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CHAPITRE 1

CHAPITRE 1

Pubblicato 20 lug 2022 Aggiornato 20 lug 2022 Cultura
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CHAPITRE 1

D’un teint d’ambre clair, des yeux de gazelles, d’une bouche trop petite et trop allongée mais d’un modelé déjà net, Régina avait une taille souple, gracile mais sans raideur ni noblesse affectée. La finesse racée de ses poignets n’avait d’égale que la délicatesse de ses chevilles ou semblait courir un perpétuel frémissement. Si les camisoles de Régina n’étaient pas faites de riches étoffes, elles donnaient pourtant à son teint plus d’éclat et de fraîcheur. Sa mère les choisissait de couleur vert d’eau, rose pâle, bleu clair et elle les faisait coudre sans broderies ni dentelles, ni Falbalas.

En fait, Régina était une jeune fille de dix-neuf ans très belle, très jolie et très mignonne. Elle était issue d’une famille bien fortunée. Unique fille de la famille Gonzalo, Régina avait trois frères : Onsty, l’aîné de la famille ; Pascal, l’avant et Damien qui était enfin le benjamin. Régina était en effet la cadette de la famille. Denis, ayant tenu sa parole à l’égard de sa femme Célestina, n’avait jamais songé après leur mariage civil, la seconder au détriment d’une autre femme.

Denis était en réalité une personne de bon cœur. Considérant chaque fois sa femme, l’homme de quarante ans savait ce qui pouvait la rendre heureuse. Et puisqu’il savait aussi les conséquences que courait la polygamie, malgré sa richesse, il n’avait jamais songé mener de cette vie de luxe-là.

Toujours était-il qu’il n’oubliât guère la main forte que lui avait portée sa femme pendant que rien ne lui était encore beau. Et voilà pourquoi, pour lui exprimer sa gratitude, l’homme avait supprimé de sa cervelle toute tentation qui pourrait l’inciter à poser l’acte horrible qu’était la polygamie.

Chaque fois que Dieu lui en offrait l’occasion, Denis ne se lassait de promettre à sa femme Célestina la fidélité éternelle. Pendant que tous ses collègues du boulot couraient après d’autres femmes, Denis n’y songeait même pas.

En fait, Denis était d’une personnalité exemplaire et la mère de ses quatre enfants lui en était toujours reconnaissante. Même à table, lorsqu’ils partageaient le déjeuner ou le dîner en présence des enfants, ils étaient fiers de s’exprimer l’un à l’autre combien l’ombre de l’un valait chère pour l’autre. Et la chose la plus marrante qui faisait rire parfois les enfants était les quelquefois où père et mère se taquinaient pendant le repas.

Odile, la jeune femme domestique de la maison qui, au regard de tous ces scénarii, priait qu’un jour, Dieu puisse lui donner un mari aussi simple comme le maître de la maison et qui pourrait lui donner elle aussi, toutes ces joies.

Parfois, toute désespérée, la jeune femme s’emmurait dans un embarras très critique. Connaissant bien combien sur cinquante hommes, il serait très rare d’en trouver deux hommes de la même catégorie que son maître, la jeune femme se disait intérieurement et désespérément « tous les hommes n’ont et n’auront jamais les mêmes caractères ; à peine sur cent, c’est difficilement on trouverait un seul ».

Et quand cette pensée lui effleurait l’esprit, elle se décourageait et perdait parfois l’espoir de vivre un jour le mariage. Elle se rappelait aussi quelquefois de ses parents où à moindre d’une petite erreur, son père passait sa mère à tabac. Elle savait combien son père était trop furieux à l’égard de sa mère et combien rien de ce que sa mère faisait n’était apprécié par le père.

L’histoire d’amour des Gonzalo impressionnait la jeune domestique qui travaillait pour la famille depuis bientôt six ans.

Odile était une jeune femme pas très élancée. Avec sa taille qui n’était pas aussi trop comparable à celle de Régina, Odile avait vingt-trois ans. Depuis deux ans où elle a commencé à avoir une belle forme, la poitrine qui prenait de volume et le derrière qui finissait à se faire plus remarquer, Onsty n’arrivait plus à contrôler ses émotions vis-à-vis de la jeune fille. Surtout quand celle-ci se considérait à la maison et portait de simple corsage qui laissait à découvert sa belle poitrine qui pourrait faire baver tout homme qui verrait par malheur les racines de ses seins et le bout pointu de ses mamelons, le jeune garçon n’arrivait pas à se maîtriser.

Odile était en réalité le genre de jeune fille que les hommes admireraient. Et Onsty lui éprouvait des sentiments en cachette. Son seul défaut était le fait que parfois, il n’avait pas le courage de lui avouer face à face combien il était tombé amoureux d’elle.

Quelquefois quand la jeunette quittait les salles de toilettes pour sa chambre, Onsty avait toujours quelque chose à lui demander afin de mieux contempler son corps frais qui revenait fraîchement de la salle de bain.

Parfois, une voix venait l’embrouiller et lui chuchotait que la pauvre domestique n’était ni de son genre ni de sa classe. Parfois, la voix allait jusqu’à lui dire que tomber amoureux d’une telle fille, c’était de foutre la honte à sa famille.

Sinon Pascal, lui aussi, avait le regard sur la même domestique et personne ne le savait et ils étaient tous quittes.

Franchement parlant, Odile n’était moche. Elle avait du charme. Son teint et sa taille svelte lui donnaient une très belle légende qui pourrait être comparable à une métisse déesse. Pascal, en l’observant, songeait être dans un lit prenant du plaisir avec elle.

Mais toujours était-il que ses frères lui étaient encombrants. Pendant que Pascal envoyait la jeune fille dans sa chambre, histoire de lui arranger ses documents ou de lui plier ses habits, c’était en ce moment qu’Onsty l’envoyait lui faire autre chose.

La famille Gonzalo vivait heureuse. Seule Régina, l’unique fille de la famille ne vivait pas indépendamment tels ses frères. Parce qu’elle était une jeune fille qui ne manquait pas de charme, son père la surveillait de près.

Pour sa sécurité, Francis le jeune chauffeur emmenait et ramenait Régina de l’école. Dans la maison toute entière, Régina était la seule personne qui regrettait d’être conçue de son père sinon tout le reste s’enorgueillissait à cause du fric qu’avait le père.

Régina, ayant marre de sa condition de vie, se voulait parfois la mort et désirait être réincarnée dans une autre famille que de vivre dans cette famille qu’elle trouvait d’encombrant. Chaque fois, surtout lorsqu’elle se rappelait combien ses copines venaient lui parler de leur liberté chez elles là-bas, dans leur maison, Régina en pleurait. Pour elle, il lui fallait une toute petite liberté que de chaque fois l’enfermer dans un enclos telle une vache.

Elle pleurait tout le temps car, bien qu’elle fût inscrite dans un internat, elle comparait le mode de vie de ses condisciples au sien et en regrettait ; parfois, elle regrettait pour le fait que son créateur fasse d’elle une femme parce que selon elle, si elle était du sexe masculin tels ses frères, la liberté lui serait accordée sans peine.

Parfois, en classe, même ses professeurs n’arrivaient pas à comprendre le but de ses pleurs. De même que ses copines. Même à la maison, c’est la même chose. Malgré les milles et une question que lui adressait sa mère, jamais Régina n’osait dire la vraie raison qui se cachait derrière ses larmes. Cet état de chose inquiétait parfois la mère. Toujours était-il que Denis ne soit pas à la maison pour vivre la scène.

 

 

 

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