Chicano's blues
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Chicano's blues
Dans un instant, ma bien-aimée, je serai
A un fleuve et quelques déserts de toi
Je vais atteindre la terre où l’argent
Pousse, paraît-il, sur les arbres fruitiers
Le pays de Cocagne à portée de mes doigts
De ces fruits, j’en cueillerai pour toi tant et tant
Que nous pourrons désormais balayer la poussière
De dessus nos chaussures et enfin garderons
A jamais, devant tous, le buste droit, la tête haute
Je garderai toujours l’esprit clair
Pour ne pas succomber à la tentation
De l’appât de l’or comme les autres
Grande America, si je viens à toi
C’est que ni toi ni moi n’avons le choix
Si je quitte aujourd’hui ma terre
C’est pour enfin fuir la misère
Crois-tu pouvoir le monde dominer
Sans jamais voir l'Etranger débarquer ?
Un compagnon me raconte que parfois
Quel étrange carnaval peut être l’arrivée :
Un tonnerre de sirènes, un déluge de lumière
Le cri des hommes et les chiens qui aboient
Il ne reste alors plus qu’à courir et prier
Eviter à tout prix de mettre face contre terre
J’ai l’ image de ton visage bien ancré
Dans chaque cellule de ma mémoire.
L’éloignement de ton amour me pèse déjà
Il fait si froid dans ce fourgon, tu sais
Est-ce parce que tout est si noir.
Est-ce parce que je crains l'America ?
Pourvu que je sois assez fort
Pourvu que tu me soutiennes car
Au bout du chemin est peut-être le succès
Je n’y arriverai pas sans toi, j'en suis sûr.
Tu es ma lumière, mon guide, mon phare,
Je te promets de revenir très très vite