Chanson du cavalier (Hommage à Federico Garcia Lorca)
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Chanson du cavalier (Hommage à Federico Garcia Lorca)
"Tu n'avais qu'un an de moins que moi au grand jamais tu demeureras ce jeune homme
Eternellement ce jeune homme et nul ne verra tes cheveux blanchir ton front ridé
Dis à tes bourreaux merci de t'épargner ce déclin dont tu ne te fais pas idée
Federico Garcia Lorca puisque à la fin des fins il faut que je te nomme"
Louis Aragon, Le Fou d'Elsa, "Les Veilleurs"
Chanson du cavalier
Fruits noirs et lune grande
Des olives plein les mains
Bien que j’en connaisse tous les chemins
Je ne reverrai pas Salamanque
Salamanque, seule et lointaine
Par les vents et par les champs
Fruits noirs et lune rousse
La mort me tend la bouche
Depuis les tours de Salamanque
Salamanque, seule et lointaine
Ô noirceur des fruits courageux
Ô longueur des sentiers sinueux
La mort m’attend
Avant d’arriver à Salamanque
Salamanque, seule et lointaine