Avant l’histoire d’après
Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 9 articles da scoprire questo mese.
Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis!
Accedi
Avant l’histoire d’après
« Quoi de plus terrifiant comme histoire que celle que l’on a vécu ? »
Parfois je les regarde être et ça me rappelle ce que j’étais
Parfois dans leur regard bête ça me revient de tête je l’ai sur le bout de la langue, cette douleur qui me manque tantôt mais qui
tangue souvent
Je revois tous ces corps contre le mien et je ne sais plus
lequel m’appartient
Je me suis tant perdue à me donner que je ne sais plus non
ce que j’avais
Je revois tous ces cailloux, façonnés par des voyous qui se plaisaient à être le méchant de ma fiction, je les revois de toutes les façon me chanter des chansons :
« Il pleut il pleut bergère »
Et on rentre ses mourrons blancs
Je les revois dans toutes les moissons me glisser la pression du temps qui est si bon quand on fait les mauvaises choses, et qu’il faut continuer de le faire cet enfer, s’il nous murmure le paradis
Et qu’il faut arrêter de le pleurer quand on le perd, le paradis, quand on revient sur terre et que tout a un goût de mort et de misère
Je les revois me dire que c’est la guerre qu’il faut y aller qu’il faut se battre ou s’y laisser, je les revois me dire de ne plus jouer à la roulette en me glissant quand même l’arme et la balle qui auraient pu me tuer
Car ma mort leur apportait une drôle de vie
Ainsi
Ainsi
Quand je vois certains visages ils me rappellent certains mirages
Des voix sages qui rendaient barge sous des virages trop serrés et une route cabossée, pour rappeler l’image de celui ou de celle qui joue dans le danger en se pensant l’éviter
Car moi bossue je l’étais
Moi
La bossue de l’hôte d’âme
Car chaque larme venait d’un reflet du regard, car chaque arme soufflait le regret d’avoir
dû s’en armer
Mais qu’il aura fallu être abîmée à l’intérieur pour tant se fissurer à l’extérieure, qu’il ne suffit pas d’une lame pour se couper mais qu’il faut
la peau aussi
Qu’il faut la peau aussi
Ainsi
Ainsi
Certains visages sont comme d’anciennes cicatrices
Ils me rappellent mes anciens vices
Ainsi
Ainsi
Ils me rappellent d’anciens supplices qui dans un caprice me font tourner de l’œil pour les regarder deux fois
En toi
En moi
Ils me rappellent que j’étais triste souvent avant de l’être parfois, ils me rappellent que je reviens de loin et qu’il en a fallu beaucoup au moins pour en arriver là, même si j’ai encore
toute la vie à réavoir
c’est vrai, c’est vrai
Oui j’ai certains visages que je revois à la lumière du jour comme s’il faisait nuit, et je cligne je cligne je cligne
Et les voilà repartis
Oui
Certaines vies me rappellent, pardi, certaines vies me rappellent mon ancien vide
Je fais une moue je vois tout flou puis je regarde de partout et la
c’est tout bonnement lui que j’entends
Résonnant
finalement
Dans mon nouveau présent
« Quoi de plus beau comme fin que celle d’avoir survécu ? »
Jackie H 3 giorni fa
Tout simplement magnifique 🤩😍
(updated)Solenn M 2 giorni fa
merci beaucoup 🥹🥰
Gand Laetitia 4 giorni fa
chaque chemin de vie a des étapes plus ou belles ou plus ou moins douloureuses mais lorsque l'on arrive tout de même à avancer, on gagne pour soi et c'est cela qui est beau. Survivre c'est une grande preuve d'être pleinement en vie.
(updated)Solenn M 4 giorni fa
🥰🥰