Conversation avec Emmanuel et Benoît sur les catastrophes les mieux assumées.
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Conversation avec Emmanuel et Benoît sur les catastrophes les mieux assumées.
J’ai reçu deux commentaires qui m’interpellent de la part d’Emmanuel Portanery , coach et formateur, et de Benoît Ripoll Bauza , dirigeant. Pour mémoire, le lien avec l’article : https://panodyssey.com/fr/article/bien-etre/la-methode-des-catastrophes-les-mieux-assumees-h39rn7tuup8m
Emmanuel
Oui, ces 5 questions me semblent aussi essentielles. Au fond, dans ces changements envisagés, c’est la question de l’inconscient qui me semble centrale : « Dans quelle mesure ces changements envisagés font ils Sens pour moi, et pour autrui (conjoint…) 🤔 ? »
Et aussi, penser au pouvoir de l’intuition : « Que me dit mon intuition de ces changements 🤔 ? », « quelles images, dialogues intérieur, sensations, m’envoie t’elle ? »
Attention à ne pas trop rationaliser… 😉
Benoît
J’ai vécu plusieurs fois ce type de « chamboulement patatras »:
- au moins trois fois dans ma sphère professionnelle.
- au moins deux fois dans ma sphère santé.
Ce sont ces types de questions que je me posais, plus ou moins clairement, plus ou moins consciemment.
Ta démarche « systémique » ( je n’aime pas ce terme qui me paraît abscons) me semble EXCELLENTE, ce sont les bonnes questions et dans le bon ordre.
LE problème, c’est la difficulté, au sein de ce chamboulement-patatras, d’avoir « la tête reposée » au moment de se les poser 🥴🤪
Mes réflexions sur ces réflexions
Loin de moi l’idée d’occulter le sens, les émotions et l’intuition. Les effets positifs et catastrophiques d’une décision assumée fondée sur un dilemme portent sur une multitude de données quasiment impossible à anticiper complètement et parfaitement. Selon la teneur de l’enjeu et du contexte il convient, autant que faire se peut, d’aligner les critères importants pour chacun d’entre nous. Par exemple : effets matériels et financiers, effets sur la santé, effets sur ses proches, effets professionnels, effets sociaux et politiques, effets géographiques. Ces critères objectivables doivent de surcroît être pertinents et cohérents avec des critères subjectifs, au demeurant très importants : mes valeurs, le sens que je veux donner à ma vie, les convictions et engagements que je veux perpétuer, mon image auprès des autres ainsi qu’à mes propres yeux, ce que je ne veux plus faire et ne plus être.
Ce qui valide la pertinence d’un choix est son résultat à court, moyen et long terme. Sans pour autant revenir en arrière il est parfois judicieux d’opérer un autre choix au regard des feed-back de la réalité et des émotions ressenties. Faisons confiance à la fois à nos anticipations rationnelles et à nos messages intérieurs hors de notre conscience claire et raisonnée. En d’autres termes à notre intuition.
Les critères subjectifs, les émotions et les intuitions doivent être posés avec distance et lenteur. Prendre une décision majeure lors d’une émotion exacerbée et dans l’urgence diminue drastiquement les capacités d’anticipation. Sauf si pour vous, c’est lorsque la « coupe est pleine » que vous vous autorisez à bifurquer ou rompre immédiatement. À ce propos, l’un de mes amis proche me dit que mes méthodes sont des « prises de tête » et qu’il préfère foncer en suivant son intuition. Et pour l’instant cette tactique lui réussit.
Au risque de banaliser mes propos, la démarche des catastrophes les mieux assumées est une déclinaison méthodologique du fameux : « Qui suis-je, d’où viens-je, où vais-je ? »