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CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ (#20)

CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ (#20)

Publié le 3 mai 2020 Mis à jour le 29 sept. 2020 Entrepreneuriat et start-up
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CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ (#20)

Benoît, responsable de restauration

 

« Je travaille pour une entreprise de restauration collective. Nous préparons le repas de 900 élèves, de la maternelle au lycée. Mon travail consiste à préparer les menus avec une diététicienne, à gérer les commandes et à animer une équipe d’une dizaine de personnes. Nous sommes en chômage partiel. J’ai néanmoins une autorisation de circuler dans le département pour faire des dépannages. Je peux par exemple remplacer un collègue qui travaille dans un Ehpad.

Pendant le confinement, j’ai commencé à préparer les repas pour la période de mai à juillet. C’est assez long parce qu’il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte : l’aspect diététique, le coût de la marchandise, les couleurs (il ne faut pas qu’un repas soit tout blanc, sinon ça ne donne pas envie). C’est encore plus compliqué avec des menus multiples (par exemple, avec trois entrées, trois plats et trois desserts).

Depuis la déclaration d’Emmanuel Macron, on a fait les inventaires, on vérifie les stocks. On ne sait pas encore si on va vraiment ouvrir le 11 mai : on attend l’intervention d’Edouard Philippe pour en savoir plus. Au final, ce sont les directeurs d’établissements qui nous diront ce qu’on doit faire.

Ces derniers jours, on a distribué les stocks qu’on ne peut pas utiliser, notamment aux Ephad. Par ailleurs, notre société a un partenariat avec une association d’aide aux personnes qui sont dans la pauvreté.

J’ai demandé à mon entreprise si je pouvais utiliser certaines denrées (par exemple des œufs) pour faire des gâteaux au profit des « métiers oubliés » (le personnel soignant, les pompiers, les éboueurs, etc.). Elle m’a donné son accord ; j’ai contacté deux amis. On a cuisiné quarante gâteaux marbrés. On les a apportés dans un service de réanimation.

Le lendemain, j’en ai offert aux éboueurs qui passaient devant chez moi. Et la semaine prochaine, on cuisinera une paëlla ou un couscous, toujours avec mes deux amis. Mais cette fois-ci, ce sera à nos frais. Et on les distribuera aux policiers et aux pompiers.

Quand on offre à manger, les gens réagissent bien, ils sont contents. Si on peut être utile, que ça évite le gaspillage et que ça permet de sortir, il n’y a que des avantages. De toute façon, je ne me suis pas posé trop de questions : j’ai eu l’idée et je me suis lancé. »

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