Efficacité, productivité, ChatGPT…
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Efficacité, productivité, ChatGPT…
L'IA générative dans le monde de l'entreprise, on en parle ?
L'évolution des IA génératives dans le monde de l'entreprise est l'un de mes fils rouges avec le Social Media. C'est l'un de mes sujets de prédilection et surtout d'exploration. Quand je prends un peu de recul, je me rends compte qu'on est en train d'assister à une véritable transformation des méthodes de travail (révolution ?).
Ce qui m'impressionne le plus, c'est la rapidité avec laquelle ces technologies peuvent s'intégrer dans des secteurs qui, il y a à peine quelques années, ne se voyaient pas du tout comme « tech ». Je pense aux TPE/PME, par exemple, qui ont souvent des moyens limités, mais qui aujourd'hui peuvent, grâce aux IA génératives, produire du contenu de haute qualité sans avoir besoin d'une équipe dédiée à plein temps.
Mais les dirigeants, les CODIR ont-ils l'information, la connaissance de ces outils ?
Très concrètement, non ! Pour une très grande majorité d'entre eux, c'est encore brumeux. Je le vois tous les jours dans mes formations. Oui, tout un chacun a entendu parler de ChatGPT, mais de-là à savoir ce que l'on peut faire avec, c'est une autre paire de manches.
En fait, c'est bien plus qu'un simple outil de production automatique. On ne remplace pas complètement l’humain, mais on lui donne une capacité augmentée. Ce que je nomme "l'humain augmenté". Par exemple, dans le domaine de la création de contenu, j'observe que les IA ne sont plus seulement utilisées pour rédiger des posts ou des articles, mais aussi pour concevoir des stratégies de communication, pour analyser des données clients et ajuster des campagnes en temps réel. Mais aussi pour brainstormer, itérer…
Ensuite, il y a cette démocratisation des outils. Aujourd'hui, une entreprise de 5 personnes peut, grâce à des solutions accessibles, créer des vidéos marketing, générer des textes SEO optimisés, ou même simuler des conversations avec des clients, tout cela sans avoir besoin de compétences techniques très poussées. Je me dis que cette accessibilité est un point clé, parce qu'elle donne à ces petites structures un avantage concurrentiel qu'elles n'auraient jamais eu il y a 5 ans.
Je pense aussi aux RH et à la gestion interne. L’utilisation des IA génératives dans le recrutement est un exemple parfait. Elles permettent de filtrer les CV, de générer des questions d’entretien ou de simuler des entretiens. Mais je me demande si, à un moment donné, on ne risque pas de perdre cet aspect si humain crucial. Est-ce qu’on n’oublie pas, à force de tout automatiser, que l’instinct et l’expérience humaine ont aussi leur place dans ces processus ?
Et en parlant d'accessibilité, je me demande aussi où est la limite. Puisque, si tout le monde a accès aux mêmes outils, comment se différencier ? J’ai l’impression que, paradoxalement, ça va pousser les entreprises à innover davantage dans la manière dont elles utilisent ces outils. Ce sera moins sur la technologie en elle-même et plus sur l’originalité, sur la créativité humaine combinée avec la puissance des IA. C’est là que la valeur ajoutée se trouve vraiment : dans la personnalisation et la créativité.
Ensuite, il y a la question de la formation, qui me touche directement. Si l’IA devient une norme, les collaborateurs doivent être formés en conséquence. J’ai déjà vu des entreprises qui, en adoptant des solutions IA génératives, ont complètement sous-estimé la phase de formation, pensant que tout serait intuitif. Il faut un cadre, des bonnes pratiques, des retours d'expérience pour tirer le meilleur de ces outils. Là, je vois un vrai besoin et une opportunité : personnaliser les formations pour qu’elles soient directement applicables au contexte de chaque entreprise. Créer, au sein des structures professionnelles, un ou des référents IA, un groupe de travail.
En fin de compte, je me dis que l’évolution des IA génératives dans le monde de l’entreprise, c’est un équilibre à trouver. C’est une question d’adaptation, de complémentarité, et surtout de stratégie. Le risque serait de tomber dans une automatisation à outrance, mais je suis optimiste. Ceux qui sauront combiner l’intelligence humaine avec l’intelligence artificielle créeront quelque chose d’encore plus fort et plus pertinent pour leurs clients, pour leurs employés, et pour leur développement à long terme.
Du moins, c'est mon avis. Le monde change les amis !
Bruno Druille 2 months ago
Mais alors, ne surtout pas être naïf et parler aussi de Darkgpt, du livre L’Homme diminué par l’IA de Marius Bertolucci (https://www.panodyssey.com/fr/article/ia/l-homme-diminue-par-l-ia-mj4tb437q57m)…
« mais je suis optimiste. Ceux qui sauront combiner l’intelligence humaine avec l’intelligence artificielle créeront quelque chose d’encore plus fort et plus pertinent pour leurs clients, pour leurs employés, et pour leur développement à long terme. »
Est-ce que ce sera plus pertinent pour la survie de l’humanité ?
Bruno
Jean-Christophe Mojard 2 months ago
Rester humainement intelligent, là est le problème. Pour l'instant, les gens s'approprient l'IA à la manière de John Hammond, en faisant fi des alertes de Ian Malcom ; on sait ce qui est arrivé à Jurassic Park.
À l'ère où les réseaux sont de véritables universités diplômantes, le nivellement par le bas est exacerbé par l'IA. J'ai été viré d'un Café Littéraire sur, anciennement, Twitter, car je dénonçais les faux haïkus. Lynché par le propriétaire et ses adeptes capables de pondre chacun un faux haïku par jour (très probablement fait par IA, et donc sans saveur, sans Kigo, sans Kireji), là où il me fallait une semaine pour en écrire un.
P.S. Du fait de la parenthèse sans espace en fin de lien, ce dernier renvoie à une erreur 404. Je remets donc votre lien corrigé : https://www.panodyssey.com/fr/article/ia/l-homme-diminue-par-l-ia-mj4tb437q57m
Bruno Druille 2 months ago
Bonjour Sébastien,
votre article est intéressant...et positif.
Je commente surtout le commentaire de Jean-Christophe Mojard, dont j’apprécie les publications.
Il propose de retirer « surtout ».
Et là, je rebondis. Dans le livre de Raphaël Gaillard, L’Homme Augmenté (https://www.panodyssey.com/fr/article/culture/l-homme-augmente-jba94k4r7bsm) qui traite entre-autres des IA, page 304, il expose la force des adverbes comme « Pourtant ». Et surtout la position des adverbes dans la phrase (Et la position des adverbes dans la phrase, surtout), folie dont les IA sont encore incapables d’égaler celles des humains. Il cite Florence Delay, Marcel Proust, Flaubert…
Sébastien, c’est très bien de vouloir former les humains aux IA.
limité à 1000 caractères...suite juste après
Bruno
Jean-Christophe Mojard 2 months ago
Excellent article, comme à l’accoutumée. Personnellement, je serais dans le retrait du mot « surtout » dans la phrase : « C’est une question d’adaptation, de complémentarité, et surtout de stratégie ». Les trois piliers sont d’égale importance selon mon expérience du « patronat », qui trop souvent a tendance à sacrifier l’humain sur l’autel de la stratégie. Comprenons bien que dans de nombreuses têtes de ces « gentils patrons », si chers à Sarkosy, le mot « stratégie » est le jumeau, voire le triplé à peine caché, des mots « rentabilité » et « profit ». On sait tous ce qu’implique alors la naissance de ces trois principes dans une entreprise : Stratégie, rentabilité, profit, le mantra du licenciement, des plans sociaux, du sabordage de l’être humain.