Avec le plan de relance européen, la France se fait 40 milliards d’euros de subventions
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Avec le plan de relance européen, la France se fait 40 milliards d’euros de subventions
Sur les 750 milliards d’euros mobilisés au niveau européen, dont 390 milliards d’euros de subventions alloués aux Etats les plus frappés par la pandémie, la France va elle disposer de 40 milliards d’euros de subventions. Selon le gouvernement, l’économie française devrait se contracter de 11% cette année, du fait de la crise engendrée par l’épidémie, avant de rebondir de 8% en 2021, et il anticipe une hausse de 800.000 chômeurs cette année. Jean Castex a annoncé la mobilisation d’un plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans pour redresser l’économie française. Le contenu précis sera dévoilé à la fin de l’été, mais il consacrera notamment 40 milliards d’euros à l’industrie et à la compétitivité des entreprises et 20 milliards à la transition écologique.
En résumé, des chantiers, qui vont du développement des nouvelles technologies, à la rénovation thermique, en passant par la baisse des impôts de production pour le soutien aux entreprises, un vaste plan pour l’emploi des jeunes, ou encore la réhabilitation des petites lignes de chemins de fer et le développement du fret ferroviaire.
“Je sais parfaitement, j’ai une conscience aiguë, de ce que fin 2021 les Français regarderont: est-ce que la croissance stagne à 3 ou 4%, ou est-ce que la relance a réussi et on est plutôt à 7, 8 ou 9%“, a déclaré Bruno Le Maire sur RMC-BFMTV.
Mais Face à l’ampleur des dégâts provoqués par le virus, qui a fait plus de 200 000 morts en Europe et plongé son économie dans une récession sans précédent, et a peine adopté, l’accord sur le plan de relance européen post-coronavirus de 750 milliards d’euros est déjà menacé par un rejet du Parlement européen.
Pour l’assureur-crédit Euler Hermes, tous pays confondus, les défaillances d’entreprises feront un bond de 35 % entre 2019 et 2021. Et la vague commencera à déferler au quatrième trimestre 2020. En France, il y a déjà beaucoup d’entreprises qui sont déjà en situation de défaut de paiement. Euler Hermes anticipe une hausse de 25 % des défaillances d’entreprises en France entre 2019 et 2021. Les microentreprises et les grandes entreprises apparaissent plus vulnérables, alors que les PME et les ETI sont plus solides. Et c’est en Île-de France et dans le Sud-est que ces faillites devraient être les plus nombreuses.
Et qu’en est-il de toutes ces entreprises et auto entrepreneurs qui sont déjà morts, sans avoir pu obtenir le moindre soutien, parce qu’il n’étaient pas dans les bonnes cases, va t-on les ressusciter ? Car comme d’habitude, tous ceux qui n’ont pas le droit à la parole, vont rester une nouvelle et énième fois sur le carreau, faute d’exister sans exister dans cette société broyeuse de vie. Dans une société où le discours est roi, mais les apparences trompeuses et les résultats virtuels, le covid va continuer à tuer, non pas dû à une simple faute de moyens, mais due à une faute d’intelligence des plus nantis, qui disent au plus grand nombre, qu’il faut de l’argent pour vivre, quand eux ne vivent que pour l’argent.
Euler Hermes rapporte aussi avoir étudié deux scénarios alternatifs dans lesquels le nombre de défaillances augmenterait bien plus vite: de 40% à 45% entre 2019 et 2021 “en cas d’arrêt prématuré des mesures de soutien” et de 85% à 95% “si l’économie mondiale met plus de temps que prévu à se remettre du choc lié au Covid-19”.
L’assureur-crédit Coface avait de son côté estimé début juin que les défaillances d’entreprises allaient augmenter d’un tiers entre 2019 et 2021 à travers le monde, et de 21% en France.
Publié sur artsixMic le 27 juillet 2020