¡Felicidades! Tu apoyo al autor se ha enviado correctamente
Coup d'État - extrait 6

Coup d'État - extrait 6

Publicado el 15, mar, 2025 Actualizado 15, mar, 2025 Fantasy
time 3 min
0
Me encanta
0
Solidaridad
0
Wow
thumb comentario
lecture leer
0
reacción

En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.

Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis! Inicar sesión

Coup d'État - extrait 6

Il avait su tenir tête à l’Autre dans la chapelle de Viglain ; Morjave était convaincu de pouvoir résister aux assauts télépathiques d’une de ses goules. Du moins le temps nécessaire pour lui coller une lame sous la gorge. Mais il gardait en mémoire que l’Autre avait perçu sa nature particulière. Il avait reconnu en lui sinon un semblable, du moins quelqu’un de sensible au pouvoir. Il y avait un risque que son sbire réagisse de la même façon et si c’était le cas, il pourrait dire adieu à un éventuel effet de surprise… Le soir venu, il avait envoyé la mouche se rencarder. À lui d’apprendre dans quelle chambre du bordel le disciple donnait libre cours à ses pulsions abjectes. Habile à tirer les vers du nez de son prochain, la mouche n’avait mis qu’une demi-heure à lui rapporter l’information. La présence d’une fille n’allait pas faciliter les affaires de Morjave, mais avec un peu de chance, le disciple en aurait terminé avec elle. Tandis que la mouche était prudemment retournée vaquer à ses occupations, il avait fait le tour de l’établissement à la recherche d’une porte de service. La bâtisse voisine, un entrepôt de grains, était haute d’un étage seulement et les toits étaient mitoyens. Il était parvenu à escalader sans trop de peine le mur de l’entrepôt. Sauter d'un toit à l’autre fut un jeu d’enfants, autant que de pénétrer par une fenêtre laissée opportunément entrouverte. Morjave s’était orienté dans la bâtisse en tenant compte des enseignements de la mouche, fin connaisseur de l’endroit. Le disciple faisait son affaire dans une chambre au dernier étage. Aucun bruit n’en filtrait. Morjave n’aurait su expliquer comment il sentait sa présence, mais il était là, aucun doute là-dessus. Il avait enfoncé la porte d’un coup de pied, coutelas en mains.

Le disciple se tenait nu, assis sur un tabouret, face au lit sur lequel gisait une femme, dans le même appareil, mais nettement moins fringante. Il s’était retourné au fracas de la porte et n’avait pu que lever le bras, pour se protéger d’instinct de la masse de Morjave. Ce dernier s’était jeté sur lui et l’avait plaqué sur le lit, ses Bowie à leurs places, comme prévu : l’un sous la gorge et l’autre au niveau de son service-trois-pièces.

— Tente quoi que ce soit sur mon cerveau et je te promets que je te tranche le cou d’une oreille à l’autre. Et ce qui te sert de virilité en prime.

L’autre n’avait pas bougé d’un pouce. La femme s’était agitée faiblement. Son corps n’était qu’une gigantesque plaie, elle était couverte de terribles blessures qu’elle s’était visiblement infligées elle-même. Un rasoir ensanglanté gisait au sol. Elle avait levé un regard hagard vers Morjave et vomit du sang en essayant de parler. Glacé d’horreur, Morjave avait compris ce qu’elle essayait de lui dire. “Tue-moi”. La pauvre femme était visiblement détruite, avec une seule idée en tête, en finir. Morjave avait baissé le regard sur l’être abject qu’il écrasait de tout son poids.

— On m’a demandé de te faire cracher ce que tu sais sur Beauregard. Tu as exactement cinq secondes pour parler.

L’autre lui rendit son regard, avec une lueur de défi malsaine.

— C’est bien ce que je pensais…

Il lui avait tranché la gorge d’un geste fluide et s’était écarté de lui avec dégoût. Puis il s’était tourné vers la femme qui le fixait avec des yeux larmoyants. Morjave s’était approché d’elle et lui avait planté doucement son coutelas sous le sein, atteignant le cœur sans coup férir. Elle avait expiré dans un soupir déchirant. Du bruit s’était fait entendre sur le palier. Il avait ramassé le rasoir et l’avait mis dans la main droite du disciple. Puis il avait ouvert la fenêtre, enjambé la rambarde et s’était hissé sur le toit. Il s’était attardé un instant pour écouter les cris de ceux qui pénétraient dans cette chambre de l’horreur. Ils croiraient sans peine à la version qui s’imposait à leurs yeux, le disciple venait de tuer sauvagement la pauvrette et s’était donné la mort. S’il y avait une enquête de police, ce qui n’avait rien de sûr puisque les tenanciers du bordel feraient probablement disparaître les corps, on trouverait des gens pour témoigner des passions perverses de l’homme. Quand bien même il savait qu’il avait désobéi à Gabriel, Morjave n’avait aucunement regretté son geste, ni sur le moment, ni plus tard. Son seul regret avait été de ne pas avoir pu trancher la tête de ce pourceau, pour l’emporter et l’exposer plus tard dans un lieu fréquenté par la foule parisienne. C'eût été un message des plus explicites pour l’Autre…

lecture 4 lecturas
thumb comentario
0
reacción

Comentario (0)

Tienes que iniciar sesión para comentar Iniciar sesión

¿Te gustan las publicaciones de Panodyssey?
¡Apoya a sus escritores independientes!

Seguir descubriendo el universo Fantasy
Conte
Conte

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min
Coup d'État - extrait 5
Coup d'État - extrait 5

Morjave était demeuré aussi immobile qu'une statue, un peu comme lorsqu’il chassait en compagnie d...

Denis Madelaine
5 min
Mon Paon
Mon Paon

Je me souviens d'avoir croisé et "communiqué" avec de...

Bruno Druille
3 min
-RE- La réponse
-RE- La réponse

Une carte postale mérite une réponseSuite de "l'exercice" précédent, le destinataire de la carte postale entrep...

Damien Tergeist
9 min

donate Puedes apoyar a tus escritores favoritos

promo

Download the Panodyssey mobile app