alors que je tentais désespérément de me libérer de son emprise, je basculai en avant, me retrouvant face contre terre, laissant le noir s’emparer de mes pensées.
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Bip... bip... Bip bip...
Un son lancinant me tira du néant. Qu'est-ce que c'était ? Où suis-je ?
J'ouvris les yeux lentement, une douleur acérée me frappant au crâne. La pièce était plongée dans l’obscurité, tout semblait flou. Je crois que je suis à l’hôpital... Mais qu’est-il arrivé ?
Le bruit du cardioscope résonnait dans mon esprit, régulier, hypnotique.
Bip... bip...
Soudain, mon attention fut captée par un symbole sur le mur adjacent. Un frisson d'horreur me parcourut. Je le reconnaissais si bien, l'ayant vu tant de fois à la télévision, des reportages sur ceux qui résistaient, des murmures dans l'obscurité.
C'était le logo des Laboratoires des SVA.