Révélation

Magilisk commençait à écarquiller les yeux de colère, sa respiration était fortement altérée, il bouillait en lui-même.

"Brissage ! Je ne libérerai pas d'esclaves pour asservir mon propre peuple ! J'ai détruit les cartes et les traces des autres cellules temporelles ! Vous ne les trouverez pas ! Jamais vous n'obligerez mes chers Aquarii à travailler pour rester chez eux ! Jamais !" hurla-t-il enfin. "Vous ne vous rendez pas compte des efforts que j'ai fait pour vous, des pertes conséquentes que nous avons subies à cause de vous !?"

"Magilisk, nous n'avons rien demandé. Nous n'avons rien provoqué par nous-mêmes. Je vous remercie de vos efforts, je me débrouillerai sans vous, tout en veillant à ne pas vous faire de tort, parce que je ne souhaite pas vous en faire." répondit Brissage calmement.

Magilisk, en pleine crise de nerfs, riait nerveusement en lui souhaitant du courage, car il n'avait aucun outil lui permettant de mener à bien sa quête.

Lilisk arriva terrifiée, mise en alerte par les bruits inhabituels venant de la salle d'audience. Elle découvrit le spectacle d'un empereur fatigué, écrasé sous ses responsabilités, partiellement recroquevillé sur lui-même par les tremblements. Il était à bout.

Elle demanda à Brissage de partir et de cesser de chercher à libérer des personnes prisonnières et ne le sachant même pas.

Brissage partit donc, avec Angelisk, qui lui dit, une fois arrivés à la surface, qu'elle pouvait l'aider à trouver ces prisons. Mais le souci devenait, alors, la survie des Aquarii.

"Donc, si je résume les informations dont nous disposons." dit-il. "Des humains qui produisent de l'énergie pour Aquarion à l'aide de ce système mécanique sont forcément emprisonnés, par ce même système, dans cette capsule hors du temps et de l'espace. Si nous les libérons et qu'ils arrêtent de produire de l'énergie, c'est Aquarion qui disparaît dans les flots. Si nous les libérons et qu'ils poursuivent la production, ils restent enfermés. C'est bien cela, Angelisk ?"

Elle acquiesça.

"Pourrions-nous, dans ce cas, empêcher la formation de cette cellule temporelle en altérant la machine ? Ainsi, ils pourraient produire de l'énergie, sans être enfermés !" s'écria-t-il, fier de lui.

"Je n'en sais rien, malheureusement, car je ne suis pas conceptrice du système. Peut-être que Basilisk en saurait davantage. Autrement, les proches de Tormentisk sont tous morts, depuis longtemps, et les deux autres soldats proches de lui ont été tués avec lui, dans la bataille de Mystres." répondit-elle.

"Je vois." dit Brissage avec une grimace. "Il faut donc demander à celui qui n'a jamais voulu nous aider et qui ira certainement tout dire à Magilisk, après avoir entendu le plan."

"C'est exact, cher Brissage." se risqua-t-elle. "Mais nous ne sommes pas obligés de le laisser libre de ses mouvements."

Cette parole fut le secours attendu, dans l'esprit du jeune homme. Ils feraient tomber Basilisk dans une embuscade avec, pour seule condition de libération, de stopper la fonction "cellule temporelle" des machines.

"Angelisk, merci ! Tu es d'une aide si précieuse !" s'exclama Brissage. "Ce plan est génial ! Je préparerai l'accueil de Basilisk pendant que tu iras le chercher. Merci, ma chère Angelisk !"

Il la serra tendrement contre lui, heureux, tandis qu'elle en rougissait de plaisir. Il fallait maintenant que le plan fonctionne.

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