CHAPITRE XVIII
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CHAPITRE XVIII
CHAPITRE XIX : Où l’organisation permet l’aventure.
Monsieur DUPONT consacre ses jours à Julie qu’il couvre d’attentions, envahit de tendresse et noie d’amour.
Il est tellement présent qu’il se rend compte, sans qu’elle ait besoin d’en faire état, qu’elle ne peut plus se concentrer professionnellement et qu’elle a besoin de reprendre ses esprits.
Elle lui sait gré de le comprendre et de lui laisser un peu d’air en cette période de rentrée[1].
Ils décident de conserver 2 jours par semaine de solitude, pourtant persuadés qu’ils sont, de leur besoin fusionnel de vivre ensemble.
Cette organisation est fondée sur leurs expériences passées qui leur donnent toutes les raisons d’être prudents.
Ils savent ainsi qu’ils protègent, sinon renforcent, par ces moments de séparation, le lien qui les unit.
Il en profite pour prévoir une nouvelle expédition.
Dès l’ouverture, monsieur DUPONT pénètre dans le magasin de matériel de camping et de survie sur le centre commercial nord.
Il y fait un tour complet et note un bon nombre de matériels et produits, dont l’utilité lui semble marquante.
La limite posée par ses revenus lui évite de les trouver tous indispensables !
Il fait l’acquisition d’une lampe à gaz qui peut servir de réchaud, d’une gourde, d’une paille filtre à eau, de certains aliments lyophilisés, d’une couverture de survie, d’un canif multi-usages, d’un chargeur manuel et d’une lampe dynamo, d’une corde de 10 m, d’un piolet, d’un casque de spéléologie, d’un tapis de sol, d’un cadenas et autres plaisirs de bricolage.
Le vendeur du rayon vient lui poser quelques questions sur l’activité prévue, aux fins, justifie-t-il, de le conseiller au mieux.
Son refus de répondre semble surprendre le vendeur qui n’insiste pas tout en restant à proximité.
Il poursuit ses achats dans un magasin de bricolage pour s’équiper de quelques lames de scie à métaux, d’une forte pince coupante et d’un burin.
Ces quelques courses une fois payées, il se rend chez lui pour compléter son équipement de nourriture, boisson, ouvre-boite et quelques vêtements de rechange.
Vue l’heure, il décida de retarder son départ, vers les tunnels, au début d’après-midi et de déjeuner chez lui.
Après un repas consistant de pâtes et du reste de jambon qui se faisait oublier dans le tiroir du frigo, il ferme son sac, y accroche le casque, le tapis de sol et la lampe.
Il prend sa voiture et s’approche le plus possible du chemin d’accès au plateau.
L’ascension lui rappelle à quel point il a laissé son organisme dépérir.
Il parvient totalement essoufflé à proximité de la première porte avec sa caméra, et le corps prouvant, par la douleur, l’existence d’une quantité de muscles sans commune mesure avec l’usage qu’il en faisait…
Après un quart d’heure de pause et d’hydratation, il prit son élan pour se rendre vers l’autre entrée dont il avait forcé le cadenas.
Après un regard panoramique, il pénètre dans la carrière et allume sa lampe.
La vision qu’il a du souterrain est totalement différente avec cet éclairage, lui permettant de se faire une idée globale du tunnel.
Il avance avec un plaisir nettement plus grand que lors de son premier voyage, grâce à la simple augmentation d’éclairage et de vue d’ensemble.
Retrouvant ses marques inscrites sur les angles des embranchements, il se dirige vers l’autre accès pour vérifier si son indice d’ouverture était toujours en place.
Après cette constatation réconfortante, il retourne sur ses pas, jusqu’au croisement et s’avance dans la galerie en face, vers la partie qu’il n’avait pu éclairer efficacement.
Il parvient à l’embranchement en Y découvert antérieurement et se convainc qu’il s’agit bien de la topographie dont il possède le plan manuscrit.
Il prend, donc, sur la droite pour rejoindre la fin de la galerie, dont il souhaite faire une découverte plus approfondie grâce à sa lampe à gaz.
En parvenant au pied des marches de taille, il remarque, ce qu’il n’avait pu faire la fois précédente, que les marches ne sont pas toutes créées au hasard.
Il lui semble qu’elles forment un escalier se dirigeant vers l’angle en haut à gauche, pour disparaitre derrière une sorte d’avancée de pierre.
Alors qu’il se décidait à escalader, un bruit d’écho lui fit percevoir le chuintement qu’il avait entendu lors de l’ouverture de la porte piégée.
Il se précipita vers l’embranchement et s’enfuit de quelques mètres dans l’autre galerie en éteignant sa lampe et dans le plus grand silence possible en espérant que l’arrivant n’aurait rien aperçu.
Une fois allongé, il put concentrer tous ses sens vers ce qu’il savait être un danger.
L’individu ne prenait aucune précaution de silence ou de discrétion, et se dirigea vers la droite.
Dupont l’entendit grimper sur les pierres et un lourd silence se fit ensuite.
Il en profita pour s’enfuir et se promit de trouver une solution pour surveiller l’accès et découvrir qui était cet individu.
Une fois dehors, l’idée lui vint de s’installer sur la hauteur pour avoir un bel angle de vue sur la porte masquée.
En cherchant sa gourde, il s’aperçoit, alors, de l’absence de son piolet. Il n’est pas sûr, il ne se souvient pas, de l’avoir accroché à son sac.
Pendant qu’il tente de se remémorer ses gestes, un sanglier le fait sursauter par le bruit de son passage dans les fourrés derrière lui.
Il reprend sa surveillance pendant presqu’une heure, mais l’obscurité envahissante de ce début octobre, lui fait renoncer et le convainc de rentrer.
[1] Et la taille de la cuisine n’y change rien…