Déni, confusion mentale ou malhonnêteté intellectuelle?
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Déni, confusion mentale ou malhonnêteté intellectuelle?
Nous traversons non seulement une période de changement, mais une période où le changement est en train de prendre un gros coup d’accélérateur et de se manifester de façon intense. Pour beaucoup, c’est too much !
Il y a ceux que ce changement puissant et abrupt déstabilise et qui se raccrochent à ce qu’ils peuvent. On les comprend, car le changement, quand il est violent, peut être perturbant, surtout pour ceux qui fonctionnent aux certitudes. Il convient de ne pas juger l’aptitude au changement, car nous ne réagissons pas tous de la même façon face aux aléas de la vie. Qui n’a jamais eu besoin de se raccrocher à ses certitudes? Qui peut dire qu’il adore être bousculé dans ses habitudes ? Il n’est pas simple d’accepter qu'en période de gros changements, peu de certitudes parviennent à résister et qu’il est nécessaire, pour tenir le cap, d’être capable d’adapter ses habitudes, parfois au jour le jour. Se refuser au changement est parfois plus facile. La patience et l’indulgence me semblent de mise avec ceux qui ne savent gérer un trop plein de changement que par le déni.
Il y a ceux que le changement plonge dans un état de confusion, voire de détresse et qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ceux qui « pétent les plombs », qui ne supportent pas de voir leur monde voler en éclats. On les comprend aussi, car s’il est vrai que le monde est tel qu’on le voit, le voir prendre une tournure qui n’est pas du tout celle que l’on attendait peut être extrêmement anxiogène. De réaliser que nos attentes sont souvent la cause de notre souffrance, puisque statistiquement la vie semble prendre un malin plaisir à se jouer de nos désidératas, est un pas qu’il n’est pas donné à tout le monde de franchir. Dans un monde où l’on nous inculque dès le plus jeune âge qu’il faut savoir gérer, se responsabiliser, anticiper, etc…., le lâcher prise n’est souvent qu’une notion bien théorique. La confusion mentale prend facilement le dessus, surtout quand le changement est abrupt. Il convient également de faire preuve de compréhension pour ceux qui perdent leurs repères dans le changement.
Puis il y a ceux qui, voyant le déni et la confusion mentale autour d’eux, optent pour la malhonnêteté intellectuelle, afin de profiter de la situation. En détournant une situation pour la transformer en une occasion qui sert leur paroisse. Ils savent que le changement peut être perturbateur et ils l’utilisent, en connaissance de cause, pour faire avancer un agenda qu’ils ne pourraient sans doute pas promouvoir en situation normale. Ceux-là ne méritent, à mon avis, ni indulgence, ni compréhension. Ils doivent au contraire être fermement démasqués. Il en va de la préservation des valeurs citoyennes et humaines qui sont le fondement de l’équilibre de nos sociétés.
Il y a pléthore d’exemples de ces comportements ces temps-ci. Je suis moins surpris de les voir fleurir en cette période de crise – l’opportunité faisant le larron - que je ne suis inquiet de constater le peu de réactivité dans la société civile, qui laisse dire et faire, comme assommée par le poids du changement qu’elle subit, incapable de réagir. Les exemples sont trop nombreux pour les passer en revue, mais en voici quelques-uns qui m’ont interpellés.
Alors qu’une partie de la population s’inquiète des effets de la 5G sur l’immunité, n’avez-vous pas été surpris par la déferlante d’articles et d'émissions pour expliquer que la 5G ne transmettait pas le coronavirus ? Ce n’est pas ce qui était reproché à la 5G, mais répondre à côté de la question permettait de faire passer les détracteurs de la 5G pour des imbéciles. Et surtout permettait d’éviter le vrai sujet, l’éventuelle dangerosité de la 5G sur l’organisme. Et si le sujet ne pouvait pas être dissimulé sous le tapis, la réponse officielle a été de dire qu’il n’était pas prouvé que la 5 G était dangereuse. Comme si c’était aux consommateurs de prouver qu’elle était dangereuse pour qu’elle puisse être interdite. Le monde à l’envers ! Depuis quand les promoteurs d’une technologie nouvelle devraient-ils être autorisés à l’introduire sans avoir la charge de démontrer qu’elle n’est pas nuisible pour la santé ? Un tour de passe passe qui n’a été que peu dénoncé, les médias se préoccupant surtout de moquer ceux qui auraient dit que les antennes 5G transmettaient le virus.
Ce sont les mêmes interlocuteurs de mauvaise foi, lorsqu’on leur dit que qu’il est scandaleux que Google fasse disparaitre l’interview de la mère d’une employée de Joe Biden qui l’accusait d’attouchements génitaux sur sa fille, qui vous répondent que ce n’est pas parce qu’il aurait pincé les fesses d’une femme qu’il est pour autant un pédophile. Que les accusations de pédophilie à l’encontre de Biden s’avèrent justifiées ou pas ne changent rien au fait que d’aller mettre ses mains à l’intérieur des parties intimes d’une femme n’est pas la même chose que de lui pincer les fesses. Et que de tenter de disculper quelqu’un qui est accusé d’être un prédateur sexuel, à tort ou à raison, en le faisant passer au pire pour un pinceur de fesses est moralement honteux. Sans parler de la tentative d’éviter de répondre à la question de la censure dont Google est accusé en prétendant qu’il ne s’agissait que d’une histoire de pince-fesse, procédé qui est tout autant déloyal .
Il y a aussi ceux qui, plutôt que de se réjouir qu’un grand virologue atteste de résultats lui paraissant concluants pour traiter le Covid-19 avec un médicament utilisé depuis des décennies par des millions de gens, préfèrent critiquer sa méthodologie, sans pour autant offrir d’alternatives. Qu'une méthodologie prête le flan à la critique n’enlève rien au fait, qu’en cas d’urgence, le corps médical gérant la situation sur le terrain devrait pouvoir appliquer le traitement qui lui parait le plus indiqué. On n’est plus dans le contexte d’une étude scientifique. La levée de boucliers à laquelle on a assisté, la politisation de l’affaire sur fonds de gros sous et de lobbying pharmaceutique, la privation du droit élémentaire des patients à choisir leur traitement et des médecins d’administrer un médicament semblent difficilement défendables. Ces pratiques doivent être dénoncées. Elles ne peuvent se justifier au titre de la confusion qui a certes pu dominer les débats à un moment donné.
Enfin, il y a ceux qui se jettent comme la misère sur le pain pour tenter de ridiculiser un Président qui évoque la piste du traitement du Covid-19 par le dioxide de chlore, en tenant de le faire passer pour un illuminé irresponsable qui aurait suggéré à ses concitoyens de s’injecter de l’eau de Javel. Il faut pourtant être particulièrement dépourvu de lumière à tous les étages ou alors parfaitement cynique pour ne pas s’intéresser à la science qui sous-tend la suggestion d’un Président et s’attarder des jours durant sur la forme de son communiqué. Forme, soi-dit en passant, qui pourrait très bien n’être qu’un clin d’œil moqueur que ledit Président envoie en anticipation du moment où ces mêmes agitateurs annonceront qu’il est par contre indispensable de nous injecter un vaccin contenant probablement de l’aluminium comme la plupart des vaccins. Par là, il nous prépare à nous poser la question suivante : injection pour injection, laquelle est la meilleure pour nous ? Celle qui ne rapporterait rien à la Big Pharma et qu’on se dépêche de comparer à de l’eau de Javel ou celle qui rapportera gros et qu’on nous aura affirmé qu’il faut prendre en donnant à leurs inventeurs le bon Dieu sans confession ?
De façon générale ces malhonnêtes sur le plan intellectuel sont ceux qui, lorsqu’on leur oppose un argument auquel ils n’ont pas de réponse, pensent honorable de s’en prendre à vous personnellement en vous assénant des insultes, en affirmant que vos propos sont sans fondement (sans dire en quoi ils le seraient), inutiles, destructeurs, sont un amalgame (sans préciser lequel), sont un signe de faiblesse, démontrent une absence cruelle de réflexion, etc, etc…..A aucun moment ne s’en prennent-ils à votre argument pour essayer de le contredire avec des contre-arguments. Se lâcher sur celui qui émet l’idée est bien plus simple que s’en prendre à l’idée elle-même.
Umberto Eco avait dit de façon plutôt drôle : « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui avant, ne parlaient qu’au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite, alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles ».
Je ne pense pas que la diffusion par les réseaux sociaux des millions d'opinions en tous genres qu’on y trouve ait offert aux imbéciles autant de poids que le point de vue d'un prix Nobel. Les propos de Monsieur et Madame Tout-le-monde se noient dans l’océan de tweets, posts et autres feeds dont déborde la toile. Ce qui a changé, ce sont deux choses. Premièrement la capacité des malhonnêtes à rendre viral des avis d’imbéciles qu'ils auront sélectionnés et deuxièmement le désagrément quotidien que peuvent vous causer d’autres malhonnêtes en vous inondant de ces mêmes avis imbéciles.
La différence est que les malhonnêtes de la 1ère catégorie sont une élite peu scrupuleuse maitrisant les réseaux sociaux et sélectionnant par le biais d’algorithmes et de techniques informatiques les contenus qui vont dans le sens de leur agenda, éliminant ce qui y contrevient et participant activement à la fabrication d’un narratif allant dans le sens dudit agenda. Alors que les malhonnêtes de la deuxième catégorie, bien plus nombreux mais heureusement moins influents, sont juste de tristes sires qui profitent de la malhonnêteté des premiers pour tenter de se donner un semblant de visibilité ou de pousser un agenda personnel au passage.
J’endosse une initiative comme Panodyssey en y postant mes billets d’humeur, car je pense qu’à terme, il y aura une place pour des plateformes de diffusion qui permettront à leur contenu de s’imposer en raison de leur intérêt pour la communauté, et pas parce que des équipes de geeks aux ordres d’un agenda politique, économique ou social, auront décidé de promouvoir ou de bloquer un contenu en fonction de son utilité à soutenir cet agenda ou de sa capacité à le contredire.
Je continue de prôner un monde de tolérance, envers notre entourage et envers nous-mêmes, s'il nous arrive de tomber malencontreusement dans le déni ou la confusion, car nous vivons une époque mouvementée, mais de fermeté vis-à-vis de toute forme de manipulation, de mauvaise foi et de complicité consciente à ces dernières. Il en va de notre capacité à préserver et faire grandir la part d’humanité consciente et éveillée que nous souhaitons insuffler au monde que nous sommes en train de construire en cette période de transition.