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L'union crée la force

L'union crée la force

Published Aug 6, 2024 Updated Aug 8, 2024 Theater
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L'union crée la force

 

 

Draft d'une pièce de théâtre en 3 actes sur une épidémie, mettant en scène un totalitarisme paternel puis l’Union familiale faisant la force….

N'hésitez pas à commenter y compris des commentaires critiques qui me fessent progresser... C'est ma 1ere pièce et elle est certainement un peu trop mièvre, ou manquant de force, ou encore de comique... Merci d'avance de vos conseils éclairés !  

« REVEILLONS NOUS ! »

Auteur 
 Nicolas WIDMER. Email 
 
nicolas.widmer@yahoo.fr

  • Le genre 
    Drame psychologique
  • La durée 
    45 à 50 minutes
  • Les caractéristiques du décor 
    Un séjour conventionnel avec une cuisine américaine en fond, avec une porte donnant sur la cuisine
  • Les caractéristiques des costumes 
    Des habillements d’aujourd’hui pour la première partie et la fin, avec un intermède d’habillement du matin pour une des scènes
  • La distribution 
    2 hommes et 5 femmes
  • Le public visé 
    Tout public se posant des questions sur les risques sanitaires, toute personne se posant des questions depuis 2020
  • Le résumé

1er acte : la montée de la peur dans une famille, amenée par une personne âgée perverse, sur une question sanitaire ou une menace extérieure non comprise.

2eme acte : dans la famille il n'y a plus de liberté, l'autorisation du chef de famille est impérative. Les faits et ambiances pervers se multiplient

3eme acte : la montée de la mobilisation de l'ensemble de la famille qui fait appel à des aides extérieures, apport de plus d'intelligence et une résistance se développe vers plus de liberté et un contrat familial retrouvé.

 

 

Personnages de la pièce

Jacques, le PÈRE 
  calme et dominant. Il est le chef de la famille et un manipulateur un peu pervers qui tient son pouvoir par ses manipulations et ses doubles discours

Mael,  le FILS 
  Jeune et un peu en dehors de tout, bloqué sur son smartphone et ses jeux, ce qui le motive le plus c’est sa paix, qu’on lui fiche la paix. Il veut rester externe à tout cela et ne veut pas en entendre parler

Estelle, la MERE 
, Mère éternelle, douce, souvent inquiète pour ses enfants et son couple, qui s’avèrera de plus en plus forte et qui sauvera sa famille par cette force retrouvée, grâce aux questions ingénues de la voisine

Chloé, la FILLE qui est infirmière  
 elle est en contact avec l’extérieur, elle met en doute les propos  en étant consciente de se qui se passe mais elle relativise car elle voit la réalité, puis elle adhère finalement à cette peur qui n’est pas partagée dans son travail mais qui est largement distillée par la presse . pleinement en contradiction avec elle même et ce qu’elle voit elle accepte les contraintes pour garder son travail

Coline, a FILLE qui est étudiante 
 rebelle comme ses camarades, elle doute et elle est le ver dans le fruit. Elle rechigne, elle est en désaccord permanent avec son père alors qu’elle le vénère

Emma, la TANTE 
 Sœur du père elle est encore plus machiavélique que son frère. C’est elle qui annonce la nouvelle et qui crée la peur. Elle insinue, elle distille doucement son venin pour créer la peur dans cette famille dont elle est sans doute jalouse.

Une VOISINE 
  totalement ingénue, elle passe sans se rendre compte vraiment de ce qui se trame, puis elle vit en suivant les contraintes que tous adoptent mais toujours en posant des questions stupides qui finissent par apporter la vérité

 

 

 

Acte 1
 La Montée de la Peur

Scène 1
 La famille est paisible dans son salon, le père dans un fauteuil lit son journal, on aperçoit la mère œuvrant dans sa cuisine ouverte sur le salon, la fille étudiante est assise à table elle écrit, pendant que le fils est devant la télévision en train de faire un jeu sur internet.

Il y a de la musique douce en sourdine type Mozart, et les deux jeunes ont leur casque sur la tête pour écouter une autre musique plus moderne. Tous sont bien habillés et les femmes maquillées.

________________________________________________________

Le père

sortant de son journal Chasse et Pêche

Enfin une soirée calme sans télévision, et avec une bonne température dans la maison malgré le froid qu’il fait dehors ! Nous allons pouvoir lire un peu tranquillement. Ma chérie que nous prépares tu à diner ?

La Mère

depuis sa cuisine 

Ton plat préféré mon chéri. Une daube bien provençale avec du zeste d’oranges que j’ai achetées ce matin.

La fille étudiante

sortant de sa lecture

Maman, tu ne peux pas faire des plats plus modernes, avec des épices, des plats d’Asie ou d’Afrique ? Cela nous changerait et au moins, cela nous ferait voyager…

La mère

Certes tu as raison, mais j’attends ta tante ce soir, et avec elle, l’originalité… tu peux oublier !

 

La Tante arrive de derrière la cuisine et pénètre vers le salon avec un paquet dans une main et un journal dans l’autre.

La tante

Bonsoir Mon frère, ma chère belle-sœur, que nous prépares tu pour ce soir ?  Bonsoir les enfants ! Toujours dans vos jeux avec le casque sur la tête ?  Jacques, ils ne m’entendent pas… tu leur enlèves leur casque ?

La tante s’approche du fils et lui enlève directement son casque puis lui crie dans l’oreille

La tante

BONSOIR mon neveu !  Tu vas finir par devenir totalement sourd à écouter de la musique si fort…

Puis elle se dirige vers la fille et enlève son casque et fait de même

La tante

BONSOIR ma nièce !  Alors toujours dans tes textes d’amour ?

La fille et le fils

en cœur

Bonsoir Tatie !

La fille seule

Par contre tu pourrais nous respecter un peu et pas nous violer ainsi en nous enlevant le casque de force ! Ce n’est pas respectueux !  Tu m’as arraché des cheveux !

La tante rigole et  hausse les épaules et se dirige vers son frère.

La tante

Ils sont ridicules ! Jacques, quel journal débile lis tu ce soir ? Ah toujours ton canard sur la pêche ! Je t’ai amené un journal honnête celui-là, qui annonce certaines infos très intéressantes…

Le père

Ma très chère sœur, je te connais. Je pratique tes perfidies et vacheries depuis de nombreuses années, et je suis très conscient que je devrais t’écouter constamment, mais s’il te plait ! laisse-moi vivre comme je l’entends, et laisse moi lire ce qui me plait !

La tante

Ah tu ne sais donc pas ce qui se passe à l’extérieur de ton monde…  Ce qui n’est pas étonnant ! Tu te contentes à peine de faire vivre ta famille sans avoir la moindre hauteur d’esprit… Ni de culture internationale d’ailleurs…

Le père

Soit ! Qu’as-tu de si catastrophique à nous annoncer cette fois ? La dernière fois que tu as tenu ce genre de propos, c’était pour nous annoncer la catastrophe du changement climatique avec une épouvantable hausse de température, alors que cette automne on se les gèle !

disant en se claquant les épaules

La Tante

Mon cher frère, s’il te plait , fais moi le plaisir de ne pas confondre climat et météo… Mais ce n’est effectivement pas mon sujet de ce soir…

La Tante

après un court silence

Je viens d’apprendre par mes réseaux d’amis et de personnels au sein de l’Administration, et mon journal le confirme, qu’une nouvelle épidémie mortelle se propage à partir de la Chine… L’OMS semble être sur le qui-vive. Je tiens à t’en informer pour que tu décides éventuellement de prendre les dispositions pour défendre notre famille, nous protéger, ME Protéger ! .

Le père

Qu’est-ce que c’est que cette histoire encore?

La fille infirmière rentre de son travail, toujours via la cuisine…

La fille infirmière

Bonsoir tout le monde ! Ah Tatie tu es là ? Bisous Tatie ! Qu’as-tu de dramatique à nous annoncer ce soir ? Quel fantasme ou cauchemar vas-tu encore nous faire partager ou nous distiller ?  Quelles mésaventures humaines est ce que tu nous prédis ?

La tante

Ce n’est pas un fantasme et cela te concerne directement en tant qu’infirmière, c’est une pandémie très grave qui risque parait-il de tuer en Angleterre plus de 500.000 personnes… (puis plus sensuelle) D’après ce qu’ils disent dans mon journal.

La fille infirmière

Je n’en suis pas informée et je n’ai rien entendu de tel à l’hôpital… Rassure-toi, si cela est réel c’est encore en Chine

Puis se tournant vers son père

Comment va mon petit Papa ?

se tournant vers sa mère

Dis maman que nous as-tu préparé pour le diner de ce soir ? Car je suis peut être invité par un copain…

regardant au-dessus de l’épaule de sa mère

 De la Daube ? OOOOh Non j’aime pas ! … ! OK je lui téléphone et je le rejoins… A demain ! …

Et elle sort du plateau

 

Le père

s’adressant à sa sœur 

Tu vois ! à l’hôpital, ils ne sont pas au courant… S’il te plaît, relativise Emma… Comme d’habitude, tu fantasmes ou tu t’angoisses trop vite !

La tante

Toujours la même chose… On ne me croit pas… Certes, on n’a pas les mêmes lectures… Toi mon cher frère, tu te contentes de tes journaux de pêche… Mais plus de 500 000 morts attendus, cela ne t’inquiète pas ? 

Le père

500.000 morts ? Ce n’est pas si affolant pour l’ensemble de la population de l’Angleterre… Mais si cela s’avère exact, oui c’est un peu inquiétant…

La tante

OUI 500 000 morts rien qu’en Angleterre, et toi tu restes là sans rien dire ni faire… Quand je pense que je t’admirais, mon petit frère ! Tu as bien changé ! Assis dans ton confort… Tu n’es plus le même… Mais es-tu au moins prêt à te bouger pour sauver ta famille si cela se confirme ?  

Avec ton fils qui vit dans un autre monde sur son téléphone, lui, il pourra rester confiné à partir du moment où internet fonctionne, car sans ses jeux je le sens perdu… N’est-ce pas, mon neveu ?

Par contre, cette chère Coline qui ne vit que de soirées, de sorties avec ses amies et amants, et éventuellement de quelques heures d’université, risquer d’être enfermée à la maison pourrait être mortel…

Coline blêmit et fait un geste d’horreur

Le père

Je pense que tu peux compter sur moi… Je saurai prendre mes responsabilités, pour tous vous sauver, mais ce soir nous n’en sommes sans doute pas encore là…

La mère 

venant dans le salon avec son tablier de cuisine et des assiettes en main pour mettre la table

Mais Emma, qu’est-ce que j’ai entendu depuis la cuisine ? As-tu une information qui indiquerait la possibilité de 500 000 morts ici d’une épidémie ?

La tante

Oui, mais pas ici, en Angleterre, mais ton cher mari, mon bien-aimé frère, s’en fout ou ne veut pas me croire… Et toi, ma belle-sœur, occupe-toi de ta daube…, j’ai faim !

La mère

Mais enfin Jacques, c’est peut-être sérieux ! Réagis ! je tiens à vous tous, alors fais quelque chose !

Puis se tournant vers sa belle-sœur

Mais, Emma, qu’as-tu entendu exactement ? Et en es-tu certaine ?

La tante

Ce serait une épidémie d’une espèce de grippe, qui tuerait la quasi-totalité des malades, un peu comme Ebola, mais sans hémorragie, mais avec d’épouvantables difficultés à respirer. Les patients étouffent sans possibilité d’avoir suffisamment d’oxygène… Et quand on les intube, ils meurent encore plus rapidement…

La mère

Où est actuellement cette atrocité ?

La tante

Ce serait parti de Chine, autour d’un grand marché à bestiaux…

Tu sais, ils vendent de tout là-bas, y compris des chiens ou des chats pour les manger, comme des chauves-souris, et même, paraît-il, ce qu’ils appellent des pangolins. Ils disent que cette maladie vient d’ailleurs de cet animal que les Chinois adorent… en sauce… Avec du piment et du riz…

La mère

Oh tais-toi ! C’est atroce… Et encore en Chine… (puis en rigolant) donc ce n’est pas si grave… Il y a 10 ans, c’était déjà de là-bas, et l’on est tous vivants… Par contre ces Chinois, il serait temps qu’ils apprennent à manger correctement…

La tante

Ma chère belle-sœur, tu es toujours aussi gentille et naïve ! Sais-tu que les échanges avec la Chine sont quotidiens, et que demain il peut y avoir un groupe de Chinois malades qui viennent faire du tourisme en France ? Emportant avec eux cette maladie dans leurs bagages ou leurs poumons.

Il paraît que des jeux internationaux militaires viennent d’avoir lieu là-bas comme en 2019… de nouveau… Il faut le faire…   Il paraît qu’il y aurait deux malades à la caserne de chez nous, de retour de ces jeux…

Crois-moi, c’est une information sérieuse… je ne dis pas que des bêtises… et Jacques devrait réellement en tenir compte… S’il en est capable… (puis se tournant vers son frère) ce dont je doute de plus en plus…

La mère

Oh mon dieu ! Veux-tu dire que des militaires français reviennent de là-bas avec cette saleté ? Jacques ! Tu entends ! Sors de ton journal, bon sang ! Cela peut être très grave ! …

La fille

sortant de son écriture

Mais que se passe-t-il ici ? Pourquoi parlez-vous si fort ? Je sens une ambiance pénible et j’entends des cris…

La mère

Ta tante vient de nous apprendre qu’une dangereuse épidémie démarre ici importée de Chine… mortelle qui plus est !  

Provenant d’un pangolin… ça doit être grave…

Et ta sœur infirmière qui n’est pas là ! Elle est partie dîner avec un proche ! C’est bien le soir où elle aurait dû être là elle ! …

La tante

 (avec un ton conspirateur)

Oui, ma chère nièce, tu ne réalises pas encore à quel point le monde devient dangereux… Même peut-être dans cette ville…

La fille étudiante
 (perplexe qui lui coupe la parole)

Mais de quoi parles-tu, Tatie ? Tu as l’air bien mystérieuse…

La tante
 (s’approchant avec mystère)

Des rumeurs circulent,  des choses dont vous ne pouvez pas comprendre vous les jeunes et que votre père ne veut pas entendre. Une menace plane sur nous, une menace invisible, insidieuse, qui risque d’anéantir toute la famille si l’on n’y prend pas garde…

L’ambiance de la pièce change subtilement, une légère tension s’installe.

Le Fils

sort de son jeu en sentant une certaine tension (intrigué)

Mais que se passe-t-il ici ? De quelle menace parles-tu ? De quoi est-il question, Tatie ? Explique-toi plus précisément…

La tante

 (baissant la voix)

De maladies, graves, des épidémies qui se répandent comme des feux-follets, par l’air et les courants d’air. On ne peut faire confiance à personne. On doit se protéger, prendre des mesures pour ne pas mourir…

Les membres de la famille échangent des regards perplexes.

La mère
 (inquiète)

Mais où as-tu entendu çà ? En es-tu certaine ?

La tante
 (énigmatique)

J’ai mes sources, ma chère. Je vous conseille d’être tous prudents. Soyez sur vos gardes. Vous ne saurez jamais si celui ou celle avec qui vous parlez risque de vous apporter la maladie et peut être même la mort… (silence pesant…)

La tante
 Mais tout cela est trop atroce… (dit-elle en ricanant) je vais me doucher et me changer avant le dîner…

La tante quitte la scène, laissant derrière elle une atmosphère de suspicion.

 

Scène 2 La Discussion familiale

La fille

 Ouf, enfin partie dans sa chambre… vraiment pénible ! Une vraie Tatie Danièle !

La mère

confuse

Que pensez-vous de tout cela ? Ça semble exagéré, non ? J’espère qu’elle nous fait juste un nouveau cauchemar…

La fille
 sceptique

Je ne sais pas, mais elle avait l’air tellement convaincue. Et si elle avait raison ? Qu’est-ce que l’on fait dans ce cas ? On s’enferme ? Moi, c'est hors de question, je dois poursuivre mes études…

Le fils

Tes études… c’est plutôt pour voir ton chéri ! (Puis pensif) On devrait peut-être prendre des précautions. Juste au cas où… (se tournant vers son père). Mais surtout pour toi Papa, avec ton âge ? Je vais voir si j’en apprends un peu plus auprès des amis et sur le net. Mais, honnêtement, pour moi, l’essentiel est de rester connecté pour pouvoir poursuivre mes jeux… le reste je m’en fous ! (Et il sort de la pièce).

La mère
 (hésitante)

Nous devrions sans doute vérifier ces informations avant de paniquer… (puis quasiment en colère) et notre infirmière de fille qui n’est pas là… C’était bien la soirée à sortir, tiens !

La voisine

qui entre subitement sans prévenir 


 Comment ? Vous ne regardez pas les informations ? Ils viennent d’annoncer une très grave épidémie ! Il y a déjà des morts à l’hôpital central ! Et les urgences saturent déjà avec des militaires qui tombent comme des mouches… Ils n’ont pas assez de respirateurs… c’est atroce !

La fille

C’en est trop là ! J’appelle ma sœur ! Elle devrait vérifier tout cela auprès de ses collègues… (Elle prend son téléphone et appelle sa sœur) Chloé, dis-moi, on apprend par notre CHÈRE TANTE (en insistant avec beaucoup de mépris) qu’il y a une maladie très dangereuse qui se développe en ville…

Ah ! Excuse-moi, je te dérange alors que tu es en bonne compagnie…

C’est Hervé ? 

Ah coquin, un nouvel amant éperdu ?

(Rires…)

Non, mais c’est sérieux ma question… Peux-tu téléphoner à l’hôpital, il paraîtrait que les urgences seraient saturées…

(un peu déçue)

Ah bon, tu appelleras seulement demain matin ? …

Ah OUI ! Sans faute ! Et bien, on verra si d’ici là cette histoire s’est calmée…

Dis, tu rentres ce soir ? Non ? Alors, très bonne nuit, ma coquine

(puis se tournant vers les autres)

Voilà qu’elle appellera demain matin.

Elle est en TRÈS bonne compagnie avec un médecin de l’hôpital qui n’a pas l’air de s’inquiéter… il faut certainement relativiser cette situation.

Allez, madame Durand, vous pouvez aller rassurer votre mari, nous ne mourrons pas tous ce soir…

Le père 

 OK, c’est bien beau tout cela… On verra demain, mais si demain c’est encore pire… il faudra malgré tout prendre des précautions ! Je suis responsable de votre vie et de votre santé, moi ! J’assumerai ! Croyez-moi ! Et Quoiqu’il en coûte !

La voisine

le regardant

Ce n’est pas mon Jérôme qui parlerait comme çà… Je ne vais même pas lui en parler, car il va s’affoler et s’enfermer comme pour l’épidémie de H1N1 en 2010… il n’était plus sorti durant un mois… Allez, surtout, vous me rassurerez demain matin,  je compte sur vous ! Bonsoir la compagnie et bon appétit ! (Elle ressort comme elle est venue)

Le fils 

qui est revenu sans sa tablette

 Ce n’est pas tout, mais moi je commence à avoir faim !

La mère 

 Le repas est prêt, Mael, s'il te plaît, mets la table ! Et n’oublie pas le sel et le poivre pour ton père !

Mael sort de la pièce par la cuisine, il y prend des couverts et sorts d’un autre côté…

Le père 

 Coline, on va passer à table, range tes cahiers. On en saura plus demain, mais je ne suis pas tranquille… J’espère surtout passer une bonne nuit, car je vais devoir prendre des décisions radicales demain si cette information se confirme…

La fille 

Papa, on n’en est pas à Ebola ou la peste, on sait maintenant les soigner, ce n’est pas les médicaments qui manquent…

Le père

 Tu sais, en 1720, la peste a tué en quelques semaines des milliers de Marseillais avant de se répandre dans toute la région… Je ne suis pas si tranquille… (et en riant) ta tante ne dit pas que des vacheries…

La fille 

 Eh bien, on ira se réfugier en montagne, là où les virus et bactéries ont du mal à se développer…, aller, pas de panique ! Et ne nous enferme pas ! Surtout dans cette maison trop petite ! Et puis moi j’ai des proches à voir… mon chéri à voir, surtout ! Et mes amies de faculté… Oh Tatie nous a mis la soirée en bazar ! Qu’elle est pénible !

Le père 

 Coline, ne critique pas ta tante, elle est pénible, mais elle tient à nous, elle est inquiète, c’est tout… À table ! Manger nous fera du bien !

Tout le monde se prépare à se mettre à table, dans un silence pesant

 

 

Scène 3 le poison de la peur

La tante

 (revenant par la cuisine où la mère se prépare à apporter les plats)

Ma chère, j’ai réellement entendu parler de choses troublantes. Des amis qui connaissent des gens touchés par cette maladie mystérieuse. Il semble que le service des urgences soit réellement très mobilisé…

La mère
 (se tournant vers elle, surprise, portant un plat vers la table)

Oh, vraiment ? Mais quel genre précis de maladie ? Tu nous en as parlé tout à l’heure, mais, quelles informations précises as-tu ?

La tante
 (avec un sourire sournois)

Une maladie dont personne ne parle ouvertement. Des symptômes étranges, une contagion rapide. On ne sait pas comment se protéger. Il semble que cela attaque les bronches…

La mère
 (inquiète, et s’asseyant à table)

Mais comment peux-tu être sûre de tout cela ?

La tante
 (baissant la voix)

Il vaut mieux être prudente, ma chère. Il y a des choses que le gouvernement ne veut pas que nous sachions. Ils cachent la vérité. Il semble qu’ils vont nous refaire le coup de 2020 avec leur soi-disant Covid-19 si dangereux…

La mère regarde sa belle-sœur, des doutes commencent à s’installer.

La mère
 (interpellant la famille, s’apprêtant à se servir pour manger)

Je viens d’échanger avec Emma, tu me dis que tu as entendu des choses étranges à propos d’une maladie qui se propage. Et tu ajoutes que le gouvernement ne nous dit pas tout. Que les informations ne passent pas réellement à la télévision !

Le père
 (sceptique)

Arrête Emma avec tes théories du complot ! Allons, ne nous laissons pas influencer par ces idées farfelues. Par contre, Mael allume donc la télé, il va y avoir des informations, on en saura peut-être un peu plus…

Le fils se lève et allume la télé un peu avant les infos de 20 h

La fille Coline
 (inquiète)

Mais Papa, si c’est vrai, ne devrions-nous pas prendre des précautions ?

On commence à entendre le jingle des infos…

Le père 

 Attendons d’en savoir un peu plus. Par contre si cela s’avère réel, vous pouvez compter sur moi pour vous protéger, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir… Pour votre bien ! Et comme je l’ai déjà dit. 
 Quoiqu’il en coûte !

Le fils
 (agacé)

C’est juste de la paranoïa ! On ne va pas changer nos vies à cause de rumeurs.

La mère
 (indécise)

Je ne sais pas, mais je veux protéger ma famille. J’y tiens. Je compte sur toi Jacques !

Soudain, silence. La télé annonce un risque d’épidémie annoncé lui-même par l’OMS, avec prévision de réinstallation des systèmes et procédures d’urgence de l’OMS au niveau européen pour débuter…

La fille Coline
 (frustrée)

Ce serait donc vrai… Mais je ne veux pas tomber malade moi. On devrait peut-être faire quelque chose… Contacter rapidement ton ami médecin ? Papa, dis quelque chose !

Le fils  
 (irrité)

Faire quoi de nouveau ? Porter des masques à la maison ? Tatie, je sens que Papa va te confiner dans ta chambre pour te protéger ! Moi je me refuse à remettre cela comme en 2021 pour une simple grippe !

La tante 
 (manipulatrice et sournoise)

Jacques, je souhaite que tu prennes toutes les mesures nécessaires pour nous mettre à l’abri de ce virus mortel. J’espère que tu as bien l’intention de sauver ta grande sœur… Je peux compter sur toi ?

Le père

(avec une voix fière, assez grandiloquente et retentissante tout en restant macabre)

J’attends demain pour en discuter avec Chloé, mais si tout cela s’avère exact, OUI on se confinera, OUI on portera de nouveau les masques, y compris ici dans la maison ! On devra s’asseoir pour boire et manger ! Et NON, vous ne sortirez pas. Moi seul j’irai pour faire les courses. Vous êtes notre avenir, je vous protégerai ! Pour votre bien ! Que cela vous plaise ou NON ! Mes enfants, vous ne voulez tout de même pas risquer de tuer votre tante… Comprenez la situation…

La fille Coline 
 (En pleurs…)

Non, mais ce n’est pas vrai, on ne va pas remettre cela comme il y a 10 ans ! Papa, réfléchis ! C'est nous que tu dois protéger pour notre avenir ! C’est nous l’avenir de la famille ! Ce n'est pas Tatie ! Excuse-moi Tatie, mais à 75 ans passés, tu n’es pas notre avenir… Je refuse d’être cloîtrée pour ta sauvegarde !

Le fils 
 (Doutant de la situation, et réfléchissant à voix haute)

D'après mes informations, il y a 10 ans, des soins urgents avaient été bénéfiques… Et que les familles totalement confinées ont eu les pires résultats… Ce n’est pas vrai ! C’est dément ! On recommence ! (puis se parlant à lui-même) Moi, je vais chercher sur internet… Je trouverai certainement des solutions !

La scène se termine sur la famille, partagée entre la sérénité passée et les prémices de la peur qui commence à s’insinuer dans leurs esprits.

Fermeture du rideau.

 

 

Acte 2 : La perte de liberté et l’emprise du chef de Famille

Scène 1
 L’autorité incontestée

À l’ouverture du rideau, le père est debout et il tape un numéro de téléphone sur son portable. Ils sont tous un peu débraillés, et mal coiffés, manifestement fatigués et ayant très mal dormi…

Le père 
 
(au téléphone)

Chloé, tu es au travail ? … Oui, excuse-moi, bonjour ma fille. Je veux que tu viennes immédiatement à la maison, je dois te parler ! C’est urgent ! … Et bien trouve un argument, porte-toi malade, je ne sais pas moi ! … Dis qu’il y a un gros problème à la maison et que tu dois y aller de suite… Oui, je t’attends.

La mère

entre dans le salon, elle est livide, pas coiffée et les yeux très fatigués 

Oh je n’ai pas dormi de la nuit avec cette annonce ! (s’accrochant au bras du père) Mon chéri, comment va-t-on faire ? On doit protéger ta sœur, hein ? Tu es d’accord ?

Le père

OUI, évidemment ! (Silence… le père très ennuyé) Bon ! Écoute, j’ai demandé à Chloé de venir de suite à la maison pour que l’on puisse en parler. Elle sera là dans 5 minutes, on pourra voir avec elle ce que nous devons faire. Elle en saura sans doute un peu plus… elle était à son service à l’hôpital.

Silence… Le père pour rompre le silence allume la radio, qui annonce que cette pandémie avance, et qu’il faut rester chez soi avec du paracétamol si l’on sent que l’on est malade, enrhumé, fiévreux… Surtout ne pas utiliser des huiles essentielles pour soigner son rhume ! Et attendre que les symptômes passent… Téléphoner au Samu en cas de difficultés de respiration…

La mère 
 (affolée…)

OH NON ! La radio confirme… Et ils indiquent qu’il ne faut surtout pas se soigner, ni voir notre médecin… il est interdit d’utiliser nos huiles essentielles… Je voulais nous protéger avec de l’huile essentielle de Tea-Tree et de Ravinstara, moi, comme pour nos grippes habituelles… Mais ils disent qu’il ne faut surtout pas… Mais que se passe-t-il ? Ils sont fous ?

Chloé, la fille infirmière entre par le fond de la cuisine, elle est encore habillée de sa tenue avec sa blouse blanche et un stéthoscope autour du coup…

La fille infirmière Chloé

 Bonjour les parents. Je suis venue le plus vite que j’ai pu… Que se passe-t-il ? Pourquoi cette panique ?

Le père 

 Tu es certainement informée de cette épidémie… Que doit-on faire ?

La fille

Écoute, aux urgences ce fut un peu la panique cette nuit, car beaucoup étaient en congé, mais ce matin cela va un peu mieux. Il semble qu’il y ait effectivement plusieurs malades en situation assez grave, avec des problèmes pulmonaires et de caillots sanguins, essentiellement des personnes âgées ou avec des maladies chroniques assez graves. Mais à part cela tout va bien… (puis souriante et espiègle) j’ai passé une excellente nuit… Puisque vous ne me le demandez pas…

Le père 

 Penses-tu qu’il faille nous abriter ? Peut-on sortir faire des courses ? Car si l’on se confine, il faut des provisions…

La fille

J’ai entendu ce matin le médecin-chef des urgences dire qu’il valait mieux s’abriter, voire se confiner. Que les malades devaient rester chez eux, sans ouvrir les fenêtres, car cela risque de faire sortir les virus, et qu’il faut attendre !

La mère

(angoissée)

 Ah ! tu confirmes… Oh quelle angoisse !

Le père

OK donc à partir de maintenant, Tatie reste dans sa chambre et n’en sort plus ! Les enfants sont consignés dans la maison, Chloé, toi, tu vas à ton service et tu nous tiens informés. J’irai faire des courses de base. (se tournant vers la mère) Tu me fais la liste des courses pour 1 semaine de confinement… Et tu dis à tout le monde de venir nous retrouver au salon.

La mère 

(passant la tête par une porte)

Les enfants, Tatie, venez nous rejoindre au salon, Papa veut nous parler !

Le père raide et droit se tient en bout de la table et s’apprête à annoncer ses décisions. Les enfants et la tante arrivent et s’installent sur les divers fauteuils du salon.

Le père

Bon ! On en sait un peu plus. Chloé nous confirme le problème. J’ai donc décidé ! (Se tournant vers sa sœur) Emma, je te mets à l’abri. Tu montes dans ta chambre et tu y restes. Tu n’en sors plus ! Je t’apporterai à manger !

La tante 
 (méprisante et souriante)

Toi tu me protèges, j’aurai tout vu… Protège tes enfants surtout… Mais là, tu auras des problèmes… Avant qu’ils acceptent… Bon courage !

Le père

Oh ! ça va. Silence ! Je n’ai pas fini. … Les enfants, vous ne sortez plus ! Vous resterez à la maison et vous travaillerez en visio !

La fille Coline 
 (
Se levant, furieuse !)

Ah non, c’est hors de question !

Le fils 
 
(se levant aussi et se dirigeant vers son père)

Tu ne m’enfermeras pas. J’ai grandi depuis 2020 ! C’est hors de question !

Le père ;

(levant la main comme pour le gifler)

Tu m’obéiras, pour ton bien ! Jusqu’à nouvel ordre pour sortir, je vous en donnerai l’autorisation, vous me préparerez une autorisation de sortie que je vous signerai si je suis d’accord. Et je ne supporterai pas le moindre refus ni les moindres désaccords. Nous sommes ! Je suis le chef de famille et vous m’obéirez !

Réactions physiques de rejet de la part des 3 enfants, se regardant de côté, faisant mine de se parler à voix basse

La fille infirmière 
 (
faisant une tentative d’apaisement en se rapprochant de son père)

Papa, je pense que tu y vas un peu fort… Il n’y a sans doute pas un tel péril, sois plus souple. Je pourrai vous indiquer l’évolution. Pour le moment, il n’y a rien de si grave…

La mère 
 
(se tournant vers ses enfants)

Il est hors de question de prendre le moindre risque ! Vous obéirez ! Quoiqu’il en coûte à notre bonheur familial ! Notre santé est l’essentiel ! S’il faut aller jusqu’à une ambiance totalitaire, j’y accompagnerai votre père !

La tante 
 (
moqueuse, s’est assise dans un des fauteuils et les regarde. Elle parle pour elle-même)

La belle ambiance familiale a bel et bien disparu. Pour un organisme nanométrique qui serait un virus probablement morteL. (et en rigolant), Mais dont la mortalité n’est même pas assurée… (pensive et regardant le plafond, comme cherchant à se souvenir…) C’est sans doute comme il y a 10 ans avec le SARS-COV je ne sais plus combien . (puis elle se plonge sur son occupation, lecture ou autre chose qui puisse lui occuper les mains et le corps tout en restant dans le salon)

Le père

(s’approchant vers sa fille infirmière)

OK, merci pour ton engagement. Retourne au travail, je m’occupe du reste. 

la fille infirmière

(sort de la pièce en passant le long de ses frère et sœur et leur disant)

Bonne chance les pitchounes, et surtout bon courage ! Ne le braquez pas trop, car il m’a l’air bien décidé… N’oubliez pas qu’il peut être gravement dangereux… Comme tout psychopathe… J’en sais quelque chose… (puis à toute la famille en sortant) je vous tiens informés de l’évolution.

 

Acte 2 : Scène 2 la manipulation familiale

La mère se met en position de soumission alors que le fils est plus en position de manipulation et la fille en rébellion.

La mère 

(un peu mielleuse)

Mon chéri, je suis totalement d’accord avec toi, mais il faudra sans doute un peu de souplesse et de compréhension. Ne t’enferme surtout pas dans ton rôle en te coupant de notre famille… Je t’en supplie.

Le père se rapproche de son épouse et la prend dans ses bras en l’écartant un peu des enfants

Le fils 
 (s’adressant à sa sœur discrètement en s’approchant d’elle, avec une attitude de secret, et de manipulateur vis-à-vis du père avec regards en coin…)

Je refuse de vivre en prison chez moi. Il faut faire quelque chose, mais quoi ? Tu as une idée ?

La fille 
 (le rejoignant dans ce conciliabule et cette manipulation tout en étant en rébellion)

Vois avec tes amis, il n’a pas coupé internet et il ne nous a pas pris nos téléphones… Moi de toute façon je sors en cachette cette nuit… j’ai rendez-vous avec mon chéri.

Le père 
 (toujours à l’écart avec son bras assez raide sur l’épaule de la mère. Autoritaire… et lui parlant)

Nous sommes en GUERRE ! Je dois en assumer les nécessités ! quoiqu’il en coûte ! Ils doivent nous obéir pour se protéger, pour NOUS protéger ! (plus doux et manipulateur, plus subtil…) Tu ne peux que me soutenir, ma chérie… Comprends-le bien… C’est pour notre bien ! C’est pour ton bien et celui de tes enfants que je prends ces décisions… Je ne me préoccupe que de votre bien !

La mère quitte le salon vers la cuisine en haussant les épaules, manifestement pas intégralement d’accord avec son mari… qui la suit vers la cuisine

Le fils 
 (il reçoit un appel téléphonique… il s’écarte un peu pour être plus discret, pendant que les parents discutent plus vers la cuisine, mais sans que l’on entende ce qu’ils disent)

Allo ! Salut François… Oui, super ! Comment vas-tu, et chez toi c-est comment ? … Ici, c’est l’horreur. Mon père considère que l’on est en guerre contre un virus invisible et tout nous est interdit… Plus de sorties. Le port du masque va devenir obligatoire, y compris dans la maison. (rigolant un peu) Il est même interdit de boire un verre d’eau en étant debout. (haussant les épaules) Débile, mais c’est pour notre bien ! … Paraît-il ? Ah ! c’est pareil chez toi ? Mais ils sont fous ces parents… Quoi ? … Tu dis que tu as récupéré sur internet des infos intéressantes permettant de discuter ? … Ah ah oui ! Cela m’intéresse ! Envoie-moi tout cela ! … Merci d’avance. Je vais lire çà cette nuit… (Puis se tournant vers sa sœur et lui parlant à voix basse) On aura sans doute des infos intéressantes cette nuit… On en discute demain matin…

Le père

revenant vers le centre du salon et faisant face à sa sœur, la tante

Ma sœur, il est temps de monter dans ta chambre ! Je t’apporterais ton repas plus tard… Ne t’inquiète pas, je te protège ! … (plus doucereux et presque tendre, mais toujours aussi manipulateur) tu sais que j’ai toujours eu de l’affection pour toi… On a vaincu toutes nos épidémies jusqu’à ce jour, grâce à Bill Gates qui donna d’aussi excellents conseils sanitaires, ce n’est pas cette épidémie qui va nous atteindre… N’oublie pas qu’à nos âges nous sommes plus fragiles… Nous devons nous protéger des enfants… Ce n’est pas drôle, mais nécessaire…

Le père 
 Puis se tournant face à sa fille 

Coline, s’il te plaît, ne t’avise pas de ne pas obéir à mes injonctions… J’ai cru comprendre tout à l’heure que tu pourrais envisager de sortir cette nuit… Je te le déconseille fortement… D’ailleurs, je vais de suite fermer à clé toute la maison, et je ne te donnerai pas d’autorisation de sortie ce soir. N’y compte pas ! Je veillerai à la situation. Le danger est dehors, il faut s’en prémunir, je vous en prémunirai ! Je t’affirme, c’est pour votre BIEN !

Le père sort par la cuisine en prenant un trousseau pour fermer toutes les portes. La mère s’occupe dans la cuisine, on la voit de dos, les ados sont seuls dans le salon.

Le fils

 Coline, tu avais presque 10 ans en 2021. Tu dois avoir des souvenirs… Le père était déjà comme cela ?

La fille

Non, il s’était tout simplement mis aux ordres du président et du Gouvernement, avec les mêmes instructions, les mêmes stupidités et aberrations qu’il reproduit bêtement sans même savoir ce qui se passe réellement… Depuis 2020, il ne s’est pas arrangé… Je ne supporte plus cette ambiance lourde, de manipulation et d’ordres débiles. Il devient un réel psychopathe…

Le fils
 (frustré)

On dirait qu’on vit dans une prison. J’ai l’impression d’étouffer.

La fille
 (regardant par la fenêtre)

On doit trouver un moyen de changer les choses. Sinon, ça finira mal… La famille va éclater…

 

Le rideau se ferme sur ce 2e acte.

Acte 3 : La montée de la mobilisation et la résistance

Scène 1 : L’Éveil de la conscience

3 jours après la scène précédente, le salon familial est plongé dans une atmosphère tendue. Le crépuscule éclaire faiblement la pièce, accentuant la gravité de la situation. Les membres de la famille, assis sur le canapé et les chaises, échangent des regards lourds de remise en question.

Le fils
 (regardant son père avec défi)

Je refuse de vivre comme ça. On ne peut pas continuer à subir tes règles sans rien dire.

Mael, d’ordinaire réservé, émet un défi qui résonne dans la pièce, brisant le silence oppressant qui pesait sur la famille.

La fille Coline, habituellement plus docile, soutient le geste courageux de son frère, signalant un changement significatif dans la dynamique familiale.

La fille
 (appuyant Mael)

Il a raison. Papa, on doit en parler… As-tu eu d’autres nouvelles de Chloé ? Et que dit Tatie qui nous a prévenus de tout cela ?

La mère, généralement réservée face à l’autorité de son mari, exprime maintenant une détermination nouvelle et inattendue.

La mère

(un peu plus assurée)

Nous devons trouver une solution, une manière de vivre sans cette constante oppression. Nous sommes certainement à l’abri à l’intérieur…

Le père, assis dans son fauteuil, observe ses enfants avec surprise. Son regard passe de l’un à l’autre, essayant de comprendre cette soudaine prise de conscience.

Le père
 (avec une pointe d’ironie)

Ah, on dirait que mes enfants ont grandi et veulent donner des leçons maintenant… Et bien quelles informations avez-vous qui pourraient me faire changer d’avis ? De mon côté, je n’en ai aucune… Donc rien ne change !

Le fils
 (fermement)

Ce n’est pas une leçon, papa. C’est une nécessité. Nous devons vivre sans avoir peur… Sans être dans la peur… On ne peut pas se développer dans la peur ! Et de plus, la peur crée du stress et le stress rend malade… D’après Chloé… Tiens d’ailleurs je vais l’appeler.

Le fils

(appelant sa grande sœur) 

Chloé, bonjour. Tu as du nouveau ? Car ici depuis cette annonce il y a quelques jours, c’est l’enfer. Oui, je vais te passer papa. Papa, Chloé veut te parler.

Le père 

 Oui, Chloé, as-tu du nouveau ? … Les choses se précisent… Ah ! OK… Bien… Donc j’ai raison en fait… Non, mais je me retrouve confronté à une tentative de remise en cause de l’autorité… Attends, je mets le haut-parleur…

La fille Chloé

au téléphone

 En fait, il semble que ce soit un virus différend de celui d’il y a dix ans, mais qui donne à peu près les mêmes symptômes ? L’hôpital a tenté de faire des essais de soins primaires, mais cela a été interdit par l’Administration alors que les résultats étaient excellents… On a constaté aux urgences que l’oxygénation des malades par intubation est pire que le mal. Notre chef de service nous a rappelé les résultats de 2020, où cela tuait les plus âgés. Il faut se soigner très rapidement en fait, dès les premiers symptômes, mais nous n’en avons pas le droit… J’ai récupéré des données de 2020 – 2022 que je vais envoyer à Mael. Il t’en fera le compte rendu.

Le père

 OK donc en attendant je considère que je reste dans le vrai. Je dois protéger ta tante, et donc personne ne sort ! OK merci Chloé ! Quand reviens-tu à la maison ?

La fille Chloé

 Oh certainement pas en ce moment… On est surbookés ! À plus tard, papa, et des bises à la famille ! Bon courage !

Le silence qui suit est chargé d’une tension palpable, laissant planer l’incertitude sur la réaction du père face à cette remise en question de son autorité et face aux annonces et informations attendues pour Mael…

 

Scène 2 : La réception des aides et infos extérieures

Le lendemain matin de très bonne heure. La scène rouvre sur un petit matin, avec une lumière très faible venant par la fenêtre. Les deux ados viennent dans le salon très doucement en conciliabule…

Le fils

 Coline, il fallait se réveiller de bonne heure, car je veux partager avec toi les éléments que Chloé et des amis m’ont envoyés depuis 4 jours et d’autres que j’ai reçus cette nuit… C’est très intéressant… Même fondamental, et il va falloir discuter avec Papa pour le faire évoluer… On ne peut pas rester comme cela !

La fille

 Dis-moi… et nous en discuterons, mais je pense qu’il faudra avant discuter avec Chloé pour vérifier, puis avec maman.

Le fils

 Il semble en effet qu’il y ai une épidémie, mais pas vraiment de virus… c’est surtout une épidémie de peur développée par le Gouvernement, exactement comme en 2020 – 2021…

La fille

 Je t’arrête de suite, comment peux-tu dire que le Gouvernement nous ment à ce point et crée une épidémie artificielle ? Je ne peux pas le croire… Le Gouvernement agit pour notre bien, voyons… qu’est-ce que tu dis là.

Le fils

 Il y aurait effectivement un virus qui circule. Ce serait un virus de grippe, de loin, pas aussi mortel que ce qui est annoncé, et qui pourrait être éliminé avec plusieurs médicaments classiques. Même avec des huiles essentielles ou des extraits de plantes. Mais concernant le Gouvernement, il créerait la peur pour augmenter son pouvoir… Comme notre cher père quand il exagère… Tu crois qu’il ne veut que notre bien, lui ? Il le dit, mais c’est plus son pouvoir qu’il cherche… Comme le Gouvernement… Psychopathe ici et sociopathe là bas…

La fille

 Oui, tu as sans doute raison… Mais finalement, elles sont intéressantes ces infos ?

Le fils

  Oui, évidemment. D’autant que certains documents précisent que le port du masque est créateur de maladies respiratoires. En le portant des heures, on le rend humide et chaud (vers 30 à 37°) ce qui facilite le développement des bactéries. On respire de plus en plus notre propre CO2 que l’on rejette de notre respiration. On aspire les bactéries qui se sont développées en quelques heures. Le masque porté trop longtemps va lui-même créer des problèmes pulmonaires qu’il est censé nous éviter !

La fille

 Donc le masque est totalement négatif ! Mais pourquoi l’imposer alors ?

Le fils

 Il semble qu’il soit positif dans deux cas. 1) Si tu es malade et que tu ne veux pas infecter les gens à qui tu parles, cela réduit un peu leurs risques. 2) au cours d’une opération chirurgicale, le personnel en porte pour éviter de recevoir des liquides corporels, comme du sang, de la lymphe, du pue. Ce sont les deux seules utilisations correctes. J’ai lu que certains parlent du masque en l’appelant la muselière… pour te museler… et donc te réduire mentalement. Ce serait une pure manipulation…

La fille,

 je prendrais volontiers l’avis de Chloé… je le lui demanderai dès qu’elle revient.

Le fils

 Il y a un autre élément qui facilite les développements de maladies, c’est le stress, et par les temps qui courent le stress ne manque pas. Le manque de liberté, les pouvoirs exceptionnels de certains qui en profitent, le constat permanent de mensonges des décideurs, de la télévision et des divers médias, créent du stress qui réduit notre immunité naturelle. Ceci facilite l’arrivée de maladies et les infections respiratoires…

La fille

 Mais depuis 2021, et durant des années, ils nous ont parlé de vaccins, qu’as-tu appris à ce sujet ?

Le fils

 Ah ! Les vaccins ! Il y a dix ans, ils avaient développé un vaccin miracle qui devait stopper l’épidémie de Covid19… Ce vaccin était en fait une thérapie génique transformant les vaccinés en humains génétiquement modifiés, des "HGM », c’était nouveau, en plus des « OGM »… Cette expérience de vaccination massive de plusieurs milliards de personnes sur la planète fut une réelle catastrophe. Elle a créé plus de 15 millions de morts des suites de cette injection et des dizaines de handicaps développés par cette thérapie faiblement étudiée avant de l’injecter. Il y a même eu des taux de surmortalité concernant les jeunes de l’ordre de 25 à 30 %… En Angleterre, je crois. Des procès retentissants sont encore en cours ou en attente, accusant non seulement des laboratoires, mais aussi des décideurs politiques, des journalistes et de très nombreux médecins. 

La fille

 Oui, j’avais entendu parler de ce procès gigantesque. Il a incriminé des milliers de responsables dans divers pays occidentaux… Ce fut quasiment une tentative de génocide généralisé sur la terre entière… Mais on ne parle plus de ces ARN messagers… Cela a été abandonné ?

Le fils

 Il semble que non, divers laboratoires poursuivent leurs recherches, mais sur ce point je n’ai pas trop d’infos… je demanderai à Chloé si elle en a… Mais (mettant un index sur sa bouche) chut j’entends quelqu’un qui descend.

 

La mère entre dans la pièce. Elle est en robe de chambre, le jour commence à peine, et elle découvre ses enfants si tôt ce qui est totalement inhabituel…

La mère

 Ah ! vous êtes là ? (puis avec un rire un peu narquois), mais que se passe-t-il ? Vous êtes tombés de vos lits ? Vous deux, déjà levés, alors que vous n’avez rien à faire vu le confinement familial ? C’est grave…

Le fils

s’approchant de sa mère et lui parlant comme en chuchotant 

Non, j’ai reçu des informations qui contredisent totalement les décisions autoritaires de notre père, ce despote familial… Et je tenais à en parler avec Coline avant qu’on en parle avec toi…

La mère

Ah bon ! Quelles infos si capitales qu’elles nécessitent que vous vous leviez en pleine nuit pour un conciliabule ?

Le fils

 J’ai reçu de nombreuses informations par internet depuis plusieurs jours qui contredisent toutes les décisions stupides prises, paraît-il, au nom de notre bien… Le confinement crée des groupes enfermés chez eux qui se rendent malades entre eux en s’échangeant leurs microbes et virus… Le port du masque accélère le développement de maladies respiratoires, et le stress de ce totalitarisme ambiant réduit l’efficacité de notre immunité naturelle, ce qui facilite le développement de ces maladies… Nous sommes des êtres d’échange, de liens, et nous avons besoin des autres pour vivre normalement, VIVRE c’est pour notre bien !

La mère

 Oui, j’avais vaguement entendu cela il y a des années, mais je pensais que le monde était revenu à des éléments scientifiques plus sérieux…

Le fils

 Il paraît même que jusqu’en 2019, avant le COVID, les stratégies de l’Organisation mondiale de la Santé étaient en cas d’épidémie de laisser les gens totalement libres. Afin qu’ils vivent normalement et qu’ils aillent voir leur médecin pour se soigner en cas de grippe, ou d’une quelconque atteinte épidémique. En 2022, la preuve de ces stratégies fut évidente avec les résultats en Afrique, au Japon, bien meilleur qu’en France, comme en Suède, qui fut un des seuls pays à ne pas confiner sa population… Maman, il faut que l’on arrête cette folie et que l’on recommence à vivre !

La mère

 Ouais… Pas évident… je vais essayer d’en discuter, mais vous le connaissez il n’a plus confiance en qui que ce soit et quand il est braqué comme cela, une vraie tête de mule…

 

Entrée en scène de la fille infirmière qui ayant terminé son service de nuit vient se reposer et se changer…

Le fils

 Ah ! Chloé, tu arrives à point, nous étions en train de discuter Coline et moi de diverses informations que j’ai reçues ces derniers jours sur la situation sanitaire et les aberrations de notre père… Chloé a une question à te poser…

La fille infirmière

 Laisse-moi d’abord embrasser maman (et en rigolant) et vous aussi si vous l’acceptez… (elle les embrasse avec une longue étreinte pour sa mère) Coline, c’est quoi cette question ?

La fille Coline

  Oui, que penses-tu du port du masque, Mael me dit que c’est une énormité de bêtise, et que cela peut rendre encore plus malade…

La fille infirmière

 Oui, dans certains contextes… À l’extérieur ou dans de grands espaces aérés, c’est tout simplement débile, car de toute manière ce n’est pas suffisamment filtrant pour les virus qui peuvent traverser le masque… Ce n’est utile que dans deux situations 
 en salle d’opération pour se protéger, et éventuellement quand on est malade pour protéger un peu les autres, mais c’est tout ! Ce masque ne sert à rien pour le commun des vivants ! Et toi, Mael, tu as aussi une question ?

Le fils

Oui, je voulais avoir ton avis sur les nouveaux vaccins… C’est toujours à base de thérapies géniques avec des ARN messagers ou ils ont arrêté cette stratégie à la suite de l’énorme mortalité des années 2022 à 2025 ?

La fille infirmière

D’après ce que l’on dit dans le milieu médical et parmi les infirmières, les scientifiques poursuivent leurs recherches et continuent des essais. Par contre, les injections massives des années 2021 – 2023 ont été interrompues à la suite de gigantesques mouvements de foules dans les pays occidentaux, dus à la découverte de documents prouvant les mensonges et les corruptions des décideurs. Ces mouvements ont permis de mettre plusieurs décideurs en prison en attente de leur procès qui est toujours à l’étude…

Le fils

Donc tu vois maman, tout ce que j’ai appris est déjà en partie confirmé… Il faut se mobiliser pour que notre père arrête sa dictature familiale et nous laisse vivre… C’est vital !

La fille infirmière

Depuis une semaine que j’ai quitté la maison pour mon service, vous êtes toujours confinés, sans sortir ? …

Les trois, mère, fille et fils

en même temps… 

OUI !

La fille infirmière

Et Tatie, toujours enfermée dans sa chambre ?

La mère 

OUI

La fille infirmière

se grattant la tête, signe de réflexion et d’hésitation sur ce qu’il faut faire.

 OK ! … Je vais déjà passer voir Tatie pour voir comment elle va, car à son âge, ne pas bouger et rester isolée dans sa chambre sans voir personne, c’est la tuer ! (puis elle sort de la pièce)

Le fils 

se tournant vers sa mère

 J’ai pris depuis une semaine divers contacts par email et réseaux sociaux qui peuvent nous aider à convaincre papa vers l’abandon de ses décisions stupides et dangereuses… Je demande à certains de passer à la maison ou de t’appeler ?

La mère

Oui si tu veux… et dès que Chloé sera opérationnelle, après s’être changée, on avisera ensemble avant de tenir une réunion de famille… Qui risque d’être très pénible ! Car votre père a toujours du mal à changer d’avis… Vous me direz que c’est humain, quand on a fait quelque chose qui fait prendre des risques aux autres il n’est pas facile de faire marche arrière et d’accepter de changer…

La mère sort de la pièce

Le fils et la fille s’asseyent dans deux fauteuils et prennent l’un son ordinateur portable et l’autre des documents imprimés qu’il lui a remis…

La lumière s’éteint totalement 20 secondes puis revient avec un éclairage plus fort indiquant que la matinée est avancée. Les deux enfants sont dans la même position, et la mère entre habillée cette fois pour la journée.

 

La mère

 J’ai interrogé votre père sur la possibilité de recevoir certains de tes amis ou relations pouvant nous aider… C’est un refus catégorique ! Il ne nous laissera pas sortir et ne laissera entrer personne d’autre que de la famille.

Le fils

 OK, on se débrouillera seuls… et nous utiliserons éventuellement des interventions en visio par la télévision… (puis en rigolant) on lui en fera la surprise, et il sera contraint d’écouter…

La fille infirmière

entre dans la pièce…

 J’ai vu Tatie… C’est bien ce que je craignais, une semaine d’isolement l’a fortement perturbée et elle ne va pas bien. Je vais faire venir un médecin…

La mère

 Dire qu’il l’a obligé de s’isoler pour la protéger, et cela l’abîme ?

La fille infirmière

C’est TOUJOURS le cas dans les maisons de retraite, dès qu’une personne âgée est mise à l’écart, elle considère qu’elle est mise en fait au rebut et elle se laisse mourir ! C’est une situation que l’on évite au maximum !

La mère

 Bon, je crois qu’il est temps que l’on ait tous une discussion avec notre chef de famille, notre PRÉSIDENT… Y compris Tatie que l’on remet de suite dans la famille, quelle que soit sa décision… Chloé, va la chercher.

Le fils est sur son ordinateur portable, il échange avec ses copains pour organiser ma surprise pour son père, pendant que la fille infirmière sort, et que Coline, l’autre fille est sur son écran de téléphone…

La mère

(passant la tête par la porte qui monte à l’étage)

Jacques, tu peux descendre s’il te plaît, il faut qu’on discute de la situation…

Le fils

devant son écran 

OK tu m’envoies çà, et je me débrouille avec la télé dès que c’est prêt je te bipe et tu apparaîtras.

Là-dessus, le fils semble bricoler du côté de la télévision avec son ordinateur. Il branche son écran sur la télé pour faire apparaître la visio dès que possible…

La fille infirmière

revient avec la tante, qui a du mal à marcher 

Voilà Tatie, tu peux t’asseoir ici, tu seras mieux que seule là-haut !

La tante

(très faible)

Bonjour à tous…, ravis de vous revoir tous bien vivants… J’ai bien cru que j’allais mourir là-haut toute seule. À croire que mon cher frère voulait m’éliminer… Je n’aurais jamais dû dire ce que je vous ai annoncé l’autre jour… Excusez-moi…

Le père entre, toujours aussi raide et tentant d’être majestueux

 

Scène 3 : Les Retrouvailles du Contrat familial

 

Le père

Vous êtes tous là, y compris Tatie qui devrait être dans sa chambre ? Que faites-vous là ?

La fille infirmière

En enfermant Tatie dans sa chambre et en la laissant seule durant plusieurs jours voulais-tu la tuer ou quoi ? 

Le père

Mais NON évidemment ! C’est pour son bien !

La fille infirmière 

Cela se voit ! Regarde son état ! On ne protège pas les personnes âgées comme cela ! C’est criminel !

Le père

Mais en 2020. À la grande pandémie de Covid, les Gouvernements de tous les pays occidentaux ont dit qu’il fallait confiner toutes les familles… Ce que j’ai décidé de faire…

La fille infirmière

Oui et en 2020 dans certaines maisons de retraite, diverses personnes âgées devenaient tellement faibles que des services spéciaux sont venus les éliminer en les endormant avec un médicament… Le Rivotril… Ce fut des assassinats… c’est cela ton intention ?

Le fils 

(qui a fini de bricoler et de créer le lien entre télé et ordi)

C’est grave papa, tu n’as pas évolué en 10 ans ! Tu n’as jamais entendu parler du gigantesque procès de Nuremberg 3 qui accuse justement tous tes décideurs glorieux d’assassinat et de génocide mondial, de crime contre l’humanité ?

Le père

On ne parle pas de cela dans mes journaux. Je respecte les élus et les décideurs politiques, moi ! J’ai confiance en eux ! MOI ! Ils savent ce qu’ils font EUX !

La fille infirmière

La question n’est pas là papa, pour vivre en bonne santé on a besoin d’être heureux, et pour être heureux on a besoin d’être libre !

Le père

Mais vous êtes LIBRES !

La fille infirmière

 On a besoin de pouvoir rencontrer d’autres personnes, des copains, des amants, de vivre notre vie, nos espoirs, de vivre nos rêves ! 

Le père

 Ah, bien sûr ! Des amants !

La fille infirmière

Oui, y compris des amants ! On en a besoin pour progresser et vivre en bonne santé, sans stress ! EN ÉTANT HEUREUX, mais sais-tu encore ce que ce mot veut dire ?

Le fils

 Papa s’il te plaît ! Réfléchis ! Tu veux notre bien, paraît-il, alors démontre-le nous ! … et écoute cela…

La télé est allumée d’un coup et fait apparaître un visage qui s’apprête à parler. Toute la famille se tourne vers la télé.

 

 

Voix venant de la télé :  

Bonjour à tous, Mael m’a appelé à l’aide pour vous aider. Vous pourrez prendre une décision, et si possible la bonne décision contre ce risque d’épidémie. Je vous rassure, ce risque n’est pas grave actuellement et ne devrait pas le devenir. C’est un nouveau Coronavirus, une sorte de rhume… Éventuellement, une très forte grippe. Le taux d’hospitalisation n’est actuellement que de 2 % et les urgences ne sont même pas saturées. Les cliniques privées ne sont pas mobilisées. Il y a des morts, certes, mais tous plus âgés que 75 ans et avec des risques de comorbidités comme une hypertension, des problèmes chroniques respiratoires ou cardiaques, et de l’obésité. Savez-vous quel est le nombre de décès par jour dans notre pays, en temps normal, sans épidémie ?   Près de 2 000 décès par jour, et les dernières déclarations sont de 1 500 décès hier sur tout le pays…

Le père furieux

 Mael ! Coupe de suite cette télé !  

Il s’approche de la télé pour l’arrêter, et prend une chaise en faisant le mouvement de la brandir sur son fils. Tous les autres se dressent contre lui, même la tante qui se lève !

La tante 

(ayant retrouvé de la force se dresse contre son frère)

Oh tu arrêtes immédiatement ! Qu’est-ce c’est que cette attitude inacceptable ! Tu es devenu fou ? Tu voulais frapper ton fils avec une chaise… Mais çà va pas la tête !

Le père

toujours sûr de lui se tournant vers la télévision

Je sais ce qu’il faut faire et je ne me pose aucune question ! Tout ce que vous dites est faux et anti-scientifique. Vous tenez des propos complotistes Monsieur !

La télé

 Par contre Monsieur, si vous obligez toute votre famille à rester confinée, vous allez les rendre malades, et c’est de votre responsabilité…

Le père

 Depuis 2020, on a toujours entendu dire qu’il fallait se confiner, s’isoler, s’écarter des autres, se masquer… Ce fut décidé en haut lieu ! Et ça, c’est scientifique ! Ils ont même mis en place ce système fabuleux qu’est ce « pass-sanitaire » qui permettait une réelle transparence de la situation.

La télé

Libérez votre famille, renforcez la santé de votre sœur, faites confiance à vos enfants qui sont l’avenir de votre famille, ce que, vous le reconnaîtrez, vous n’êtes plus votre sœur et vous… C’est à vous de prendre soin de vos enfants, et pas l’inverse ! Laissez-les vivre et faites en sorte qu’ils soient heureux ! Prenez contact avec votre médecin et s’il vous dit de ne rien faire, changez de médecin ! Votre fille infirmière peut vous aider à trouver les bonnes solutions, alors que vos décisions sont les pires que vous pouvez mettre en place… Quant aux soins, il y a des soins préventifs. De bons médecins vous conseilleront, une médecine holistique, des médecins-naturopathes pourront vous indiquer ce qu’il faut faire, mais avant tout il faut renforcer son immunité naturelle, et pour cela il faut vivre, bien manger et être heureux ! Prenez régulièrement de la vitamine D3, du zinc, du magnésium, cela renforcera votre immunité naturelle et vous évitera de tomber malade !

Je vous laisse réfléchir à tout cela et discuter entre vous. Vous détenez la solution si vous êtes ouverts à la vie ! Vous allez dans le mur si vous enfermez la vie ! Je reste à votre disposition. Mael a mon numéro de téléphone et vous pouvez me joindre quand vous voudrez ou pourrez. Bonne discussion et surtout bons choix !

 

La visio s’éteint et le silence s’installe dans la pièce…

 

Le père 

Il est hors de question que je change quoique ce soit dans mes décisions ! Et je ne suivrai pas vos conseils perfides ! (se tournant vers le reste de la famille) Je ne peux pas vous laisser sortir et risquer de contracter ce virus, le ramener à la maison, et nous le transmettre à Tatie et moi… Nous sommes âgés et donc comme la télé l’a dit à risque ! C’est hors de question ! Vous n’y connaissez rien ! Face à une guerre, il faut être strict et clair. Je le suis et je refuse que vous alliez vivre n’importe quoi avec n’importe qui. C’est pour votre bien !

La mère

 Jacques ! Ce n’est pas toi l’avenir de la famille ! L’avenir de la famille passe par des enfants en bonne santé et heureux de vivre ! Alors, laisse-les vivre et aimer ! Arrête cette dictature stupide et dangereuse pour eux, pour leur vie !

La tante

Jacques ! Mais réfléchis bon sang ! Estelle a raison, nous ne sommes pas l’avenir de notre famille ! Alors, acceptons de préparer sereinement notre fin de vie en espérant y rencontrer des petits enfants qui nous réjouissent et nous amène de l’amour ! Et puis je préfère mourir en sachant mes neveux heureux, que mal vieillir avec eux malheureux !

L’ambiance est coupée par une sonnerie de la porte d’entrée

Le père

Qu’est-ce encore ? Mael va voir qui sonne et dis-moi qui est-ce.

Le fils

va voir et annonce

C’est la voisine, papa !

Le père

 Ah qu’est ce qu’elle nous veut encore celle-là ? Tiens, prends la clé et ouvre-lui…

La voisine

 Bonjour tout le monde ! Alors, que se passe-t-il ? On ne vous voit plus et en plus je constate que vous vous enfermez… C’est la fin du monde ou quoi ? Jacques, tu as si peur de ce ridicule microbe ? De ce virus de rhume ?

La mère

 
 Jacques est inquiet, et il a décidé de nous confiner pour sauvegarder notre santé… Et vous, comment allez-vous ? Vous êtes aussi confinés ?

La voisine

Ah, certainement pas ! On ne l’avait déjà pas accepté il y a 10 ans, ce n’est pas pour s’y plier maintenant… On est allé ensemble mon mari et moi voir un médecin qui nous a donné une excellente idée : prendre 6 gélules d’une certaine plante chaque jour, tu sais, la plante qui soigne parfaitement du paludisme. Ou suivre un traitement curatif contre la gale, qui est un excellent produit pour ne pas tomber malade… Il paraît qu’en 2020 des médecins d’un EPHAD ont constaté l’efficacité de ce médicament. Il y avait eu une épidémie de gale. Tout le monde prenait ce médicament et personne n’avait attrapé leur fameux COVID… Non, nous allons vivre normalement ! On n’est pas fous…

Le père

 Oh ça va ! Nous non plus ! Je prends juste les précautions nécessaires face à la situation qui s’avère dangereuse… Vous en décidez autrement, c’est votre choix… Vous pouvez même aller contracter ce virus et devenir malade, par contre je ne veux plus vous voir chez moi ! Dégagez ! Laissez-nous vivre à l’abri des virus !

La mère

Jacques, arrête ! Tu es odieux !

La voisine

Oh là ! Cela devient trop chaud ici… Moi je m’en retourne chez moi… (et elle sort discrètement)

La mère

 Jacques, accepterais-tu pour une fois d’écouter les autres, et de te rendre à l’évidence que tu n’as pas toujours raison ?

La fille infirmière

 Papa, écoute-nous ! Il y a des précautions à prendre, on est d’accord là-dessus, mais pas en supprimant la vie ! Ton attitude consiste à supprimer la vie pour éviter de mourir… C’est original et pour le moins contradictoire ! Allons ! Arrête tout cela et laisse la famille vivre normalement en prenant simplement des précautions. Laisse-nous renforcer notre immunité naturelle au lieu de la saboter en nous privant de vie et en nous stressant avec ta paranoïa !

La tante

 J’ai l’impression que cette fois tu es bien seul, mon petit frère… tu as à mon avis une décision délicate à prendre, dans ton intérêt… et dans celui de toute ta famille… Moi comprise…

Le fils

 Papa, tu as le choix 


 Soit tu acceptes de nous laisser vivre, soit nous allons résider ailleurs et tu ne nous reverras plus. Nous avons des solutions alternatives à ton despotisme. Nous refusons ton totalitarisme ! Alors, choisis ! Mais décides toi maintenant !

La fille étudiante

Papa, je te signale que ce soir, soit tu me laisses sortir soit je sors par la fenêtre, mais tu ne me retiendras pas une journée de plus enfermée sans voir mon copain. Par contre dans ce cas je ne reviendrai pas. Sache-le !

Le père

 Bon, écoutez j’en ai assez entendu ! Faites ce que vous voulez et ne venez pas vous plaindre quand vous serez malades. Mael a le trousseau de clés ! Donc allez vivre ailleurs et revenez-nous si vous le souhaitez ! Moi je me confine dans ma chambre ! Je ne veux plus vous voir et discuter de ça ! (et il sort).

La mère

(une fois que le père est sorti)

Aaaah enfin ! En fait face à une autorité stupide, et éventuellement violente, face au totalitarisme l’Union fait la force et peut le détruire ou le faire reculer ! Ensemble, nous l’avons fait reculer… Allez, les enfants, téléphonez à vos copains et sortez vivre ! Soyez heureux et revenez-nous vite ! On vous embrasse !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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