La Proie - Chapitre 4
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La Proie - Chapitre 4
La partie devenait intéressante voire jouissante. Dominer ma victime me procurait un véritable plaisir.
— ... un uniforme.
Souriant, l'orgueil dominant, Dufrèsne se leva. L'effet d'ombre de la cheminée peignait sur son visage la démence.
Il se jeta sur elle et la plaqua contre le mur.
— Toutes ces heures à attendre de goûter ta chair.
La langue visqueuse se promenait sur le visage de la jeune femme, écœurée. Quant à Mathieu, il pouvait enfin se réjouir de cette saveur sucrée.
Claudia ne pouvait se dégager, prisonnière de la poigne de cet homme lourd, son corps sali par le muscle gluant.
Il la mordillait légèrement aux joues. Face à la folie de cet homme, la jeune femme sentait son cœur sortir de sa poitrine. Paralysée, il lui fallait réfléchir, trouver une échappatoire, aller par delà sa frayeur.
Dufrèsne relâcha légèrement son emprise et promena ses doigts malsains sur la poitrine tendre qu'il mourrait d'envie de dévorer. Profitant de la situation, Claudia le griffa au visage et s'éloigna.
— Salope !
Il la rattrapa vers la baie vitrée par les cheveux et la projeta au sol, s'asseyant à califourchon sur elle, coinçant ses bras entre ses cuisses, une main pressant le cou de la jeune femme.
— Comme vous êtes toutes pitoyables ! Aucune n'a pu me surprendre.
Il déchira violemment le chemisier et colla sa bouche sur le sein. Le coulis de fraise se mélangeait à la vanille.
Claudia était inerte, terrifiée, la respiration difficile, les larmes coulaient, involontaires, fruit de l'horrible douleur de la ventouse sur sa poitrine. Comment sauver sa vie ? Un mot lui vint à l'esprit : surprendre. Un léger sourire se dessina au coin de ses lèvres et la peur céda la place à la détermination. Elle tourna son regard vers ce psychopathe.
— Je peux te donner plus.
Il s'arrêta net et releva son visage maculé de sang et d'aliénation.
— Tu veux te rassasier de mes fruits, ma peau sucrée, mon vin. Je te donnerai tout cela en échange d'une simple faveur.
Il hésita avant de répondre.
— Dis toujours.
— Je veux ton corps.
Le silence s'installa un court instant avant qu'un rire démentiel résonne dans la pièce.
— Je savais que tu n'étais qu'une putain.
Il se leva, au grand soulagement de Claudia et alla s'asseoir sur le fauteuil qui avait gardé l'odeur de la féminité.
— Viens t'enfourcher.
La jeune femme s'exécuta.
Un cri de souffrance ou de jouissance fit trembler la demeure.