L'homme aux larmes
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L'homme aux larmes
Des pétales jaunes décorent un chemin de terre
Le long d’un fleuve abandonné
Il marche, les yeux dans le vague
C’est un marin, revenu depuis longtemps au port
Ses mais tremblent mais il ne fait pas froid
Ses pas se succèdent
Lentement
Et les fleurs caressent ses chaussures abîmées par le temps
Le visage grave, une barbe grise qui s’étend
Il se souvient.
Paraît que les horizons brulent
Que les oiseaux ne chantent plus
Que les hommes ont perdu la tête
Et que le poète n’écrit plus.
Paraît que les plaines se vident
Et ne reste plus que la gloire
Que de pauvre cerveau vide
De sens et de mémoire
Il se souvient les couleurs
Le ciel
De sa fenêtre, le soir
L’odeur d’un été qui chavire
Et de la pluie, plus tard
Il ne sait plus quel est son âge
Il ne sait plus vraiment penser
A part peut-être à quelque dame
Qu’il a, il y a longtemps croisé/aimé
La mer, elle, se souvient de lui
De ses paroles lâchées comme une encre
De ses colères bercées par un infini bleu
Il n’a gardé pour lui que son corps de pécheur
Ses vielles bottes glissante, un peu de son odeur.
Ils repensent aux visages que sa mémoire lui offre
Imagine des sourires et des voix qu’ils n’a plus
Il s’assoit sur un banc, seul
Le vent en guise de compagnon
Fredonne une mélodie que sa mère lui chantait il y a longtemps
Il lève la tête et le ciel est vaste
Il se rappelle la ville, le sable, les falaises
Les trottoirs et la brume, la neige qui l’émerveille
C’est un vieil homme qu’on ne reconnait plus
Les poches sous ses yeux, traine des larmes salés
L’homme aux larmes se lève
La nuit s’avance lorsqu’il rentre chez lui
Il dessine sur les murs des visages familiers
Il se couche et espère ne pas les oublier.