

Fin de vacances
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Fin de vacances
Fin de vacances
Limoges émergeait de ses rêves.
Premiers frimas.
Le jardin de Grand-Père fumait.
Là, le gros buis, en haut des marches,
Recommençait à respirer l'aube humide.
Au bout de l’allée, les vieux pruniers perdaient déjà leurs feuilles
Et le ciel menaçait encore.
Grand-Mère avait rechargé de boulets de charbon la salamandre
Dont le rouge du feu, derrière les petites fenêtres de mica,
Me fascinait.
Maman préparait les bagages
Que Papa chargeait dans la voiture en rouspétant.
Profitant d'un instant d'inattention,
Ma petite sœur enfouissait son ours en peluche sous la banquette,
Bien tassé, pour le cacher, comme à l’aller.
A nouveau on installait les sacs de jute
Pour ma grande sœur qui vomissait en voiture.
Ce n'était pas encore l'automne,
Mais c'était déjà l'automne à Limoges.
Ce soir on retrouverait notre maison et son odeur.
Je regrettais déjà le capharnaüm de Grand-Père
Où un million d'objets inutiles s'entassaient,
Véritable trésor d’Ali baba.
Mes rêves, peu à peu, s’effilochaient.
J'étais un peu triste, comme cette ville, d’ailleurs.
Mais heureux aussi car
Demain, oui, demain, je retrouverais mon chat.


Chantal Perrin Verdier hace 2 años
Un moment de délicatesse et d'émotion que j'ai relu avec plaisir comme l'on savoure une douceur. Bravo.
Jean-Marie Gandois hace 2 años
Merci Chantal