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15- Le temps des guerres

15- Le temps des guerres

Pubblicato 7 set 2023 Aggiornato 7 set 2023 Salute
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15- Le temps des guerres

N’ai-je pas entrepris les mêmes études que ces « dignes » personnages, pétris d’arrogance, et pourtant d’une grande ignorance. N’ai-je pas appris à Padoue à étudier malade et symptômes sous le regard attentif de Giovanni Batista da Monte puis fais de même avec mes élèves ? Je parle couramment le grec et le latin, comprends et lis l’arabe, connais parfaitement l’anatomie humaine et cherche à percer les secrets de cette extraordinaire machine qu’est l’homme, conçue par la volonté du Tout-Puissant !  Déjà l’infatigable empereur reprend son bâton de pèlerin et je dois le suivre à Augsbourg. La trêve avec la France ne le libère pas pour autant des guerres incessantes et c’est au tour des princes allemands de se rebeller pour des querelles religieuses. Sur la route je croise Fracastor, médecin italien érudit, humaniste, mathématicien, philosophe, astronome, poète enfin à ses heures et ami de Joachim du Bellay. Un soir où la température est fort douce, nous devisons jusqu’au petit jour dans une taverne du centre-ville. Médecin personnel du pape Paul III, il assiste au concile de Trente, initié deux ans plus tôt pour répondre aux théories protestantes, qui confirmera des années plus tard la doctrine du péché originel et réaffirmera les règles du catholicisme romain.

 —  Je viens demander au légat pontifical de déplacer le concile à Bologne, car une épidémie de peste au nord du lac de Garde menace les quelques représentants qui siègent à Trente. J’écoute avec attention ce fascinant personnage, théoricien d’une doctrine de propagation des maladies infectieuses dont j’aimerais en savoir plus.

 —  Parlez-moi donc des mésaventures du berger Syphile, cher ami.

Son poème médical a reçu une écoute méritée avec son allégorie sur la punition infligée au jeune homme par les Dieux qui lui inoculèrent une maladie infectieuse pour ses dépravations.   Cet homme est devenu célèbre pour cette théorie de propagation des maladies infectieuses*.

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*Charles-Edward Amory Winslow était un bactériologiste américain du XIXe siècle, expert en santé publique. Ses propos sur Fracastor sont sans équivoque. Un triomphe merveilleux d’observation précise et de raisonnement clair. C’est en effet la première fois qu’était formulée d’une façon il est vrai plus philosophique que scientifique la théorie contagionniste de la maladie, c’est un sommet probablement inégalé dans l’histoire de l’étiologie des maladies infectieuses entre Hippocrate et Pasteur.

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   —  Voyez-vous, m’assure-t-il ces maladies se répandent par l’intermédiaire de particules    imperceptibles et spécifiques à  chaque  maladie. Je  dois vous confesser toutefois que, même muni de grosses loupes, je n’ai toujours pas réussi à confirmer cette thèse par la mise en évidence de l’une de ces particules.

Quelles prodigieuses avancées si cela s’avère exact. Plus âgé que moi, il porte une élégante toque en feutre à bords relevés qui lui donne fière allure et une barbe impressionnante sur un docte visage. Il ressemble sur bien des points à mon ami Ambroise, dont l’humour, la bonté, la constante disponibilité que ce soient pour les têtes couronnées ou les pauvres gens qu’il soigne sans distinction me manquent chaque jour. Charles-Quint ne comprend pas l’accord du légat de déplacer le concile. Il est furieux et le fait savoir. Il interdit à ses prélats de quitter Trente déclarant ce transfert non valide. Comment la peste et son effrayante contagiosité peut-elle laisser indifférent ce souverain atrabile ? De nombreux princes allemands, se réclamant de la doctrine et de la pensée de Luther, ont déjà refusé de participer à ce concile soutenu par Charles Quint qui aspire comme Charlemagne à défendre la foi catholique dans son Empire. Nous voilà partis à Augsbourg en Souabe bavaroise où nous restons peu de temps malgré la beauté de sa campagne, ses forêts, ses montagnes et ses charmantes maisons de bois sombre dont l’avancée de toit abrite des balcons garnis de fleurs. Construite sur le Lech qui se jette dans le Danube, la beauté et le nombre des églises et des palais témoignent de la richesse de cette cité. Mais Charles-Quint n’est pas là pour une promenade bucolique. Bien au contraire. Quant à moi je retrouve avec plaisir l’un de mes anciens amis et élèves de Padoue, Wolfang Peter Herwart, sensiblement de mon âge et qui me fait rencontrer les principaux médecins de la ville. Cette amitié remonte à la publication de La fabrica. Wolfang, impressionné par ce travail et partageant les mêmes considérations anatomiques que moi m’avait soutenu financièrement pour imprimer les sept volumes, aide sans laquelle cet ouvrage n’aurait pas vu le jour. Outre le fait de le citer dans mon introduction, je lui avais, quelques années plus tôt, adressé une longue lettre dans laquelle je lui réitérai mon amitié et ma gratitude pour l’aide accordée avant de lui donner mon avis sur le pronostic oculaire d’un jeune homme qui avait perdu la vision d’un œil et qui risquait de perdre l’autre œil.

 La suite impériale ne tarde pas à prendre la route pour Mühlberg à près de 500 kilomètres au nord d’Augsbourg, sur la rive droite de l’Elbe que l’empereur atteint à marche forcée malgré une poussée de goutte qui le fait souffrir. L’empereur ne tient pas en place et veut en découdre une fois pour toutes avec les princes luthériens de la Ligue de Smalkade. Outre sa puissante armée, l’empereur avait réussi, à force d’intrigues, à créer une scission dans l’unité des princes, faisant miroiter au duc Maurice de Saxe, en conflit avec son cousin l’électeur Jean-Frédéric de Saxe, l’espoir de reprendre sa charge en cas de victoire commune. Il fait de même avec quelques autres princes d’Allemagne du Nord moyennant espèces sonnantes et trébuchantes.  Le pape et l’empereur présentent ainsi trois armées puissantes. Le matin du 24 avril 1548, les troupes ennemies retranchées sur la rive nord de l’Elbe dans les marécages de Meissen près de la ville de Wittemberg où repose depuis un an son plus farouche ennemi Luther, subissent l’assaut de nos troupes qui ont franchi l’Elbe alors qu’ils ne s’y attendent pas. C’est une hécatombe. Les corps tombent sous les tirs nourris de la mitraille qui durent une journée pleine, que ce soient boulets de canon, balles, flèches d’arquebuse qui zèbrent le ciel de toute part et occasionnent des dégâts effroyables dans les rangs ennemis. En outre, les zones marécageuses ne permettent pas un repli rapide et chevaux et hommes sont empêtrés dans ces hautes herbes qui masquent traîtreusement des poches d’eau stagnante, encore fort nombreuses en ce début de printemps. Les balles sifflent de toute part abattant un à un les cavaliers ou les hommes encore debout, déchiquetant les roseaux aussi facilement que l’eut fait une faux adroitement maniée. De mon côté je m’active sans interruption, aidé de trois jeunes médecins pour sauver tout ce qui peut l’être. En peu de temps, les troupes allemandes sont défaites et beaucoup d’hommes massacrés. Le reste de l’armée tente de se replier vers le nord dans un bois qui les eût protégés des tirs incessants, mais ils sont poursuivis par des hussards espagnols et des cavaliers napolitains qui ne leur accordent aucun répit. Le prince-électeur Jean-Frédéric de Saxe qui se bat avec courage est blessé au visage par la lame d’une épée et fait prisonnier. Cela me vaut de m’occuper de lui. J’ai appris depuis qu’au siège de Boulogne, mon ami Ambroise a réussi à extraire la flèche d’une arbalète qui avait défiguré François de Guise. Là, l’affaire était tout autre, car la blessure se trouvait fort proche de l’œil et l’ablation du carreau susceptible de léser définitivement cet organe à son retrait. Ambroise avait introduit une lame d’acier de sa fabrication en contact avec la flèche brisée sur sa partie interne, évitant ainsi que la partie élargie du carreau lors de son extraction ne vienne fracturer le petit os qui protège la région rétro orbitaire et causer une effraction possiblement dangereuse. Il s’en est brillamment sorti ne laissant au duc qu’une vilaine cicatrice et le surnom du « Balafré » dont on le gratifiera désormais. Mon affaire est moins grave bien que dans mon cas la blessure soit large et profonde. Je désinfecte largement la plaie qui saigne franchement, mais le prince, en digne gentilhomme, ne gémit pas une seule fois et me laisse officier. Je parviens à stopper l’hémorragie et applique avant de refermer partiellement la plaie un onguent calmant composé de jaune d’œuf, d’huile de rosat et de térébenthine. Je pose ensuite sur cette large lésion un linge propre que je comprime fortement à l’aide d’une cordelette occultant la moitié de son visage. Si cette plaie reste propre et ne s’infecte pas, je pense que sa vie, qui demeure entre les mains de Dieu, sera épargnée. Le Grand Électeur me remercie d’un hochement de tête et me demande mon nom, flatté de savoir qu’il a été opéré par un chirurgien dont la réputation en anatomie a largement dépassé les frontières.

L’intérim d’Augsbourg débute le 15 mai 1548 à la demande de l’empereur après sa victoire. Il     décrète le retour des protestants à des croyances et des pratiques proches du catholicisme avec quelques compensations comme le mariage des prêtres pour un temps donné jusqu’à ce que le concile de Trente donne son avis définitif. Dix-huit ans avant déjà, lors de la confession d’Augsbourg où Luther, qui craint pour sa vie s’est fait représenter par Philippe Melanchton, ce dernier avait soumis à la Diète la profession de foi de Martin Luther, arc-boutée sur trois principes intangibles : l’Écriture seule, la grâce seule, la foi seule. Elle fut rejetée par les théologiens catholiques six semaines plus tard, ce qui déclencha les guerres avec les princes allemands. Mais une recrudescence de peste vient troubler les protagonistes. Les Espagnols semblent être les contaminateurs et l’empereur fait réquisitionner une grande habitation pour ces derniers et une autre habitation pour les malades allemands. Malgré tout, la ville commence à être touchée par cet éternel fléau. De mon côté, j’ai fait désinfecter à l’eau vinaigrée les deux grandes habitations où sont isolés les malades que je traite, comme la coutume nous l’ordonne, avec mon herbe à serpent, la traditionnelle thériaque, des crèmes à base d’herbes aromatiques, de racines et de fleurs que j’applique sur les bubons, sans oublier le vinaigre des quatre voleurs, vieille recette médiévale qui semble efficace. Les tisanes auxquelles je rajoute une once de laudanum semblent également bien fonctionner. Nous ne pouvons que nous louer de nos précautions et notre traitement, car nous déplorons très peu de décès. L’empereur, quant à lui, s’est éloigné de toute contamination possible en se réfugiant dans ses appartements privés. Il suppose désormais en avoir définitivement terminé avec ces princes. C’est mal connaître leur persévérance et leur ténacité, car ils n’auront de cesse de parvenir à leur fin. Cet intérim d’Augsbourg, contre toute attente, a pour conséquence le rapprochement des princes luthériens avec le nouveau roi de France Henri II qui succède à son père depuis l’été dernier. Ainsi la France et le Saint-Empire-Romain-Germanique continuent de s’entre-déchirer, la France n’ayant de cesse de se rallier aux pays les plus éloignés de sa pratique religieuse pour battre les armées impériales. Soliman le Magnifique s’était rallié à François Ier pour vaincre ces dernières et ce sont maintenant les états luthériens qui sont épaulés par Henri II. Quoi qu’il en soit les dix-sept provinces des Pays-Bas et de la Franche-Comté sont désormais regroupées dans le cercle de Bourgogne associé à l’empire.

Je retrouve mon épouse à Bruxelles lors d’une halte dans cette ville. L’empereur, quant à lui, n’a pas revu son fils - devenu adulte - depuis de bien longues années, accaparé par les guerres incessantes qu’il mène. Philippe II ne manque pas d’allure malgré sa lippe habsbourgeoise, encore plus marquée que celle du père. Son menton, démesurément avancé, lui donne cet air simple qu’il s’essaie à masquer en laissant aussi pousser une barbe fournie plus brune que celle de son père. Philippe II vient d’être fortement chahuté sur les flots méditerranéens qui peuvent s’avérer redoutables même pour les navires les mieux armés contre les tempêtes et l’entrée à Bruxelles se veut donc triomphale. Il fait une entrée par la porte de Louvain - formidable porte fortifiée accédant à la ville intra-muros cernée de ses remparts médiévaux – qui débouche sur la magnifique cathédrale gothique Saints-Michel-et-Gudule. Le jeune fils, chevauchant un destrier noir, habillé de sombre, escorté pas ses laquais et ses proches est accueilli en grande pompe par le bourgmestre et les échevins de la ville. Les balcons des maisons bourgeoises sont tendus de riches étoffes et dans les rues que Philippe parcourt sur son destrier, on a élevé des arcs de triomphe sous lesquels la cour défile. S’ensuivent plusieurs jours de fêtes, festins, banquets dont le terme approprié maintenant est devenu pantagruélique depuis que mon ami Rabelais a décrit ces bombances à s’en faire péter la sous-ventrière. Des joutes ont lieu à plusieurs reprises qui apportent aux médecins de la suite leur lot de blessés. Ces fêtes m’épuisent et me fatiguent, mais mon épouse en est friande, trouvant Philippe II, devenu veuf, charmant malgré un visage empreint de tristesse. Raisonner l’empereur est peine perdue, il se moque de mes conseils et se bâfre.  Il me confie à son fils me désignant comme son médecin privé et j’en suis flatté.

Mes rapports avec mon épouse ressemblent à ceux de deux inconnus qui s’ignorent ou ne se comprennent pas ou plus. Les disputes sont incessantes tandis que ma fille grandit et se méfie de moi, s’interrogeant sans doute sur mon identité. En outre, je me sens totalement étranger dans mon immense demeure, meublée à sa convenance sans le moindre souvenir personnel qui me rattache à leur existence. Mais je suis aussi le médecin personnel de toute la cour et l’état de Maximilien d’Egmont me soucie de plus en plus. Cet homme remarquable, élevé au rang de chevalier de la Toison d’or et général impérial, est malade alors qu’à la fleur de l’âge. Je n’ai de cesse de lui rendre visite et nous échangeons longuement sur les sujets qui font l’actualité. Il m’apprend ainsi qu’Ignace de Loyola, le fondateur de la compagnie de Jésus, que j’ai bien connu à Venise, vient de publier ses exercices spirituels qui ont été approuvés par le pape Paul III.

 — L’avez-vous connu cher ami ? me demande-t-il un matin de décembre, alors qu’il fait un froid à pierre fendre et que sa vaste demeure reste glaciale malgré les feux que son personnel entretient.

 — À Venise il m’a autorisé les dissections plus qu’aucune autre personne avant lui. Je dois beaucoup pour mes connaissances à sa compréhension et son ouverture d’esprit. 

Je contemple cet homme pour qui je ressens une grande admiration. Général d’empire, il décida de la victoire des troupes impériales lors de la guerre de Smalkalde où il fondit sur les troupes ennemies à la tête d’une armée de secours néerlandaise. Je me rends quotidiennement à son chevet, et jour après jour, quoi que je fasse, je vois sa santé décliner. Désormais il ne quitte plus le lit ce que je ne manque pas de lui faire remarquer.

 — Ce froid m’engourdit les os, mon jeune ami et je n’ai trouvé que mon lit pour me réchauffer. — Voulez-vous que je fasse demander une boisson chaude à vos serviteurs ?

 — Seul le vin me conviendrait, mais cela m’est pour l’instant formellement déconseillé par mon médecin.

Je ne peux que sourire à cet humour et cette désinvolture devant la mort.

 — Je vais peut-être faire quelques exceptions…

Il me sourit et part d’un énorme éclat de rire pendant que je demande une carafe de vin à son serviteur.

À la fin du mois, ce grand seigneur parvient au terme de sa vie. Je le retrouve somnolant dans son immense lit, le teint cadavérique et il peine à me reconnaître. Je sais qu’il est temps que je lui annonce l’inévitable et l’imminence de son trépas. Mon cœur, qui en a pourtant déjà tant vu, se serre dans ma poitrine et un mal sourd me broie les côtes. Sitôt informé, Maximilien me sourit et partage avec moi son dernier verre de vin tandis qu’un prêtre accourt pour lui rendre les derniers sacrements. Mon ami s’endormira peu à peu, aidé de la potion de Paracelse que j’utilise si souvent dans ces situations. Ainsi disparaît l’un des plus grands généraux de Charles Quint, dont la vie reste pour moi un exemple de courage et d’humilité.

J’apprends que peu de temps après l’écrivain français Brantôme en narrera la fin avec moult exagérations. Sitôt l’annonce de la fin imminente faite, Maximilien ordonne d’apprêter un fastueux repas dans la grande salle de réception. Il s’y fait porter, revêtu de sa tenue d’apparat et de ses armes. Là, soutenu par deux de ses gentilshommes, il boit le « vin de la mort et de l’étrier » à la santé de l’empereur. Il distribue ensuite son argent et ses bijoux à ses familiers et décède à l’heure prédite. Bien que ce texte reste bien éloigné de la sobre fin de ce grand seigneur qui meurt dignement le 24 décembre 1548, soir du réveillon de Noël, la grandeur du personnage invite certainement à cette fin d’exception et son souvenir reste gravé à jamais dans ma mémoire.

Photo : "guerres d'Italie" franceculture.fr

Jean-Jacques Hubinois/ "Vésale, le trublion de la Renaissance"/ Amazon

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