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chapitre 1 Premier amour

chapitre 1 Premier amour

Publicado el 9, mar, 2025 Actualizado 9, mar, 2025 Romance
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chapitre 1 Premier amour

Premier amour

Chapitre 1/1 : premier amour

Marie-Élisabeth:


Le dernier cours de l’année s’achève à Saint Maxence, et je respire enfin. Six ans dans ce pensionnat strict, avec ses règles qui m’étouffent, c’est fini. Je range mes cahiers, mes crayons, le cœur battant d’un mélange de joie et d’appréhension.

Le bac est derrière moi, les résultats tomberont début juillet. À la rentrée, je plonge dans la fac de droit à Cholet, suivant le chemin tracé par Papa, l’avocat célèbre qui rêve de voir reprendre le cabinet familial à sa suite.

Moi, je rêve d’échapper à ses attentes, juste un peu. Vivre la vie des filles de mon âge, l'indépendance une colocation avec Laure et Cindy, mes meilleures amies. Papa est d'accord, on partagera un appartement là-bas. Elles ont déjà trouvé une colocation sur place, une chambre se libère pour moi, en septembre. Cette idée me fait sourire.

Je retourne au dortoir, attrape mon sac. Léonie, Clara et Delphine m’entourent pour un au revoir chaleureux.

— À dans quinze jours, pour ton anniversaire à Angers ! lancent-elles en chœur.

Je leur rends leurs sourires, promets de les appeler, puis file rejoindre Madeleine. Ma petite sœur de 15 ans papote devant le pensionnat avec ses copines, son rire clair flottant dans l’air. Elle me repère, leur crie un joyeux :

— Bonnes vacances !

Et court vers moi, attrape mon bras et se met à chanter :

— On est en vacances, on est en vacances !

Je ris malgré moi, mais la taquine :

— Si tu fais le clown, on rate le train ! Et nos sandwichs, t’y as pensé ?

— T’inquiète, j’ai tout géré ! réplique-t-elle en tapotant son sac. J’ai fini à 11h, je suis passée les prendre. Jambon-beurre pour toi, poulet pour moi.

— Tu es un amour… Je meurs de faim. Pas eu le temps de petit-déjeuner, j’étais au téléphone.

Son regard s’illumine de malice :

— Quel interlocuteur a bien pu te faire sauter le petit-déjeuner ? Je parie un paquet de Carambar sur ton pompier préféré !

Mes joues s’échauffent, je soupire :

— Gagné…

— Il voulait quoi ? insiste-t-elle, un sourire en coin.

— Juste dire qu’il vient nous chercher. Il a bossé de nuit, il a pris la voiture de Maman pour nous récupérer à la gare.

— Trop cool ! J’ai hâte de plonger dans la piscine, il va faire une fournaise cet après-midi. Sympa qu’il passe, nos sacs pèsent une tonne !

— Oui, il y a pensé… Il est comme ça, toujours attentionné.

Elle glousse, me donne un coup de coude :

— Il est aussi impatient de te voir que toi de le retrouver, avoue !

Mon sourire s’efface un peu, une pointe de mélancolie me serre la gorge :

— Peut-être, mais pas pour les mêmes raisons… Il me voit comme une gosse, Madeleine.

Elle hausse les épaules, compatissante :

— Il finira par ouvrir les yeux, tu es trop géniale pour qu’il passe à côté !

On remonte la rue vers la gare, le soleil tape déjà fort. Le TER pour Angers part dans dix minutes. On s’installe dans le wagon de tête, face à face. Madeleine sort les sandwichs, une bouteille d’eau, et on dévore en silence. Le pain croustille, le jambon est frais, un délice.

Le trajet dure quarante-cinq minutes. Une fois rassasiée, elle se plonge dans son smartphone, ses doigts dansent sur l’écran. Je souris, pose ma tête contre le dossier, ferme les yeux.

Guillaume. Mon amour, mon obsession. Le meilleur ami de Jérôme, mon grand frère adoré. Six ans de plus que moi , 25 ans contre mes presque 18. Pour lui, je suis la petite sœur de son pote, un point c’est tout. Pour moi, il est l’homme de ma vie, celui qui hante mes rêves depuis mes 13 ans.

Un bip me tire de ma rêverie. Son message :

" Vous n’avez pas manqué votre train ?"

Je tape vite :

"Non, on est dedans. À Angers dans 30 minutes."

" Super ! Je me mets en route, hâte de te serrer dans mes bras, fillette ! À tout à l’heure."

"À toute, Géant Vert !"

Je soupire, le cœur éperdu. “Fillette”. Ce mot me poignarde à chaque fois. Il ne voit pas que j’ai grandi, que mes sentiments ont grandi avec moi.

Le train ralentit à Angers, 13h15. Madeleine me secoue :

— On y est, viens !

Je descends, le ventre noué d’anticipation. Sur le quai, je le repère instantanément. Guillaume. Sa silhouette immense , 1m95, ses épaules larges moulées dans un tee-shirt blanc, sa présence qui domine tout. Ses yeux bleu-vert pétillent quand il nous voit. Madeleine se faufile dans la foule, agite la main. Moi, une dame me bloque avec sa valise à roulettes , je trébuche dessus me rattrape de justesse pour ne pas m'étaler au sol.

Elle me fusille du regard :

— Désolée ! je marmonne, contournant l’obstacle avec agacement.

Madeleine est déjà dans ses bras, riant. Il me regarde approcher, se moque gentiment.

Son rire grave résonne en moi, réconfortant comme une mélodie d'amour. Mon cœur bat la chamade, je me liquéfie d'amour, me précipite vers lui :

— Guillaume !

Il m’ouvre grand les bras, me soulève comme une plume. Son odeur , un mélange de savon et d'une subtile odeur poivrée incroyablement attirante, m’enveloppe. Il embrasse mon front, tendre, et je m’accroche à son cou, le cœur en fête.

— Je t’ai manqué, fillette ?

— Tu n’as pas idée !

Je pose un baiser sur sa joue rugueuse, savoure sa chaleur. Il me repose doucement, m’ébouriffe les cheveux comme quand j’étais petite. Mon sourire vacille , encore ce geste qui me ramène à l’enfance. Je recule, cherche la voiture de Maman pour masquer ma déception. Il me retient par mon sac, amusé :

— Où tu vas comme ça ? Attends-moi !

Il prend nos sacs, les charge sur ses épaules. Quinze minutes plus tard, on arrive à la villa des Duval , cette grande maison bourgeoise, héritage de Papa, où j’ai grandi heureuse. Guillaume vit dans le petit studio du jardin depuis huit mois, depuis que Sandra, sa belle-mère, est décédée. Papa lui a offert cet abri pour qu’il ne sombre pas dans la solitude. Une fois encore, notre famille l’a soutenu, et moi j'ai enfin réussi à me démarquée, à avoir une place de choix dans son cœur.

Madeleine saute de la voiture, court saluer Maman et Juliette. Je reste un instant, assise, croise ses yeux clairs.

— Comment vas-tu ? je demande, effleurant son bras musclé du bout des doigts.

— Je vais bien, beaucoup mieux ! Mais j’ai besoin de parler. Ça te dirait qu’on sorte tous les deux ? Une balade, un ciné, discuter…

Mon cœur s’emballe :

— D’accord, mais quand ? Tu travailles ce soir ?

— Non, j’ai fait des heures sup’. Je reprends demain à 18h.

— Parfait, je vais voir avec Maman si elle n’a pas besoin de moi.

— Merci, Marie-Élisabeth.

Il pose un baiser sur mon front, doux comme une promesse. Je fonds, encore. On sort de la voiture, entre dans la maison. Juliette, ma petite sœur de 11 ans et demi, me saute dessus :

— Lisa !

Je la serre fort, ses bouclettes chatouillent mon menton. Guillaume m’observe, un éclat tendre dans les yeux. Je vais embrasser Maman , mon miroir vivant : mêmes traits fins, mêmes yeux bleus, mêmes cheveux châtains ondulés, sauf que les miens tombent jusqu’à la taille et font pâlir d'envie toute mes amies.

Je retiens mon envie de l’enlacer trop fort, par égard pour lui, qui n’a plus de mère à serrer, son deuil est encore frais.

Maman a préparé des cookies avec Juliette, les pose sur la table avec un sourire. Elle propose du café pour nous, un chocolat pour Madeleine. On parle du bac, des résultats qui approchent. Puis Guillaume tente :

— Marraine, je peux t’emprunter Marie-Élisabeth ? On veut se promener et récupérer Jérôme à la caserne à 18h.

Je la supplie du regard. Elle hésite :

— J’espérais qu’elle garde Juliette, pour que je puisse faire quelques courses…

— Je peux la garder ! intervient Madeleine. Si Marie-Élisabeth veut sortir avec lui.

— Elle ne va pas te faire tourner en bourrique ? s’inquiète Maman, jetant un œil à Juliette.

— On va regarder un Disney ! propose Madeleine, maligne.

— Oh oui ! Je veux rester avec Madeleine ! s’écrie Juliette, ravie.

Je souffle un baiser complice à Madeleine, qui me retourne un clin d’œil, puis me tournant vers Juliette j'ajoute :

— Si tu es sage, on ira manger une glace demain au parc, ça te va, Juju ?

— Oui !

Maman cède, amusée :

— D’accord, sauvez-vous ! Mais qui monte vos sacs ? Pas moi, hein !

— Je m’en charge ! dit Guillaume. Je vais les monter dans leurs chambres.

Il finit son café, va chercher nos affaires dans le coffre, les monte. Je file me changer , exit la tenue de pensionnaire, place à un jean confortable et un tee-shirt pourpre. Prête pour lui.


Je grimpe sur la moto derrière Guillaume, mes bras autour de sa taille, et on file vers le cinéma. Le vent fouette mes cheveux tandis qu’on slalome dans les rues d’Angers. On arrive, prend nos billets pour le dernier Marvel , séance à 14h30. On est en avance. Dans le hall, on achète popcorn et boissons, puis je m’installe sur un fauteuil. Guillaume glisse un bras autour de mon cou, m’attire contre son épaule. Je me blottis là, son odeur familière me réconforte.

Mais quelque chose cloche. Depuis la gare, je sens son regard insistant, son silence lourd. Il sourit, pourtant ses yeux verts sont graves, inquiets. Je pose ma tête dans son cou :

— Dis-moi.

Il hésite, soupire :

— Tu sais, ma formation de 18 semaines en soins d’urgence, pour devenir infirmier urgentiste ?

— Oui, bien sûr. Tu as demandé un poste dans une caserne, non ?

— Oui, mais rien de dispo près d’Angers pour l’instant.

Je plonge dans ses yeux, attends la suite. Il baisse la voix :

— On m’a proposé un poste avec logement. Je commencerais le 31 juillet, après mes vacances.

— C’est génial ! Quand tu as su ?

— La lettre est arrivée ce matin.

— Je suis tellement heureuse pour toi, Guillaume ! La chance finit toujours par tourner, je le savais.

Il fronce les sourcils :

— Je ne sais pas… Je ne suis pas sûr d’accepter. Tu ne veux pas savoir où c’est ?

Un frisson glacé me parcourt. Ses yeux disent tout : je ne vais pas aimer.

— Si j’accepte, je pars à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales. Trois ans… 800 kilomètres d’Angers.

J’étouffe un gémissement, mes yeux s’embuent. Je ravale mes larmes :

— Si loin !

Il hoche la tête, sombre :

— J’ai quelques jours pour décider.

— Qu’a dit Jérôme ?

— Je lui en parle tout à l’heure. Il était déjà à la caserne quand j’ai eu la lettre.

Je force un sourire :

— Tu devrais peut-être accepter. Même si c’est loin, c’est le poste de tes rêves…

— Oui, mais c’est loin. Je ne connais personne là-bas, tous mes amis sont ici ! Un autre poste pourrait arriver plus tard si je refuse.

— Peut-être, mais pas forcément plus près. Combien de refus avant qu’on ne te propose plus rien ?

Il se tait, réfléchit. Puis soupire :

— Je ne sais pas… J’ai bossé dur pour ça, cette opportunité pourrait booster ma carrière. Mais m’éloigner de Jérôme, de tes parents… et surtout de toi, ça me déchire.

Je serre les lèvres, lutte pour ne pas crier “Reste ! “. Ce serait égoïste. Je l’aime trop pour le retenir, mais l’idée qu’il parte si loin me broie le cœur.

— Guillaume, je ne vais pas mentir, ça me brise de penser à toi à 800 kilomètres. Mais tu dois saisir cette chance. On restera en contact, même si c’est moins souvent. Jérôme irait te voir sur Mars s’il le fallait. Papa et Maman ne t’abandonneront jamais. Et moi… je serai toujours là pour toi, tu le sais, non ?

Il me fixe, ému. Sa grande main enveloppe la mienne :

— Merci, Marie-Élisabeth. Je vais y réfléchir. Je dois envoyer ma réponse lundi. Je vais prendre le temps d’en parler à Jérôme et à ton père.

— Ils te diront pareil que moi…

Il sourit faiblement, caresse ma joue :

— Hé, ne me regarde pas comme ça. Ça va ! dis-je faisant la brave. Je mens, avec un sourire rassurant, mais la seule pensée qui parte me broie l’âme.

— Sûre ? Même si ça n’allait pas, tu dirais ça, pour me rassurer !

Je ne réponds pas. Comment vivre sans lui ? Je chasse la question, impossible à affronter.

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