Chap 2 Jeanne
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Chap 2 Jeanne
C’est ainsi que début août 1812, Jeanne déménagea pour loger comme une bourgeoise, dans une maison. Déménagement d’autant plus facile qu’elle n’avait pour tout bagage que sa poitrine et le bébé du Prieuré. Avec l’argent de l’abbé, elle avança dix francs or pour six mois de loyer. Jeanne profita de la période de calme qui suivit son changement de vie pour remettre de l’ordre dans ses priorités, s’acheta deux nouvelles robes, quelques dessous et même au printemps 1813 un baquet où elle s’y baigna plusieurs fois avec l’enfant.
Ces bains étaient pour le bébé, une joie indescriptible et l’étaient disons-le, par joie interposée, aussi pour Jeanne.
Jeanne qui avait été adoptée, elle aussi bébé par le prieuré, avait un peu d’instruction et savait écrire, aussi l’abbé lui ayant remis un petit livre pour y noter progrès, maladies de l’enfant et au besoin date du décès. Avant les « un an » de son pensionné, Jeanne y nota deux dates où elle faillit perdre sa rente.
Une première alerte qui ne dura qu’un jour le 7 septembre mais, l’alarma énormément car c’était la première crise de l’enfant. Après des cris qui ressemblaient plus à des hurlements de peur que de douleur, il retenait sa respiration au point d’en devenir violet. Jeanne qui jusque-là avait le réflexe de poser Patrick entre ses seins, fit comme elle avait l’habitude mais l’enfant refusait toujours de respirer ou de la téter ce qui n’arrangeait pas celle-ci qui sous le coup du stress avait une puissante montée de lait au point que n’y tenant plus, elle pinça ses mamelons à en hurler pour faire jaillir un flot de lait impressionnant. Le lait giclant de toute part dégoulinait sur le visage de l’enfant qui commença à se calmer, voyant cela Jeanne l’aspergea de lait. Il reprenait laborieusement sa respiration et de son nez semblait indiquer à Jeanne une direction : la fenêtre. La nourrice les seins à l’air, le temps de fermer cette fenêtre avec son lait qui continuait de gicler repeignit l’ouverture. Aussitôt le bébé se calma comme si de rien n’était. Jeanne nota donc crise « respirative » 7 septembre, en omettant l’épisode de ses seins giclant comme un vaporisateur son lait un peu partout dans la chambre de son logement.
La seconde crise durant deux jours. Deux jours d’angoisse extrêmes pour Jeanne qui ne savait que faire au point d’appeler un médecin qui lui conseilla de faire mander un prêtre, après s’être fait payer un franc or pour déplacement et examen « in medicus profondis » ! Au deuxième jour, alors que l’enfant ne respirait pratiquement plus, Jeanne eut à nouveau une montée de lait douloureuse, elle se dégrafa et allait verser son lait dans la rue par la fenêtre quand elle se souvint de la première crise de Patrick. Alors elle l’aspergea avec tant d’application et de quantité qu’on aurait dit qu’il avait pris une douche. Cinq minutes après l’enfant n’avait plus rien, respirait comme un bébé normal et Jeanne regardait ce marmot avec un soupçon de méfiance.
Elle nota 27/28 septembre seconde crise « respirative » mais ajouta en le soulignant : Enfant pervers. Pourtant elle ne se défit pas de cet enfant étrange, elle avait trop besoin de l’argent du prêtre.
Pervers ? Pouvait-elle savoir la cause exacte de ces crises ? Bien sûr que non. Ni vous d’ailleurs. Ni aucun médecin. Peut-être le bébé, mais il n’est pas certain qu’à 7 mois un bébé ai conscience de ses réactions. Il faudrait connaître par cœur l’histoire de France pour répondre à cette question et encore y faire le lien entre l’histoire de France et l’état de Patrick serait pour le moins hasardeux. Mais laissons de côté la grande histoire de France pour poursuivre notre petite histoire.
Jeanne ne nota jamais les autres fois où l’enfant faillit perdre la vie et pour cause. Jeanne une nourrice de 23 ans n’avait pas que les seins qui la démangeait. Une fois par mois, son entrejambe lui brûlait tant qu’elle s’habillait en souillonne et à la nuit tombée rejoignait une gargote qui faisait aussi maison de passe, non loin de la rue de Tourbe pour s’adonner à des excès que la censure interdit de décrire.
Que Jeanne soit une trainée, une catin, un trou sans fond, une obsédée du membre masculin, qu’elle se laissa prendre par deux, quatre ou dix hommes à la fois, se nourrisse de leur semence pendant trois jours d’affilée est acte répréhensible pour la morale ou l’église mais pour Patrick bébé cela ne devrait avoir aucune conséquence… Sauf, que la dame toute à sa débauche ne revenait que quatre jours après son départ, épuisée mais contentée et par deux fois l’enfant faillit mourir de faim.
Heureusement pour Patrick dès le troisième abandon, son le nez le prévenait deux jours à l’avance de l’état de Jeanne qui l’ignorait encore et Patrick se gavait de lait, faisait provision pour la disette qui allait venir. Ce qui lui permit de garder la vie sauve.
Quant à Jeanne elle pouvait rejoindre son lieu de damnation où les hommes allaient lui faire mal, la frapper, lui cracher dessus, l’attacher, jusqu’à uriner sur elle pourvu qu’il la viole, la défonce, la culbute sans ménagement avec leur biroute, leur dard, leur saucisse, leur baguette, leur trique qu’importe le nom pourvu qu’elle boive leur semence. C’était de Jeanne la seule condition à ces rapports quasi bestiaux, aucun argent mais que ses amants de l’instant se lâchent uniquement dans sa bouche. Une catin gratuite attirait du monde. Jeanne s’était faite dans le milieu une fameuse « re pute action », comme avait lancé un lettré de la haute un soir en venant s’encanaillé :
« Que l’on me montre la catin à la « Re Pute Action qui dépasse votre bouge. » l’homme résumait par ce jeu de mot Jeanne et l’endroit où elle officiait.
Re pour plusieurs : A elle seule elle valait dix professionnelles qui ne lui en voulaient même pas mais en profitaient pour faire une pause).
Pute : Seule une pute baise qui passe.
Action : Car contrairement aux autres trainées, la dame s’activait et n’attendait pas cuisses ouvertes que ça se passe.
Bouge : l’endroit où l’on y bouge.
(Les puristes de la langue française n’ont toujours pas tranché pour savoir quel fait est à l’origine du terme : une passe. A savoir clients qui passent ou attendre que ça se passe)
Et la re-pute-action de Jeanne dépassait le « bouge » où elle officiait : Gare au maladroit qui s’oubliait en elle, il n’en ressortait jamais sans une balafre, des entailles profondes de morsures, griffures, voir une émasculation. La bouche que la bouche à tel point que de joyeux fêtards complètement allumés avaient créé pour Jeanne une chansonnette tombée dans l’oubli qui commençait par :
« Bouche la bouche
Bouge ta bouche.
Vas-y débouche
Que ça dégoule
Au fond d’ta bouche ! »
Et tous les hommes des environs chansons en tête, le savaient trop bien et se gardaient de mettre en péril leur précieux braquemards.
De cet épisode que retenir ? Que Jeanne est une droguée du sexe, esclave de ses pulsions qui comme l’opium deviennent de plus en plus demandeuses, tant en quantité qu’en sensations, que Jeanne par ce biais n’est jamais tombé enceinte ou sinon, que le nez de Patrick pouvait anticiper des états naturels et aider ce dernier à survivre ?
Sans doute à la première réponse, auriez-vous l’idée de jeter la première pierre sur cette pauvre impie que déesse famine n’a pas forcé à relever ses jupons. Vous auriez tort et je vais vous dire pourquoi ! Jeanne avait une raison à cela, et des plus honorables. Jeune fille déflorée depuis peu, Jeanne avait remarqué que la semence masculine ressemblait à du lait mais sans l’eau. Aujourd’hui l’on dirait du lait concentré et de cette observation, elle en avait conclu que plus elle en ferait provision, plus ses seins se rempliraient. Et pour une nourrice des seins bien remplis c’est gage de travail.
Pourquoi une telle idée ? Nous qui savons, raisonnons avec nos connaissances. Jeanne qui comme Patrick n’avait pas de parents, fit de même, elle raisonna avec ses connaissances. Certes elle savait un peu lire et écrire mais lire la bible, écrire des mots de la bible n’apprend rien sur la vie. Ce qui ne la troublait pas, car elle pensait sincèrement devenir nonne. Mais à ses treize ans, la mère supérieure l’informa que l’archevêque voulait vendre le Prieuré et qu’elle ne pouvait plus former de nouvelles sœurs. Qu’elle devait quitter le prieuré mais qu’on la recommandait chez un couple de croyant pour faire servante. Pour servir, elle servit tant au maître qu’à ses trois enfants mais la mort du patriarche la renvoya dans la rue. Qu’allait-elle devenir ? On l’informa qu’une bourgeoise cherchait une nourrice. Sauf qu’elle avait de petits seins. Comment avoir de gros seins ? Elle avait remarqué » malgré son jeune âge que les grosses poitrines sont souvent l’apparat soit des catins soit des mères de familles très nombreuses. Selon elle, les premières faisaient provision de semences d’hommes plus que de nécessaire et stockaient dans leur sein le surplus. Pour les secondes, les poules pondeuses, elles sont toujours à être vidées que la nature tente de les remplir en faisant grossir leurs seins. Pas comme les donzelles sans enfants ou sans amants. Et comme Jeanne n’avait pas d’enfant, elle eut des amants, beaucoup d’amants déjà pour manger et pour boire. Son idée lui parût bonne car sa poitrine se mit à grossir, au point d’avoir une poitrine des plus volumineuses et des plus généreuses en lait. Elle se persuada que son observation était la bonne. Observation qu’elle ne partagea jamais, de peur qu’on lui retire le pain de la bouche et je veux parler du bébé à allaiter. Si les femmes découvraient le secret pour avoir une grosse poitrine, plus besoin de nourrice !