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Ce futur est-il le mien ?

Ce futur est-il le mien ?

Publicado el 17, jun., 2024 Actualizado 17, jun., 2024 Science fiction
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Ce futur est-il le mien ?

 

Image par Alexandra_Koch de Pixabay

 

Cela fait déjà plus de 10 jours que je me suis réveillé dans ce monde incensé. Dans cette ville qui n'est pas la mienne. Cela fait déjà 2 semaines que je ne comprend pas où je suis. Que je ne sais pas ce qui c'est passé. Mon village, habité de 300 personnes tout au plus, si on ne compte pas les vaches et cochons, me manque. Certes, j'y embêtais chaque habitant avec le code Wifi, pour être en permanence connecté sur le Web avec mon téléphone. Certes, le manque de modernisme était déplorable. Nous avions tout juste l'eau courante. Chaque soir, nous étions éclairé aux feux des bougies à cause de la coupure d'électricité qui était imposé par le couvre feu. Certes, nous vivions plus de notre terre que d'emploi de service de télécom et marketing. Mais, c'était mon chez-moi. Enfuie dans un passé qui était le mien. 

              Je me suis réveillé ce jour là, fraîche comme une tulipe à la rosé du matin, pimpante et porteuse d'énergie aussi éblouissante que notre soleil. J'avais décidé de prendre ma vie en main. D'aller vers un futur qui serait le mien, et non celui qu'on m'enseignait. Je voulais ... tant de choses, que j'en oublie aujourd'hui la plupart. J'étais entre rêve et envie d'accomplissement. Une fleur qui demandait qu'à s'épanouir dans un monde qui ne le permettait pas. 

              Ce monde, qu'était il ? Ma punition ? Mon bagne ? Mes vœux transformés en vision d'horreur ? 

              Mes petits maisons, constructions à colombages, me manque. Remplacé par ces building qui cachent la lumière du soleil. Equipé d'écran aussi géant que pouvait l'être le terrain de foot de mon village. Aussi bruyant qu'un avion au décollage. D'une activité sans cesse. 

              Pas de repos, pas de moment de répits. Que ce soit au sol ou dans les airs. Et depuis quand les véhicules savent voler à si basse altitude. Nos voitures semblaient désuètes. L'invention de la roue avait perdue de son sens dans ce monde. Plus aucun transport en était doté. Tous ... planaient. J'étais perdue. J'étais sur le point de commettre l'irréparable, jusqu'à ce que mon sauveur vienne à moi. Hélène. Une... Androïde. Une V2.1 comme elle aime à me le répéter. Certainement sa version de développement. 

              Si elle ne m'avait annoncé qu'elle n'était qu'une machine, rien n'aurait pu me permettre de le deviner. Enfin, si, tout de même. Aucun homme n'aurait cette force démesurée. Personne ne serait capable de passer des jours sans dormir, sans manger, ni boire. Et surtout, je n'ai jamais vu d'humain se mettre un câble USB dans le nombril pour se ... recharger, ni avalé un bidon d'huile entier, en quelques secondes. 

              J'ai passé 4 jours auprès d'elle. 4 jours qui furent aussi long qu'un bon mois. J'eus l'impression de découvrir une amie, aussi véritable qu'une humaine pourrait l'être. Je me rappelle qu'elle eut un large sourire, toujours aussi étonnant pour une machine, quand je lui demanda le code Wifi de l'endroit où elle logeait. Elle m'avait si gentiment remit une sorte de smartphone, qui s'activait avec une puce sur le bout du pouce. Il apparaissait sous forme de rayon lumineux le long de la main, avec toutes les informations  qu'on lui demandait. Que ce soit vocales ou visuelles. Le smartphone de mes rêves les plus fous. Elle me fit, d'une voix si féminine, si féline par moment : "Mais, voyant, le Wifi est démodé depuis plus de 300 ans"

              300 ans ! 300 ? Mais en quelle année étais-je ? Et sans même que j'eus le besoin de lui demandé, elle m'annonça que "Nous sommes en l'an 2501. Et, je sens que ... tu n'es pas né dans notre période. Est-ce que je me trompe ?"

              Comment étais-ce possible ? Il y a de cela quelques semaines, nous étions en juin 2005. En une nuit, je venais de prendre près de 500 ans ? Que m'était-il arrivé? Coma ? Saut dans le temps ? Rien qui ne soit plausible. Alors quoi ? Et cette ... Hélène, même si elle m'avait sauvé de tout ici, qui était-elle ? Elle m'avait nourri avant que je ne meure de faim dans la rue. Elle me donna de quoi boire avant que je ne me déshydrate complètement. Elle m'avait proposé un toit, avant que les nuits deviennent un vrai coupe-gorge. Si ce n'était pas une machine, je l'aurais en tant qu'ange. Une gardienne. Un robot plus humain que les humains eux-mêmes. Prévenante. Souriante. Avenante. Je n'aurais jamais pu trouver mieux, même chez une femme entièrement faite de chair. 

              Alors quoi ? Qu'est-ce que je faisais dans ce monde qui ne m'appartenait pas ? Ma vie me semblait bien plus douce avec elle. Bien plus chaleureuse. Bien plus que ... dans mon propre monde. 

              Mais ceci fut de courte durée. Un jour où elle dut faire des courses pour pouvoir me faire la cuisine, elle fut arrêtée par une patrouille. Des sortes de méca, bien plus énorme qu'elle. Tout fait de métal. Il semblait bien plus robuste et bien plus fort qu'Hélène. Je me rappelle avoir observé la scène de la fenêtre qui donnait sur la rue où elle se fit arrêter. On aurait dit une opération de contrôle. J'avais ouvert pour entendre ce qu'il se produisait. Quelle erreur !

              Un des méca, d'une voix métallique, demanda une sorte de carte d'origine. Hélène s'exécuta et du bout de ses doigts, des informations en lettres lumineuses affichèrent simplement "V2.1". L'autre méca, qui consulta les archives sur une sorte de tablettes transparentes, commença à lire à voix haute un passage d'un document : "Tout droïde, dont la version est inférieure à la V10.0, n'est plus d'utilité publique. Ils doivent de toute urgence appliquer une mise à jour du système. Si le Droïde ne coopère pas, la destruction de celui-ci sera effectuée". 

              Hélène sembla paniquée et leur rétorqua "Je ... ne peux pas être mise à jour. Mon OS est unique. Il est à l'image d'une humaine. Une fille connue pour son empathie. Son dévouement. Sa gentillesse. Mon créateur, il y a de cela plus que 450 années, m'a créée à son image. Il n'a pas reproduit son visage ni son corps, car il voulait qu'elle reste et soit toujours unique. Mais il a copié son caractère, ses gestes. Il a rendu un droïde ... humain. Et ça, je ne peux pas le perdre. Je ne peux pas me faire au conformisme que l'on nous demande. Je ne souhaite pas devenir un numéro de plus parmi les machines."

              Ces derniers mots lui furent fatals. Un canon dans le bras, un méta lui lança un projectile qui explosa à l'impact. Un flash éblouissant me brûla les yeux. Les larmes coulant sur mes joues sans discontinuer, je descendis en trombe dans la rue. Les mécas avaient disparu. Laissant la dépouille de Hélène. Ma meilleure amie. Et certainement la seule. Des grésillements m'interrompirent dans mes sanglots. La voix d'Hélène, étouffée, se faisait entendre d'une poubelle. Ils avaient osé jeter sa tête dans les ordures. La rage et la tristesse se mélangèrent. Hélène tenta vainement de me dire, avant de s'éteindre "Cette.... zZzz.zz.ZZZ femme... c'était... zzZZZzzzZ toi".

              Hélène n'était plus. Elle n'était plus qu'une carcasse métallique, éparpillée dans tout le quartier. Je me retrouve à nouveau seule, avec cette énigme qui me traitait en tête "Moi ? ... Moi ? Comment est-ce possible ?". Furieuse. Sans aucun contrôle de mes actes, je hurlai à plain poumon. Je courrai en direction que les mécas avaient empreinte, pour me jeter sur eux. Je savais que je n'avais aucune chance, mais, seule, dans ce monde de métal, aussi froid que le monde politique auquel j'appartiens, je n'avais aucune de survie. Et quand le canon du méca s'activa pour moi, la fin me sembla libératrice. 

                                         Mais, la fin de quoi ? 

              La lumière disparue peu à peu... et ... je crus voir Dieu, ou je ne sais quel être célestes, me tendre les bras. Quelle surprise j'eus, en sentent la chaleur peu commune des embrassades de mon père, les larmes aux yeux, me disant "Hélène, tu es enfin revenue par nous. Tu as vaincu cette foutue maladie. Tes jours ne sont enfin plus comptés...". Il termina en sanglot dans un soupire "Hélène, si je le pouvais, j'immortaliserais tout ton être..." 

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Comentario (2)

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Odette Charlier hace 5 meses

Pas mal imaginé.

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Snakecroqueur hace 5 meses

merci odette.
l'idée m'est venue avant d'aller au boulot hier matin ^^

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