La boite aux mystères
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La boite aux mystères
Auteur de l'image : Bru-no
Cette boite. Toujours aussi coloré, aussi propre, elle paraissait neuve. La première fois que je l'ai vu, j'avais cinq ans. Elle étais là, tout comme aujourd'hui. Mise en évidence sur ce cellier, datant des années dinosaures. Enfin, c'est ce que je pensais à cet âge. Tout ce qui pouvait être plus vieux que je ne l'étais était obligatoirement daté du crétacé. Cela faisait d'ailleurs ragé ma mère, qui adorait traîner ces guêtres chez les antiquaires, au moins quatre fois par mois. Oui, tous les week end.
Cette boite avait toujours été un mystère pour moi. Faut dire que, enfant, on m'interdisait scrupuleusement d'y toucher. Et quand j'osais en demander la raison, la phrase bateau était de sortie " Tu es trop petite pour ça" . Ça, c'était la manière semi élégante pour dire " Tu me saoule, va jouer avec tes Lego". Depuis, je ne faisais que la regarder de loin, sans plus. Malgré cela, la curiosité de savoir ce qu'elle contenait était toujours là.
Aujourd'hui, son propriétaire n'est plus : mon grand-père. Je l'aimais autant qu'une petite fille pouvait l'être. Malgré ces airs de papy sérieux, rustre sur les bords, et sur les côtés aussi quand on y réfléchit deux secondes, il me faisait rire. Il partageait avec moi des récits fantastiques, venant tout droit de son imagination, qui semblait sans limite. Il avait une passion, l'écriture. Mais, je ne l'avais jamais vu publier quoique ce soit. C'était bien dommage.
Les 'griffonnés' qu'il laissait ici et là, sur la table à manger, sa commode, et même des fois dans les toilettes, était de véritable délices à lire. Oui, pour les papiers trouvés aux toilettes, on pourrait croire que ce serait des histoires de 'merde', mais non. C'était peut-être même les plus beaux écrits qu'il faisait. Incroyable quand on y pense.
Il me manque. Mais, cela fait partie de la vie. La vie qui pose ses règles cruelles de début et de fin. Nous les connaissons tous, mais pour autant, quand elle nous les démontre, il y a des passages à vide parfois. Mon cher grand-père, nous ayons laissé le soin de prendre soin de ses affaires le jour où il ne pourrait plus, j'ai récupéré tous ses écrits. Et en son honneur, je compte bien en faire un livre. Il le mérite.
Et cette boîte. C'est maintenant à moi d'en prendre soin aussi, mais, si je ne sais pas ce qu'elle contient, comment savoir ce qu'il faut en faire ? J'étais là, devant cette boîte en ferraille assez haute, forme bien rectangulaire, avec son couvercle qui paraissait impeccable. De toute la maison, elle semblait intemporelle. Il y tient vraiment. Enfin, il y tenait. J'ai encore trop de mal à parler de lui au passé.
Je pris mon courage à deux mains, ce qui n'est pas rien, me connaissant, et ouvrit enfin la boîte, les yeux à moitié fermés. Comme si un vieux serpent aux crocs acérés, enduit d'un poison de 30 ans d'âge, allait se jeter sur moi. Mais bien sûr, rien de cela ne se produisit. Quand je vis enfin le contenu, des larmes coulèrent d'elle-même. Il avait là un manuscrit, enroulé sur lui-même, d'une bonne centaine de pages. Mon papy tentait d'écrire un livre depuis tout ce temps. Je pris les pages une à une avec le plus grand soin, de peur qu'elles ne se soient fragilisées avec le temps et je commençais à zieuter. L'histoire semblait magnifique une fois de plus. Une histoire d'homme, de nain, dans des temps anciens, qui aurait sauvé le monde. Un cadeau béni du ciel que de découvrir ce manuscrit.
Prenant mon téléphone pour photographier chaque page, craignant que ses écrits se perdent, je vis une dernière page avec les mots suivants : "Ma chère Maïline..."
Oh, c'est moi. Il m'avait écrit. Il comptait que je tombe sur son manuscrit. Sacré grand-père.
"Ma chère Maïline tu trouveras ici, dans cette boîte qui t'a semblé mystérieuse, inaccessible depuis tant d'années, l'œuvre de ma vie, le roman que j'aurais voulu éditer. Le seul. Je sais qu'il sera bien conservé entre tes mains. Mais, sache que, si tu souhaites prendre la suite et l'éditer, tu as mon accord."
Les derniers mots me firent tomber en larmes sans que je puisse me retenir :
" Je t'aime ma petite fille, autant que j'ai aimé ma femme et mon fils, ton tendre papa"
Aurore Dulac 1 anno fa
Très joli texte M'sieur Snaky *-*
Snakecroqueur 1 anno fa
Merci Miss. J'écris moins ces derniers temps, j'avais peur d'avoir perdu la main ^^
Chris Falcoz 1 anno fa
Très belle histoire, j'aime beaucoup ! :)
Snakecroqueur 1 anno fa
Merci, c'est gentil ^^.