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L'envol
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Publicado el 14, jul., 2024 Actualizado 14, jul., 2024 Science fiction
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Calgary - Canada

J -21

 

— Fait froid en maudit ! T’es un grand malade, tu sais ça ?

Sans décoller son œil de l’objectif de l’énorme télescope, David Banner sourit aux propos de son ami.

— J’y peux rien si on vit au Canada, rétorqua le jeune homme en parka toujours penché sur son équipement.

— Le Canada ? T’es ben fin toi ! C’est une chose d’y habiter, pis c’en est une autre que d’aller s’amuser dans le backyard la nuit par -25 °C… Tu vois beaucoup de nos voisins dehors toi là ? Sont pas fous, veulent garder leurs dix digits, ostie !

Éric Flannagan accompagna ses propos en remuant ses dix doigts engoncés dans leurs gants épais. Son camarade ne releva pas. Lui portait des mitaines pour conserver la précision nécessaire aux réglages de son équipement. Le bout de ses propres doigts tournait au rouge et il devait bien admettre que la morsure du froid n’avait rien d’agréable.

— Rends-toi utile, passe-moi la caméra au lieu de râler.

Éric tendit l’appareil photo numérique haute résolution à son ami.

— Elle va pas geler, elle aussi ?

— T’inquiète, les batteries ne vont pas tenir la charge bien longtemps, mais on aura la série de clichés pour notre rapport.

Éric se frotta les mains l’une contre l’autre en sautillant sur place, faisant crisser la neige durcie sous ses grosses chaussures.

— Je sais pas comment tu fais man.

— Ben, figure toi que moi j’aime l’astronomie ! rétorqua David en fixant l’appareil sur le télescope avec minutie.

Il se redressa et donna une tape amicale au grand blond dégingandé dont le bonnet ne parvenait pas à éliminer toute trace de ses bouclettes dorées.

— Ouais, ben moi je vise juste les extras crédits que ça va me donner pour le trimestre.

— Grâce au boulot de ton meilleur pote, ajouta David.

— Je commence à me demander si ça vaut vraiment le coup.

— D’être mon meilleur pote, ou de rester à te geler dehors alors que j’ai fini ?

— T’es trop con !

Éric mima un coup de tête dans l’estomac de David qui lui arracha son bonnet et partit en courant vers la maison. Il le rattrapa sur le perron, les mains collées sur ses oreilles avec une grimace accentuée à l’extrême d’homme agonisant de froid.

Ils frappèrent leurs chaussures de concert contre la dernière marche pour éliminer le surplus de neige et se réfugièrent à l’intérieur.

— Ha… jubila Éric en laissant la douce chaleur tomber sur lui, les bras en croix, béat.

Ils ôtèrent gants, souliers, parkas, pantalons de neige, écharpes et bonnets, et rallièrent le salon où trônait l’ordinateur portable de David. L’appareil photo, relié via Bluetooth, récupérait les clichés célestes.

La première image s’afficha à l’écran.

— Orion’s belt, susurra David.

— Hum, ouais… des taches blanches et orange… avec une bonne impression haute définition tu peux peut-être faire passer ça pour de l’art moderne et empocher quelques dollars ?

— Ignare ! Je te signale que notre rapport ne compte que pour la moitié de la note, tu ferais bien d’apprendre tes leçons.

— Comme tu vas faire un compte-rendu impeccable, ça m’assure la moyenne…

— C’est malin… Tiens, regarde. Les trois points les plus lumineux là, là et là sont les étoiles les plus brillantes de la constellation d’Orion. C’est leur alignement particulier qu’on appelle la ceinture d’Orion.

Éric se rapprocha, intéressé par les explications de son ami.

— Alnilam – David indiqua le second point – est trois cent soixante-quinze mille fois plus brillante que le soleil. Mintaka et Alnitak – il pointa la première et la dernière étoile – respectivement quatre-vingt-dix mille et cent mille fois plus brillantes.

— Waouh ! laissa échapper Éric, on peut pas échanger ? Ferait peut-être meilleur par ici.

David afficha la seconde image qui venait d’être prise, à cinq minutes d’intervalle.

— Il n’y aurait pas « d’ici » si le soleil brillait comme ça.

— Trop chaud ?

— C’est pas juste ça, c’est que la surface du soleil serait en gros sur l’orbite de la Terre…

— Ha ben ouais, c’est con, y a pas la place. Sans vouloir offenser le soleil, je préfère qu’on garde notre orbite, il me plaît bien tel qu’il est. Tiens, c’est quoi ça ?

Éric indiquait une zone floue en bas de l’image. David regarda en plissant les yeux.

— J’espère que ce n’est pas la lentille du télescope qui a un problème.

Il réafficha le premier cliché, exempt de défaut.

— Non, j’ai l’impression que c’est quelque chose qui passe dans le champ de vision, conclut-il.

— Quelque chose ? Un astéroïde ? C’est la fin du monde ? Les Incas se sont juste plantés de quelques années ?

— C’est les Mayas, pas les Incas…

— Un vaisseau spatial ? poursuivait Éric comme si de rien n’était. « Kirk à Enterprise », « Kirk à Enterprise ».

David ne put s’empêcher de rire tandis que son ami continuait ses élucubrations, imitant une interview :

— David Banner, vous venez de prouver l’existence d’une vie extra-terrestre, qu’est-ce que cela vous fait au juste ?

Il tendit un micro imaginaire au jeune astronome amateur, qui se prit au jeu.

— Je dois tout à mon meilleur ami, Éric Flannagan, sans qui cette découverte aurait été impossible. C’est en effet en voulant échapper à ses blagues vaseuses et son QI de 40 que je me suis lancé corps et âme dans l’astronomie, une échappatoire incontournable pour ma propre stabilité mentale…

— Enfoiré ! coupa le principal intéressé. Tu peux te gratter pour le projet d’info. On va voir comment Môssieur va s’en sortir avec son QI supérieur sur les algorithmes de compression en C++.

— Ha ben voilà, j’ai UNE faiblesse, tout de suite tu l’exploites.

— Loin de moi l’idée de remettre en cause ta théorie de la faiblesse unique, mais je mentionnerai tout de même, en bloc, et sans ordre particulier : le sport, la cuisine, l’espagnol, la droite et la gauche, et ah oui, j’allais oublier : les filles !

David s’apprêtait à rétorquer quand la troisième photographie s’afficha, exempte elle aussi de défaut. Les deux amis portèrent leur attention sur le cliché.

— Un glitch ? glissa Éric.

David fit une moue et revint sur la seconde image.

— Où vraiment un rayonnement qui est passé entre nous et Orion…

— Et c’est dangereux ça ? demanda Éric avec sérieux.

— Penses tu, l’apaisa David, c’est à des milliards de kilomètres de la Terre, sur quoi veux-tu que cela influe ?

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Comentario (2)

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Jackie H hace 1 mes

Euh David, fais gaffe quand même,un bon coup de rayon gamma là où il faudrait pas et tu te transformes en Hulk....

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Franck Labat hace 1 mes

heureusement qu’il
ne s’appelle pas Banner… On aurait pus crier au plagiat !

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