C'est sûr que si c'était appliqué, la lourdeur des sanctions aurait de quoi faire réfléchir (puis reculer) tous ceux et toutes celles qui utilisent à la légère la dénonciation comme une arme...

Mais alors, ma question est : ne risque-t-on pas alors de décourager d'autant plus les *vraies* victimes qui, dans un contexte actuel pourtant apparemment "laxiste", ont déjà toutes les peines du monde à porter plainte de peur de ne pas être crues ?

Certaines agressions sont difficiles à prouver (surtout quand elles sont anciennes), et certain(e)s n'hésitent pas à intimider du poids de leur pouvoir et/ou de leur argent...

Et tout ce qui relève de la manipulation ou du harcèlement, de ce que l'on appelait autrefois la "cruauté mentale", est aussi très difficile à prouver... (bon ici je sais bien que je suis en train d'élargir le propos vers les victimes "en général" et pas uniquement celles de violences sexuelles)

Comme ancien avocat, c'est ce que je crains le plus.
Mais il y a de trop nombreux confrères qui utilisent ces plaintes pour tenter de gagner des procédures JAF...

L'appât du gain, comme toujours... et aussi plus modestement le fait que l'avocat est là aussi pour défendre les intérêts de son client, tout simplement. Bien sûr, dans le respect des lois et de l'éthique...

Il ne faut pas confondre "prendre une plainte au sérieux" (c'est-à-dire "ne pas la rejeter d'emblée" et ne pas la considérer comme "non-crédible par définition") et "considérer une plainte comme vraie par définition". L'instruction d'une affaire n'est-elle pas censée se faire "à charge *et* à décharge" ?

L'idéologie a souvent pris le pas sur la Justice et pour les autres, la peur de laisser un risque de réitération éventuelle...
C'est extrêmement difficile pour ces juges.
C'est pourquoi, je crois qu'il faut surtout sanctionner avec la plus grande rigueur les plaintes abusives, avec saisine automatique du parquet.

Plainte pour diffamation autrement dit...