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Prologue

Prologue

Pubblicato 1 set 2024 Aggiornato 1 set 2024 Science fiction
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Prologue

        C’était un mardi. Le proviseur distribuait nos sacs pour le voyage scolaire, tandis que notre professeur faisait l’appel, s’assurant de la présence de tous les élèves dans le bus. J’étais assez indifférente à l’idée de participer à ce voyage, une semaine au ski avec des camarades de classe insupportables et un climat angoissant. Mon cousin, Eliot, m’a toutefois persuadé de l’accompagner, ou plus précisément supplié de l’accompagner. En quatorze ans d’existence, ce dernier se voyait incapable de ne pas m’entraîner dans tous ses projets.

Pendant que la directrice énumérait les lieux que nous aurions la chance de découvrir, mon esprit fut captivé par un son particulier. Une sorte de… Gémissement ? Ou plutôt des pleurs qui provenaient du champ situait non loin de là où le bus était stationné.

Après m'être sorti de ma torpeur, mes oreilles captèrent les réprimandes adressées à Eliot. Il s'assit à mes côtés, arborant un sourire radieux.

— Regarde ce que j'ai découvert, murmura-t-il en me présentant un simple caillou, ma balle porte-bonheur !

Il pouvait sembler avoir une imagination débordante, mais je savais que mon cousin était un espiègle menteur, aimant jouer des tours à tout le monde. Je me rappelais encore cette fois où, enfants, il prétendait posséder une fleur magique le protégeant de toute maladie. Ironie du sort, il avait fini par découvrir qu'il en était allergique. Je le regardai, faisant mine d’être choquée par sa trouvaille.

— Mais je ne plaisante pas ! Regarde, mes initiales sont même gravées dessus ! S’exclama-t-il, réalisant que je doutais de lui.

— Tu ne vas tout de même pas me faire croire que ce simple caillou est une balle, m’énervai-je. Grandis un peu, Eliot, je ne suis pas si naïve.

Il me regarda espanté et s’enfonça sur lui-même, l’air boudeur.

La directrice parlait désormais à la prof, et je n’avais rien de mieux à faire que d’aller me dégourdir les jambes en attendant que le bus parte.

Mon attention se porta encore une fois vers le champ de maïs. J’entendis encore ces petits grincements et ces pleurs provenant non loin de là, mais cette fois si accompagné d’un son, si léger qu’il en devenait à peine perceptible : une sirène.

Je remarquai que les gens autour de moi s’agitaient inhabituellement, le regard vide et le mouvement faible.

Comme hypnotisée, je me dirigeai vers la source du bruit, m’enfonçant dans le champ de maïs. Je n’arrivais pas trop à me repérer dans le paysage, mais je remarquai que le temps s’assombrissait, laissant place à un brouillard inquiétant, la sirène que j’entendis tantôt se faisait attendre plus fortement, perturbant ainsi mes sens.

Arrivée à l’endroit où les pleurs se faisaient entendre, que fus ma surprise de voir là, mon chien, Cloud, assis sur la planche de bois.

Cloud, avec ses poils tout blancs, ressemblait à un petit nuage, d’où son prénom. Quand il me vit, il se mit à aboyer joyeusement. J’étais comme tétanisé. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Au même moment, j’entendis quelqu’un courir derrière moi.

—  Aurore à quoi tu joues ; tout le monde t’attend ! S’écria mon cousin.

Je restais là, figée et incapable de bouger. Cloud, se trouver désormais à mes pieds, agitant sa queue joyeusement.

— Aurore, on y va ! S’exclama une nouvelle fois Eliot.

— Attends ! Il faut que je ramène Cloud à la maison ; je ne peux pas le laisser là… Maman va s’inquiéter. Je répondis un peu déboussolé.

Eliot me regarda d’un regard inquiet puis m’attrapa le bras et m’entraîna vers le bus sans dire un mot. Le temps s’éclaircissait et la sirène avait cessé de sonner.

Je me laissai entraîner sans grande résistance dans un état presque second. Je m’assieds sur le siège du bus avant de tomber dans un profond sommeil.

Avant de m’endormir, une réflexion me traversa l’esprit, secoué directement par la fatigue.

3 ans plus tard, cette réflexion avait pris tout son sens : Cloud ne pouvait pas être ici, puisque Cloud était mort il y’a 8 ans.

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