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Le capitalisme est-il mauvais?

Le capitalisme est-il mauvais?

Pubblicato 9 feb 2025 Aggiornato 9 feb 2025 Economia
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Le capitalisme est-il mauvais?

Souvent cible de toutes les critiques, on lui incombe volontiers toutes les faillites de la société, mais qu'est-ce que le capitalisme au fait?

Comme il s'agit d'une notion complexe, je baserai cette réflexion sur 3 définitions différentes.

Selon le dictionnaire en ligne Larousse, le capitalisme serait:

Un système de production dont les fondements sont l'entreprise privée et la liberté du marché. Il s'agit d'un ensemble d'éléments solidaires dont les relations permettent la production, la répartition et la consommation des richesses indispensables à la vie d'une collectivité humaine. Le Capitalisme est à la fois un système économique, mais aussi un type d'organisation sociale . C'est aujourd'hui le système économique dominant dans le monde, qui est à l'origine du phénomène de mondialisation.


Voyons maintenant la définition de Perspective Monde, Faculté de lettres et de sciences humaines de l'université de Sherbrooke, Québec, Canada.


Le capitalisme est un système économique basé sur la propriété privée des moyens de production en vue de maximiser les profits. Il s'oppose au socialisme et plus encore au communisme, régimes où la propriété privée n'existe pas. Le Capitalisme présuppose la liberté de commerce et l'existence d'un marché d'acheteurs et de vendeurs de biens. Synonyme: Économie de marché. Capitalisme et démocratie libérale constituent souvent, mais pas nécessairement le volet économique et le volet politique d'une même société.

Enfin, voici la définition faite par l'encyclopédie en ligne Universalis.fr:

Régime économique fondé sur l'appropriation privée des moyens de production, il se distingue fondamentalement des autres formations sociales par le fait qu'en son sein, le capital est à lui-même sa propre fin. L'accumulation et l'expansion continue des richesses vont ainsi de pair avec une généralisation des rapports sociaux qui mettent en présence des capitalistes et des salariés. Le capitalisme, note Karl Marx, finit d'imprimer sa marque sur le corps social lorsqu'il transforme définitivement tous les rapports naturels en rapports d'argent.


Eh bien voyez-vous cela! Je crois que nous avons du boulot! Alors par où commencer?

Je vous propose d'embarquer tout d'abord pour un court rappel sur les origines de ce système économique, repartons quelque mille années en arrière...

En ce temps là, la production et la consommation des biens se faisait très largement au niveau local, directement du producteur au consommateur qui étaient souvent la même personne d'ailleurs.


Autorisons-nous un exemple: imaginez un petit village médiéval avec son château, ses paysans, son seigneur, la totale!

Dans notre cas, les paysans travaillent la terre produisent du grain ainsi que du pain. Mais également des légumes et des fruits. Pour cela ils ont besoin d'outils, produit par un forgeron qui lui a besoin de métaux produits par une mine locale.

Dans cette situation tout le monde participe à l'effort de production, il en va de la survie de la communauté. On ne peut donc pas réellement dire que les moyens de production sont privés. Ils sont publics, mis au service de tous et si un maillon de cette chaine lâche, la solidarité se met en place afin de réparer toujours dans le but de la survie de la communauté.

Ce système n'est pas du capitalisme, mais de l'autarcie. Tout est produit et consommé localement. Ça a bien marché jadis, mais le monde évolue, et il faut suivre le rythme!


Vers la fin du Moyen-âge et le début de la Renaissance, on a vu apparaître les prémices du capitalisme en Europe: C'est notamment en Italie, aux Pays-Bas et en Belgique qu'apparaissent les premières banques ainsi que les bourses.

Du fait des croisades, des multiples explorations et découvertes liées à cette époque, de nouveaux produits apparaissent comme les épices, la pomme de terre, la tomate, les esclaves, etc... Tout ceci fait que les marchés locaux sont bien incapables de gérer une telle profusion de marchandises, alors il va falloir simplifier les transactions: ce seront les premières missions de la banque (qui vend, prête, achète) et de la bourse (qui définit les prix en rapport à la quantité disponible, la demande et l'offre.)


Ces marchés devenus des places-fortes internationales vont s'étendre en même temps que la connaissance du monde et l'apparition de toujours plus de produits venus de ses quatre coins! C'est le début de ce que l'on appellera bien plus tard la "Mondialisation".


Au XIXe siècle, la Révolution industrielle accélère le mouvement d'une manière encore jamais vue! L'apparition de machines aux capacités toujours plus impressionnantes font tourner les rouages de l'économie à plein régime! On voit alors certains pays industrialisés devenir démesurément riche, comme le Royaume-Uni de Grande Bretagne sous le règne de la reine Victoria par exemple.


Au XXe siècle, tous ces gains en terme de production seront encore optimisés, c'est l'apparition du fordisme et du taylorisme, l'argent coule à flots et cela permet notamment de nombreuses avancées sociales: les conditions de vie s'améliorent! on autorise le droit de grève, on reconnaît des droits aux travailleurs qui se constituent en syndicats! et chose impensable alors: c'est l'arrivée des congés payés! Les travailleurs découvrent les joies d'une nouvelle société: la société de consommation et de loisirs!


Au XIXe siècle le temps des grandes avancées sociétales est bien loin. Les effets pervers du libre marché se font de plus en plus sentir et toujours davantage de personnes s'interrogent sur la pertinence du capitalisme libéral à outrance...


  1. BON! Voilà de bonnes bases pour commencer notre réflexion...

Nous la rédigerons à l'ancienne avec une section dédiée aux arguments "Pour" une autre aux arguments "Contre", bref vous m'avez compris, c'est le retour de la bonne vieille "thèse-antithèse-synthèse"!


Qu'est-ce que le capitalisme a de bon?

Comme nous venons de le voir, le système capitaliste a permis un essor industriel et technologique assez incroyable au cours des deux derniers siècles! Les propriétaires de machines embauchent des opérateurs qui produisent des biens de manière croissante, la production augmente, la richesse également.

Lorsque le patron/propriétaire parvient à dégager des bénéfices, il investit, soit dans de nouvelles machines, soit dans l'innovation, l'amélioration, l'optimisation!


Il fût un temps où les hommes pensaient que leur avenir serait radieux: plus besoin de travailler, puisque les machines le font pour nous! On se prenait alors à imaginer tout le monde en congés payés perpétuels, une vision bien utopique de l'avenir, mais tout à fait crédible en pleine révolution industrielle!


Les avancées sociétales du début du XXe siècle sont les conséquences logiques de l'évolution d'une telle société: les campagnes se vident, tout le monde vient chercher du travail moins pénible et mieux payé en ville, cela amènera à de grands travaux d'assainissement des métropoles comme Londres et Paris, on commence alors à sérieusement se préoccuper de la santé puisque l'air se retrouve empoisonné aux particules rejetées par les usines, on découvre les microbes, les vaccins, etc...


Au lendemain de la seconde guerre mondiale auront lieu les "Trente glorieuses", période de paix et de prospérité en Occident, tout est à reconstruire, la main d'oeuvre est disponible et peu chère, le baril de pétrole coûte 1$60 ... ça fait rêver. Si l'on ne retient que ces arguments, le capitalisme, ça ressemble au Paradis!



Qu'a-t-il de mauvais alors?

Déjà il faut préciser qu'entre le début de la Révolution industrielle et les améliorations des conditions de vie... ben y'a pas loin de 100 ans d'écart hein... donc on peut clairement voir que l'intérêt des patrons-propriétaires n'était pas de veiller à l'amélioration de la vie des classes populaires. Cela a fini par arriver car le XIXe siècle a également été un siècle où ont eu lieu de nombreuses révolutions un peu partout en Europe!

C'est donc dans une logique de stabilité et de continuité du système capitaliste que les patrons ont commencé à lâcher du lest et à autoriser droit de grève, congés payés, etc...

Rappelons aussi qu'à l'époque deux autres idéologies étaient très en vogue: le socialisme et le communisme, dont la logique basée sur l'absence de propriété était rien de moins qu'horrifiante aux yeux de la classe dominante.

On précisera également que les plus grosses avancées pour les classe populaires ont eu lieu dans la décennie suivant 1917 et la révolution bolchevik ainsi que la création de l'URSS, ce qui a clairement dû faire claquer des genoux, et consentir plus facilement à l'amélioration des conditions de vie des plus pauvres. Faudrait pas qu'ils se rebellent aussi!


À la fin de la guerre de 14-18, des millions de morts sont à pleurer. l'industrie a clairement été mise à contribution pour produire de plus en plus de machines de mort sur le front: avions, tanks, canons et artillerie modernes ont fait leur apparition, taillant en pièce des millions de vies humaines. Sombre côté de la production industrielle: nous sommes devenus aussi efficace pour ce qui est de fabriquer des chemises en masse, que pour couper des hommes en morceaux.


Puis vînt la crise de 1929. Le monde découvre avec horreur les travers de la spéculation: les prix s'effondrent, les patrons propriétaires se jettent par les fenêtres de Wall Street après avoir tout perdu en une seule journée. En réaction, les USA vont rapatrier leurs capitaux investis à l'étranger, notamment dans les programmes d'aide à la reconstruction européenne, ce qui créera un effet domino: la crise devient mondiale. Et c'est dans le désespoir des populations dont l'épargne ne vaut officiellement plus rien que naîtront des régimes totalitaires dont tout le monde connaît la suite de l'histoire...


Après la seconde guerre mondiale, durant les fameuses trente glorieuses, de nouvelles pratiques se mettent en marche pour compléter la mondialisation: Les entreprises privées délocalisent pour s'installer là où la main d'œuvre est la moins chère. Cela aura deux conséquences majeures: la première c'est que le prix à l'achat de la marchandise concernée devient très peu coûteux. La seconde: le chômage. Ce qui n'est pas produit dans votre pays est certes peu cher, mais l'argent que vous payez n'a aucune chance de profiter à votre pays.


On entend souvent que le patronat est pourvoyeur d'emploi, ça aussi ça reste à relativiser. Car si les grandes entreprises qui s'enrichissent toujours et toujours créent de l'emploi, elles le font ailleurs vu qu'elles délocalisent. En France, elles sont surtout pourvoyeuses de chômage puisqu'elles remplacent les employés trop chers par des machines. D'autant plus que les patrons sont désormais si riches qu'ils ne voient même plus l'intérêt d'investir davantage pour améliorer les conditions de travail ou optimiser leur production. Mais alors que font-ils de ces bénéfices?

Eh bien ils les gardent.

C'est ainsi que l'on se retrouve avec des Bernard Arnault et des Elon Musk riches de plusieurs centaines de milliards de dollars, rendez-vous compte! Une telle somme entre les mains d'un seul homme, ça n'a tout simplement aucun sens! Mr Musk, patron de Tesla et de Space X détient actuellement plus de 400 Milliards de $, s'il était un pays, il serait classé 40e au classement du PIB annuel!


Réaction au danger des révoltes, richesses indécentes, délocalisations et création de chômage, les ultra-riches sont donc pourvoyeurs de pauvreté mais si c'était seulement ça... Car il est temps de parler de l'environnement.

La nature, la planète, tout ça autant le dire clairement: on n'en a rien eu à foutre pendant très longtemps.

Certains continuent d'ailleurs. Aujourd'hui nous sommes plongés dans une situation catastrophique où la planète se réchauffe à une vitesse alarmante, les glaciers fondent, l'eau monte, les désastres d'origine naturels vont bientôt dépasser en terme financier tout ce que l'on a connu pour reconstruire, réhabiliter...

Bref, si le capitalisme a eu ses heures de gloire, nous sommes clairement à l'heure de son déclin. Et parmi la foule de personnes qui s'interrogent sur la manière de créer une nouvelle société plus responsable vis-à-vis de l'environnement, nos ultra-riches s'entêtent à vouloir devenir toujours plus riches sans rien changer à leurs manières de produire.


Voici pour vous donner un ordre d'idée une comparaison d'émissions en Tonne équivalent Co² par classe sociale:


Ça fait froid dans le dos n'est-ce pas?


Conclusion

Le capitalisme a été un incroyable pourvoyeur de modernisation et de progrès tant technique que social.

Le capitalisme a permis à l'économie de s'optimiser à un niveau mondial en profitant des opportunités présentes dans tous les pays du globe.

Mais ce même capitalisme nous montre aujourd'hui les limites de son modèle. Il n'a pas réussi à anticiper les événements climatiques qui arrivent dans un futur très proche et malgré les immenses richesses que nous avons dégagé, les conditions de vie des classes populaires ne s'améliorent plus que de manière extrêmement marginale et il y a fort à parier que les catastrophes climatiques à venir coûtent encore plus cher que toutes les fortunes de nos bons milliardaires.


En 2025, l'internationale réactionnaire nous fait à toutes et à tous redouter une répétition du scénario du XXe siècle: la crise climatique et financière profitera-t-elle aux régimes autoritaires? Se déplace-t-on de plus en plus vite vers la fin de nos démocraties? il y a fort à parier que oui car la mainmise des ultra-riches sur les médias permettent de manipuler l'opinion et de la faire voter contre son propre intérêt.


Je terminerai sur cette citation de notre regretté Malcolm X

Si vous n'êtes pas vigilants, les médias parviendront à vous faire détester les gens opprimés, et aimer ceux qui les oppriment.


Bisou!
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Commento (2)

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Alexandre Leforestier verif

Alexandre Leforestier 2 giorni fa

Je trouve la définition du Larousse un peu daté. Mais bon, il y a des définitions derrière ce mot ))

Au bas niveau de l’entrepreneur capitaliste pour celui qui mise son capital en monnaie personnelle et surtout sa vie personnelle, c’est beaucoup d’emmerdes, de problèmes, de risques, de travail, de sacrifices pécuniers et famillaux et parfois d’épuisement et de faillite personnelle pour avoir une chance sur 1000 d’atteindre un horizon un peu plus paisible avec moins de stress et de harcèlements - car en France côté harcèlement administratif et pression administrative et juridique, nous sommes servis…

L’article est vraiment intéressant, j’ai plaisir à vous lire.

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Thomas Andouard verif

Thomas Andouard 2 giorni fa

Merci, j'avais prévu de faire un écart pour parler des petites entreprises, mais il y avait tant à dire et je ne voulais pas créer un document trop long... Mais oui, le capitalisme c'est aussi la possibilité et même l'incitation à l'initiative privée et personnelle. Votre boulanger est un capitaliste, tout comme votre boucher ou le tenancier du bar du coin. Cela fait-il d'eux de mauvaises personnes. Évidemment que non.
Ici j'ai porté la réflexion sur une situation générale et complexe. pour le reste, il y a pléthore de personnes mieux formées que moi pour aider le tout un chacun à approfondir le sujet. Ce que j'invite à faire d'ailleurs si votre curiosité a été sollicitée!
Et n'oubliez pas de bien éteindre votre télévision chers amis et collègues.

Bisou

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