Un déménagement, c’est une aventure humaine.

C’est aussi parfois une aventure matérielle. Mon vieil ordinateur n’a pas supporté le changement d’air. Trop de pression peut-être (passant de 850 m à 56 m d’altitude) !

Toujours est-il que j’ai dû me résoudre à me séparer de ce fidèle serviteur grâce auquel j’ai tapé tant de kilomètres de mots et de signes, tant d’histoires et de courriers, tant de mises en page ou d’image retravaillées…

Changer l’appareil, mais en changeant aussi son approche éthique

Pour son remplacement, sur les conseils de mon nouveau prestataire informatique, j’ai opté pour du matériel reconditionné. Même si au départ, j’étais un peu hésitant, quelques arguments bien sentis ont fini d’emporter ma conviction.

Des ordinateurs fiables

Ces ordinateurs sont en parfait état de fonctionnement, pour la plupart récents et complètement révisés. Souvent, en effet, les entreprises se séparent de leurs appareils alors qu’ils ont en parfait état de fonctionnement.

Par ailleurs, le revendeur procède au changement des pièces éventuellement défectueuses ou névralgiques.

La fiabilité de ces machines est donc totalement garantie (2 ans pour la mienne).

Enfin, le premier argument qui touche est économique : l’ordinateur coûte environ la moitié de ce que coûterait le même à l’état neuf.

Des ordinateurs plus propres

Le second argument est écologique.

Pour cela, voici quelques chiffres qui parlent d’eux-mêmes :

• Fabrication d’un PC = 330 kg de CO₂
• Utilisation d’un PC = 3 kg de CO₂/an « seulement »
• 80 % des ordinateurs réformés sont encore fonctionnels

Selon l’ADEME, les déchets du numérique représentent 17 kg par personne et par an.

On dit toujours que l’écologie est l’affaire des États, et que ce n’est pas parce que je mettrai un emballage dans une poubelle jaune plutôt que dans celle des déchets traditionnels que la terre tournera mieux. C’est faux ! Chacun peut prendre sa part, comme le colibri dans la forêt (si vous ne connaissez pas l’histoire, envoyez-moi un message et je vous la raconterai).

Si chacun consent un petit effort à son niveau, c’est la planète qui en ressentira immédiatement les effets positifs.

Des ordinateurs issus d’une filière socialement exemplaire

Le troisième argument est social, voire sociétal.

En effet, l’entreprise qui récupère et reconditionne les ordinateurs est engagée dans une démarche visant à l’inclusion des travailleurs en difficulté. Plus précisément, 70 % de sa masse salariale est constitué de travailleurs en situation de handicap. Ce type de démarche permet à chacun de trouver sa place dans la société et d’y participer intrinsèquement à son évolution.

Participer à une chaîne vertueuse et acheter local !

Pris un peu au dépourvu par cet ordinateur hors service, en plein déménagement avec des cartons à vider, des peintures à terminer (voire à commencer 😊), des commandes clients à honorer, les circonstances auraient pu m’inciter à acheter rapidement sur le Net.

Mais, si je ne critique pas systématiquement la vente par correspondance, j’essaie d’éviter Amazon quand je peux acheter dans ma zone.

J’ai ainsi découvert Gwared, prestataire informatique installé à Bray-sur-Seine. Labellisé Répar’acteurs par  l’Ademe et la Chambre de métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne, son gérant a su trouver les arguments pour m’engager dans cette chaîne vertueuse. Chaîne qui prend en compte les trois piliers du développement durable : écologique, économique et social.

Finalement, cette panne est peut-être un signe du destin ?

sources www.solidatech.fr