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Laisser aller

Laisser aller

Pubblicato 14 lug 2024 Aggiornato 14 lug 2024 Poetry and Songs
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Laisser aller

Il n’y a pas de raison de toujours faire « du lourd », des fois il faut bien se détendre un peu, lâcher prise... Alors, celui-ci est plus guilleret, promis !

Moi j’aime marcher dans le cœur d’une ville grise et embrumée

Même au cœur d’une foule stressée, je suis capable de me laisser aller

Il n’y a plus de manière de style ou de démarche qui tiennent

Quand je me balade dans ses rues, la ville est mienne

C’est peut-être parce que je vois les choses différemment

C’est peut-être parce qu’au fond de moi il y a plein de choses que je comprends

C’est peut-être aussi parce que je suis né là au milieu du bitume

Que je peux naviguer dans la grisaille de la foule sans amertume

Je vois bien autour de moi toutes ces personnes pressées

Même que des fois j’ai envie de leur dire de s’arrêter

S’arrêter rien qu’un instant, un petit moment

Et puis comme moi se laisser aller, regarder les gens

C’est fou ce que tu peux découvrir quand tu te donnes la peine de regarder

Y a plein de choses qui se passent tous les jours le long de ton trajet

Regarde là-bas, tu les vois les deux tourtereaux ?

Ça fait deux semaines, tous les matins que lui il fait le beau

T’as remarqué, elle lui a soufflé un long bisou

À mon avis, cette fois, il a conclu ce petit filou.

Et là l’odeur dans tes narines, c’est de la croissanterie

Tu l’avais jamais vue, aller vas-y, prend toi une gâterie

Et le chien au coin qui fait ses besoins dans le caniveau.

C’est dans sa crotte que tu marches tous les matins en courant pour ton métro

 

Laisse-toi aller, laisse-toi rêver, l’espace d’un moment

avec ta ville, soit connecté même juste un instant

Si tu souris ou si tu pleures, tout ira bien

Peut-être que tu rencontreras un autre être humain

Laisse-toi aller, viens t’envoler, vas-y soit dément

Pour la première fois, sois toi-même au milieu des gens

Tu crains personne, il ne peut plus rien t ’arriver

T’es simplement en train de te laisser aller.

 

Mais oui, je sais bien qu’on peut pas toujours tout combiner

Métro, boulot, dodo il faut savoir assumer

Je te demande pas non plus de tout arrêter

Mais simplement de ralentir, de tempérer.

C’est quoi le drame si tu pars 5 minutes plus tôt ?

Elle est où l’embrouille si tu prends le prochain métro?

Et le soir c’est quoi qui te fait courir, l’idée du plumard?

Me dis pas que c’est pour pas louper un feuilleton ringard.

À toute saison, à toute époque la ville est belle

Même sous la pluie, moi je ralentis, elle m’ensorcelle

Et si des fois de plein fouet je suis touché

Tu verras même deux petites larmes sur mes joues couler

Y a pas de honte, c’est pas tragique d’aimer ce qui est beau

Même si des fois c’est juste une plume qui s’envole dans l’air chaud

C’est des petits trucs comme ça qui font que tu peux continuer

Sans finir dans dix ans totalement déprimé

Enfin moi je dis ça, je devrais même pas m’en mêler

Après tout c’est ta vie, fais ce que tu veux, c’est à toi de décider.

Moi je ne marche pas au même rythme que tout le monde

Je me laisse rouler, après tout la Terre est ronde

Et si des fois je souris béatement ou j’ai les joues humides

J’ai pas besoin de me regarder dans une glace, je sais que je n’ai pas l’air stupide.

 

Laisse-toi aller, laisse-toi rêver, l’espace d’un moment

avec ta ville, soit connecté même juste un instant

Si tu souris ou si tu pleures, tout ira bien

Peut-être que tu rencontreras un autre être humain

Laisse-toi aller, viens t’envoler, vas-y soit dément

Pour la première fois sois toi-même au milieu des gens

Tu crains personne, il ne peut plus rien d’arriver

T’es simplement en train de te laisser aller.

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