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Le climat : entre réalisme et idéalisme

Le climat : entre réalisme et idéalisme

Publicado el 30, ago., 2019 Actualizado 19, nov., 2020 Medioambiente
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Le climat : entre réalisme et idéalisme

La gouvernance planétaire n’existe pas. Il n’y a pas à ce niveau-là de pouvoir commun capable de tenir tous les états en respect. Il faut donc mettre en place des politiques communes au fur et à mesure que l'interdépendance de nos sociétés s'accroît. Mais il ne tient qu'aux états d'appliquer ou non ces décisions. Comment fait-on alors pour traiter de problématiques communes comme le climat ?  

 

En terme de rapports internationaux, on peut considérer qu’il y a une forme de gestion globale des questions climatiques, qui peut être réglée en efficacité comme en équité par un certain nombre de principes. L’un d’entre eux est le principe de responsabilité commune mais différenciée. C’est ce qu’on appelle la conception idéaliste de la gouvernance. Pour d'autres, ces sont principes sont inopérants, et au niveau international chaque pays fait ce qu’il veut et ne suit que ses propres intérêts. Cette vision est classiquement dénommée réalisme.


Les réalistes ne considèrent qu’il n’y a rien au-dessus des états, là où les idéalistes définissent un certain nombre de règles d’équité et de réciprocité qui doivent être suivies.

 

 

Dès la ratification du protocole de Kyoto, premier projet de politique commune mondial sur le climat, les États-Unis imposent deux conditions :

  • Le traité ne devait pas causer de dommages significatifs à l’industrie américaine.
  • Le traité devait contenir des objectifs pour les pays développés, mais aussi pour les pays en voie de développement.

 

C’est clairement un premier cas de réalisme. En effet, les intérêts nationaux passent avant un choix de gestion mondiale de l’environnement. On peut ajouter que la notion de réciprocité ajoutée lors de ce traité, alors en 1997, est là plus pour obliger des pays comme la Chine, le Brésil, l’Inde ou la Russie à jouer suivant les mêmes règles que les considérés comme développés à l’époque.



Ces deux règles montrent bien la volonté de ne pas signer cet accord. Or, ce à quoi pousse le réalisme en terme de questions climatiques est simplement à la défection. En rapports internationaux, c’est se rapporter à la loi du plus fort, ni plus ni moins. C’est un jeu de pressions et de pouvoir, d’agressivité et d’imposition de la volonté. 

 

 

Le problème de telles négociations, c’est qu’elles ne sont pas là pour contenir un conflit ou pour déterminer les règles d’un marché commun, mais qu’elles visent à obtenir une coopération entre tous les pays. Du moment où l’un des pays se désiste, cela risque de signer la fin du traité. Il faut alors définir et non pas seulement créer des règles négatives, afin de ne pas nuire, mais aussi des règles positives, et c’est ce que cherche à remplir le principe de responsabilité commune mais différenciée.

 

Le principe de responsabilité commune mais différenciée :

Ce n’est pas un principe purement formel comme peut l’être le principe de réciprocité : fais ce que je fais, ne fais pas ce que je ne fais pas.


Pour comprendre ce qu’il revêt, il faut se pencher sur son contexte dans la convention-cadre des nations unis sur le changement climatique. Il est dit : « Le caractère planétaire du changement climatique requiert de tous les pays qu’ils coopèrent le plus possible et participent à l’action internationale efficace et appropriée, suivant leur responsabilité commune mais différenciée, leurs capacités respectives et leurs situations sociales et économiques». On voit donc que le principe découle d’une situation et non une procédure. Il faudra d’abord passer d’une définition descriptive à des critères normatifs afin de les appliquer. Il est aussi signifié que la situation initiale est caractérisée comme inégale initialement. Le passage au normatif doit permettre de rétablir l’égalité, ce qui est bien plus complexe qu’un principe de réciprocité. C’est à ce moment que ce créé la différenciation entre équité et égalité



C’est de cette divergence de point de vue entre le caractère équitable ou égalitaire de la proposition que découlent les controverses sur son contenu. En effet, il y a d’une part une polarisation sociale et économique entre l’hémisphère nord et sud, et d’autre part une différence forte de capacités. 

 


Il y a aussi deux façons de comprendre ce terme de responsabilité. Tout d’abord la responsabilité rétrospective qui vise à attribuer une action passée à des auteurs. Historiquement, et dans le cadre de la polarisation nord-sud, il est évident que ce sont bien les pays occidentaux qui ont une responsabilité notable. Mais on peut aussi parler de responsabilité prospective, tel un devoir sur l’avenir. Tout le monde devient alors responsable du futur commun de notre monde et de ses conditions de vie, en prenant en compte les inégalités situationnelles.

 

Pour simplifier les choses, une petite partie des états sont responsables de la majeure partie des dégâts infligés à notre environnement, mais nous sommes en même temps tous responsables des actes que nous choisissons d’effectuer à partir de maintenant. Il faut donc pouvoir répartir les tâches entre les nations. 

 

Si l’on se base comme pour le protocole de Kyoto sur les données de 1990 pour définir les permis à polluer par exemple, cela signifie donc occulter la responsabilité historique des pays du nord. L’autre façon d’envisager les choses fut que les pays ayant pollué le plus doivent payer le plus, c’est-à-dire fournir le plus d’efforts pour appliquer le projet. Or, cela équivaut à une dilution de la responsabilité historique, car tous les pays ayant plus ou moins pollué, il est arrangeant de ne pas qualifier cette pollution à son vrai niveau, et le projet perd alors fortement en puissance.

 

 

Au-delà de toutes ces considérations économiques, politiques, sociales et juridiques se pose une vraie question. Pendant que nous nous chamaillons sur la partie de la différenciation de la responsabilité climatique, il serait peut-être temps de se recentrer sur la partie commune de celle-ci. Que l’on décide d’agir ou non, les conséquences de nos actions n’attendent pas pour se faire ressentir. Plus nous attendons, plus les inégalités se creusent, tant sur le plan des responsabilités historiques que des répercussions. 

 

Alors avant de le regretter, apprenons à penser autrement, et agissons ensemble pour faire changer les choses !

 

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