

Chapitre 3: Michel
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Chapitre 3: Michel
— Pourquoi l’as-tu laissée partir ?
— Elle n’avait rien de plus à nous raconter.
François est sidéré. Il ne comprend toujours pas comment cette belle stupeur, cette joie frénétique et spontanée, ce bonheur naturel d’avoir retrouvé une amie disparue se sont si vite transformés en dégoût véritable. Par surconsommation, ingestion fanatique d’émotions périmées ? L’image d’un vieux bourgeois, un Falstaff perverti, bien loin du truculent personnage créé par Shakespeare, sans humour et sans charme, adipeux, malodorant, qui se gave comme un chancre, le bide posé à plat sur une table de banquet, la bouche grande ouverte, les mains agitées en mille allers-retours entre des plats trop riches et une gueule béante, accapare ses pensées et lui donne la nausée.


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