Ne cessons jamais de rêver.
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Ne cessons jamais de rêver.
Un rêve peut être juste une suite d’images et de sensations plus ou moins absurdes qui se produisent dans l’esprit pendant le sommeil. Parfois, à notre réveil, un tel rêve réussit à survivre quelques secondes dans notre conscience. Les plus curieux peuvent alors tenter de le retenir pour y détecter une expression de leur inconscient. Cependant, la plupart du temps, on se réveille, le rêve s’arrête, puis on l’oublie.
Ce genre de rêve ne se conteste pas, il se contente d’exister et d'être nécessaire à notre équilibre mental de façon discrète.
Cependant, ces rêves très brefs, et oubliables pour la plupart, ne sont pas suffisants. C'est la raison pour laquelle nous nous adonnons également à des rêves éveillés. On imagine ce que l’on aimerait bien faire, vivre, accomplir. En y croyant plus ou moins. Que ce soit de façon fugitive ou que ces rêves éveillés soient tellement présents dans nos pensées qu’ils fassent partie de notre vie, ces derniers, tout comme nos rêves endormis, sont bien souvent indissociables de notre bien-être mental.
Parmi ces rêves, certains semblent irréalisables tandis que d’autres ne sont que de simples objectifs à plus ou moins long terme. Néanmoins, dans les deux cas, ils entretiennent une flamme dans notre cœur : la flamme de l’espoir que ces derniers pourront être un jour réalisés. Concernant les rêves les plus difficiles, seuls quelques rares élus passeront de l’espoir à la satisfaction. Pour ceux-ci, on pourra dire d’eux un jour « c’est formidable, il a accompli son rêve ! » d’une voix émerveillée et discrètement jalouse.
Dans cette réflexion, c'est cependant d'une troisième catégorie de rêves dont je souhaite vous parler. Une troisième catégorie qui n'est en réalité qu'une extension de cette deuxième catégorie, car elle concerne nos rêves éveillés.
En effet, lorsque nos rêves éveillés se mettent à englober non seulement notre avenir, mais également celui des autres, voire la planète entière, on cesse alors de les appeler « rêves » pour les nommer « utopies ». L’utopie, d'après sa définition, c’est un rêve d’idéal considéré comme inaccessible. Oui, inaccessible. Comme si rêver à l’échelle de la planète n’était pas autorisé. Ces rêves-là sont généralement niés, on n’y croit pas lorsqu’ils sont énoncés, on s’amuse de les voir discutés.
I have a dream that one day this nation will rise up and live out the
true meaning of its creed: "We hold these truths to be self-evident, that all
men are created equal."
Martin Luther King
Et pourtant, imaginez un monde où chacun serait accepté avec ses différences et aidé lorsque le besoin est présent. Où chacun aurait droit à un toit, de la nourriture et de quoi vivre décemment, quels que soient ses moyens personnels. Où le travail ne serait plus qu’une affaire d’envie et de plaisir et non d’obligation. Où le mot même « travail » serait remplacé par « passion » car plus juste.
Imaginez un monde où les êtres humains cesseraient de se voir comme seuls au monde et réaliseraient qu’ils font partie d’un tout. Où ils comprendraient sans jamais le remettre en question que la nature qui les entoure est bien plus importante que des bouts de papiers imprimés empilés dans des coffres à la banque. Où le jour du dépassement serait pris au sérieux et non pas comme une croix sur le calendrier, on en parle une journée et on l’oublie.
Pourquoi ce genre de rêve serait inaccessible ? À cause de l’argent ? Mais l’argent, c’est un rêve aussi, une illusion, l’argent n’a que la valeur que nous lui donnons. À cause des gens ? Mais les gens, c’est toi, c’est moi, c’est nous.
Ces rêves-là, on s’en moque bien trop souvent, et on préfère les appeler des utopies. Pourtant, ce ne sont toujours que des rêves éveillés, des rêves porteurs d’espoir et d’avenir. Ils ont de plus un avantage par rapport à ceux que l’on fait pour nos seuls objectifs : ils peuvent être partagés. Et plus nous les partagerons, plus nous augmenterons leurs chances d’être réalisés.
Oui, je pense que nous devrions revoir la définition du mot utopie pour la ramener à celle du rêve qui peut être réalisé. Oui, nos rêves peuvent se situer à l’échelle d’une planète. Non, nous ne sommes pas insignifiants. Chaque personne compte. Chaque décision compte. Plus que jamais, il faut cesser de croire que le rêve ne peut être qu’individuel et personnel pour avoir le droit d'être porteur d'espoir. Quelle que soit notre façon de le faire, quel que soit notre degré d’implication dans ces rêves, le simple fait d’y croire ou simplement de ne pas dénigrer ceux qui y croient peut faire beaucoup.
Lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve alors que lorsqu'on rêve à plusieurs c'est déjà une réalité. L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire.
Hélder Câmara
Vous pouvez considérer ça niais et vous dire que ce que je raconte n’est qu’une utopie irréaliste de plus. Ou vous pouvez choisir de rêver avec moi. Plus nous serons nombreux à partager un rêve commun, plus notre impact sera grand.
Article écrit pour le concours Panodyssey DREAM2022, n'hésitez pas à réagir ou commenter.
Crédits et traduction :
Photo des étoiles sortant d’un bocal : Photo de Javardh sur Unsplash
Photo « dream big » ("rêvez grand") : Photo de Randy Tarampi sur Unsplash
Traduction "I have a dream" : Je fais le rêve qu’un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : ‘Nous tenons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux'.
Dessin « moi, seul » : Alx
Jackie H hace 1 año
Rêver à plusieurs est plus puissant que rêver tout seul parce que l'on commence à se rapprocher de la réalisation : à plusieurs, on évoque des moyens d'action 🙂
Chris Falcoz hace 1 año
Tout à fait ! Merci beaucoup pour cette lecture et ce commentaire :)
Margot Eden hace 1 año
Très bonne analyse, je ne dirai pas mieux.
Chris Falcoz hace 1 año
Merci beaucoup ! 💜