Retraite et solidarité
En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.
Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis!
Inicar sesión
Retraite et solidarité
Sur la réforme des retraites et la « solidarité ».
Solidarité : « Fait d'être solidaire ; relation entre personnes qui entraîne une obligation morale d'assistance mutuelle ».
Il est habituel de considérer, en France, que lorsque l’on est « de gauche », on rejette absolument toute idée de retraite par capitalisation, et que l’on reste très attaché au principe de la répartition. Il s'agirait en effet de privilégier la « solidarité », par opposition à tout autre option (« néo-libérale », « individualiste » et donc marquée à droite).
Pourtant je ne trouve pas juste cette idée de faire peser le poids de nos retraites sur notre descendance. Je précise que je tiens pour « juste » de façon générale (ou aussi juste que possible, le moins injuste possible) un choix de société qui puisse se prévaloir - théoriquement - de l’assentiment de tous ceux qui sont impliqués.
C’est pourquoi l’idée de "solidarité" avec les générations à venir me pose un sérieux problème ! Je ne vois pas pourquoi demain I, 5 actifs auraient à payer l'entretien de 1 retraité (en France). Je ne rêve pas pour mes petits enfants d’un monde dans lequel la moitié des adultes seront rentiers et l'autre moitié travaillera pour assumer :
- La dette publique que leur ont transmise les générations précédentes
- La réparation d'un monde en ruine
- L'entretien de tous les retraités qui vont vivre bientôt jusqu'à 100 ans, donc autant de temps en retraite qu’en activité ( si l’on maintenait la retraite à 60 ou 62 ans )
Je n'appelle pas cela de la « solidarité » .
Les enfants qui naissent aujourd'hui n'ont pas demandé à naître dans un tel monde, et encore moins à devoir assumer la charge de millions de retraités-pensionnés, sans compter demain les grands dépendants en Ehpad. Je ne prétends pas connaitre une solution magique pour assurer l’ équilibre de ces futurs systèmes de retraite et je sais que l’idée de « capitalisation » suscite l’effroi. Toutefois des systèmes mixtes, permettant de garantir à tous les futurs seniors des retraites plus que décentes, existent (je vois que les danois font mieux que nous à tous égards voir - ci-dessous- leur système semble pérenne, le pays n’est pas déficitaire, l’économie est prospère et la société est bien plus responsables écologiquement que nous).
Je ne nommerai pas "solidarité" le fait de transférer nos dettes et l'obligation de nous entretenir à des jeunes qui n'ont rien demandé et donc pas signé un pacte social "implicite" en ce sens. Il y a dans la "solidarité" une notion d'engagement réciproque (« obligation d’assistance mutuelle ») , de consentement et d'intérêt partagé qui est impertinente quand il s'agit de transférer des charges à des générations futures, non consultées par définition.
De plus je ne considère pas que, parce que étant "de gauche", la vraie vie commence à 60 ans , quand on arrête enfin de travailler. Travailler mieux et moins, tout au long de sa vie, me paraît un objectif tout aussi exigent et même plutôt plus enthousiasmant. On peut même être « de gauche » et tenir le « travail » (certes à différencier de l’emploi) comme une valeur et non un repoussoir absolu...
----
Dette : La dette publique de la France a dépassé 100 % du PIB à la fin de septembre, selon l’Insee.
La dette publique en France s’est établie à la fin de septembre à 100,4 % du produit intérieur brut (PIB), soit 2 415 milliards d’euros, en hausse de 39,6 milliards par rapport au trimestre précédent
Le cas danois:
« Les Danois paient beaucoup d'impôts. Mais leurs services publics sont d'une efficacité remarquable et d'une grande disponibilité. L'éducation scolaire et universitaire et la médecine sont en grande partie gratuites (mais les soins dentaires sont chers et les études sont comme partout coûteuses). L'État consacre chaque année 9 % de son PIB aux dépenses de santé. Les enfants font l'objet d'un suivi médical régulier. Les infrastructures du service public sont très fluides. Les retraites sont relativement élevées et la politique de départ en préretraites (il y a plus de préretraités au Danemark qu'en France, alors que la population danoise n'est que de 5 484 723 habitants) très efficace, contribuant à la baisse du chômage. Les services sociaux (maisons de retraite, hôpitaux…) sont très modernes, les services postaux et les transports publics, très développés et rationalisés. Les Danois utilisent beaucoup le vélo, avec des pistes cyclables partout » Wikipedia
A lire aussi https://www.la-retraite-en-clair.fr/retraite-france-monde/retraite-europe/retraite-danemark