Mon processus créatif est ainsi fait qu'il aime nommer les choses. En fait, tant que je n'ai pas de nom, je n'ai pas de projet, juste des idées.

À partir du moment où j'ai un nom, là je quitte la procrastination pour la phase de conception. Bien sûr, ce nom, ce n'est que celui du projet, pas nécessairement le titre final de l'ouvrage. C'est ce que j'appelle dans mon jargon "Le titre de travail".

C'est important le titre de travail, parce que je vais passer entre 600 et 800 heures (_{bienvenue dans mon univers, où il y aura des chiffres, des stats et des listes à puces}) à le voir partout en entête de documents, en nom de dossiers et de fichiers, dans ma tête et dans mes rêves (_{oui, ce sont deux choses distinctes chez moi...}), donc autant être à l'aise avec.

1. En général le cheminement est le suivant :

Idée générale => Titre de travail => Titre du roman

1. Et il suit une certaine temporalité :

Procrastination => Conception et écriture => Choix éditorial

Voici quatre exemples concrets :

1. La communication mobile => Meurtre par SMS => Forfait illimité* (choix éditorial que j'ai approuvé _{à condition de pouvoir ajouter l'astérisque, pour pouvoir en jouer ensuite...})
2. Évolution des espèces => Marqueur 26 => Naturalis (Choix éditorial que j'ai contesté, mais je vis avec.)
3. Le mythe du phénix => L'envol => L'envol (techniquement, il n'est pas encore édité, donc ça pourrait changer. Autre que l'habitude, je n'ai pas une affinité dingue pour le titre de travail, je serais donc ouvert à une meilleure proposition.)
4. Gaïa => Death Wish => Death Wish (pareil, techniquement susceptible de changer en phase éditoriale... _{mais là il faudra se lever de bonne heure, car je suis TRÈS attaché à ce titre qui est la quintessence même de l'histoire. Je me fous que ce soit en anglais, je me fous que ça fasse tristounet, il y a littéralement une page à tourner pour comprendre.})

Bref... "KARA" est donc le titre de travail de ce nouveau roman, qui suit la même logique : Mythe de la valkyrie => KARA => ??

Et là vous me dîtes «Mais Franck... tu ne réponds pas vraiment à la question "pourquoi ?" là, en fait.»

Tout à fait, je vous félicite pour votre sagacité (_{ou expertise journalistico critique}), ça répond plutôt au "comment" puisque c'est un processus. Pour le "pourquoi", ben... rendez-vous dans le prochain article...

Non, je déconne (_{enfin c'est un avant-goût quand même, parce que j'use et abuse des cliffhangers... vieille habitude du roman-feuilleton}). Kara est le nom de l'une des valkyries du panthéon nordique, certes pas la plus connue (en tout cas, pas avant d'avoir était popularisée par le jeu God of War), mais la plus encline vers le genre humain. C'est aussi la seule qui avait la rime que je cherchais pour mon texte Ma valkyrie. Texte qui revêt une grande importance dans la genèse de ce roman, mais ça... c'est pour le prochain article. ;-P