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La Quête du Père dans les Démocraties Contemporaines :Entre Souverainisme Barbare, Dualité Parentale et Mensonge Électoral

La Quête du Père dans les Démocraties Contemporaines :Entre Souverainisme Barbare, Dualité Parentale et Mensonge Électoral

Published Feb 8, 2025 Updated Feb 8, 2025 Politics
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La Quête du Père dans les Démocraties Contemporaines :Entre Souverainisme Barbare, Dualité Parentale et Mensonge Électoral

Introduction

La démocratie moderne, jadis célébrée comme le creuset d’une liberté éclairée, semble aujourd’hui vaciller sous le poids de contradictions internes et de dérives idéologiques. Les récentes mutations politiques – l’émergence de souverainistes durs, d’intégristes, et même de tendances autodestructrices qui conduisent à confier les pleins pouvoirs à de futurs dictateurs barbares – témoignent d’un profond malaise dans l’âme des électeurs. Loin de répondre à des idées abstraites, le vote semble s’inscrire dans une quête quasi primitive d’un « père » capable de gronder, de punir et, ultimement, de sauver par la rétribution. Ce phénomène, que nous proposons d’appeler la recherche du père dans les démocraties, est au cœur d’un clivage idéologique majeur en France : d’un côté, la gauche, symbolisée par la figure de la « mère protectrice », et de l’autre, la droite, qui se fait l’écho d’un père autoritaire, voire castrateur, destiné à imposer l’ordre par la force.

Cet article se propose d’examiner, à la lumière des théories freudiennes, hobbesiennes, et des récentes avancées en intelligence artificielle (IA) et en sciences politiques, comment le vide affectif et le besoin d’union symbolique parental conduisent à des dérives potentiellement dangereuses pour la démocratie. Nous verrons que le mensonge électoral, alimenté par une désinformation chronique, ouvre la voie à la barbarie, tandis que la solution réside dans une politique d’action concrète, sans excès ni attentisme, et dans la nécessité d’une transparence accrue, sanctionnée par des obligations constitutionnelles strictes.


I. La Dynamique Paradoxale du Clivage Parent Enfant dans l’Espace Politique

A. La Figure du Père et le Complexe de l’Œdipe

Sigmund Freud, dans Totem et Tabou (1913) et dans ses travaux sur le complexe d’Œdipe, a mis en lumière l’importance de la figure paternelle dans la structuration psychique de l’individu. Le père, en tant qu’autorité, incarne à la fois la loi, l’interdiction et le pouvoir rétributif. Dans les démocraties, ce besoin de structure se transpose dans la quête d’un leader fort, capable de trancher, de discipliner et d’imposer un ordre salvateur. Lorsque les tensions sociales se cristallisent et que les promesses d’un avenir prospère échouent à répondre aux attentes des citoyens, ces derniers se tournent alors vers une figure paternelle mythifiée, qui saura non seulement gronder et punir les déviants, mais aussi, paradoxalement, devenir l’objet d’une haine dévorante une fois qu’il aura exercé son pouvoir castrateur.

L’histoire politique regorge d’exemples où cette dynamique a conduit à la déchéance d’un leader, à son « dévorement » symbolique, pour laisser place à une figure maternelle justicière. Cette inversion, où la mère protectrice, traditionnellement associée à la gauche, se voit investie du rôle de régulatrice, apparaît comme une réponse désespérée à l’absence de repères stables.

B. La Dualité Parentale : La Mère Protectrice vs. Le Père Autoritaire

Dans l’imaginaire politique français, le clivage gauche droite se mue en une dichotomie parentale :

  1. La gauche incarne la figure de la mère protectrice et accueillante, garante d’un ordre social fondé sur la solidarité et le bien-être collectif. Dans des temps de prospérité, cette figure rassure et rassemble.
  2. La droite, quant à elle, tend à réhabiliter l’image du père autoritaire, fort, voire impitoyable, destiné à gronder, punir et instaurer un ordre par la force. Lorsque les tensions sociales se creusent, le besoin d’un tel père se fait sentir, souvent au détriment de la raison et de la modération.

Cependant, cette dichotomie est intrinsèquement toxique. Les discours de gauche, bien qu’humanistes, se révèlent parfois creux et incapables de répondre aux crises de l’immédiateté, tandis que ceux de droite, en allant au-delà des promesses vaines, flirtent avec l’excès de violence et la dérive barbare. Personne ne souhaite non plus de "parents fantômes" incapables de prendre des décisions concrètes, ni d’un centre mou qui, par son indécision, laisse le champ libre à la barbarie.


II. Le Mensonge Électoral : Entre Désinformation et Manipulation

A. L’Échec de la Promesse Politique

L’histoire regorge d’exemples où le mensonge électoral a conduit à la ruine des démocraties. L’élection d’Adolf Hitler en 1933, par exemple, demeure un cas emblématique : un électorat mal informé, séduit par des idéologies chimériques et grotesques, a permis l’ascension d’un régime dictatorial. Des travaux récents en sciences politiques, comme ceux de Piketty ou de Noam Chomsky, montrent que l’humain mal informé ne vote pas pour des idées, mais pour des idéologies façonnées par des discours populistes, souvent soutenus par des manipulations médiatiques et des fausses promesses.

Le mensonge électoral, en trahissant la confiance des citoyens, tue la démocratie en privant celle-ci de son pouvoir de régulation et de contrôle. Les politiciens, en multipliant les promesses non tenues, creusent le fossé entre les attentes populaires et la réalité de l’action publique, menant à une spirale de désespoir et de radicalisation.

B. La Nécessité d’une Transparence et d’une Responsabilité Constitutionnelle

Face à ces dérives, il apparaît indispensable d’envisager de nouvelles pistes pour sauver la démocratie. Parmi celles-ci, l’obligation constitutionnelle pour les élus de tenir leurs promesses constitue une mesure radicale et urgente. Un tel dispositif, associé à la validation des débats par des experts indépendants – y compris des intelligences artificielles paramétrées avec une neutralité rigoureuse – permettrait de limiter les excès de la surenchère électorale et d’éviter que la politique ne se réduise à un exercice de manipulation.

Les travaux de chercheurs comme Cass Sunstein ou encore les propositions avancées par le mouvement pour la transparence politique montrent qu’une telle régulation est non seulement souhaitable, mais également nécessaire pour rétablir la confiance entre l’État et ses citoyens.


III. Vers une Politique d’Action et d’Éducation : La Clé de la Renaissance Démocratique

A. La Politique qui Agit : Au-Delà des Promesses et de l’Attentisme

La solution à la crise démocratique ne réside pas dans un centre mou, mais dans une politique d’action concrète, capable de répondre efficacement aux attentes sociales sans sombrer dans l’excès ou dans l’inaction. Les politiques doivent être jugées sur leurs résultats, et non sur leurs belles paroles. L’histoire, de Hobbes à nos jours, nous enseigne que l’ordre ne peut être assuré que par l’action déterminée et l’application rigoureuse de la loi.

Thomas Hobbes, dans Le Léviathan (1651), soutenait que l’homme, laissé à lui-même, bascule dans une guerre de tous contre tous. Seule une autorité forte, capable d’imposer l’ordre, peut prévenir cette dérive. Toutefois, cette autorité ne doit pas être un tyran brutal, mais un régulateur responsable, dont l’action est constamment contrôlée par la société.

B. L’Éducation : Décrypter le Mensonge et Prévenir la Barbarie

L’éducation apparaît comme la pierre angulaire pour contrer la manipulation électorale. Une société bien informée, capable de décrypter les discours populistes et de comprendre les mécanismes du mensonge politique, est la meilleure garantie contre la dérive autoritaire. Les recherches en neurosciences et en sciences cognitives montrent que la formation critique est essentielle pour développer un esprit indépendant et résistant aux manipulations idéologiques.

Des initiatives éducatives, intégrant notamment les technologies de l’information et des intelligences artificielles neutres, doivent être mises en place pour former des citoyens éclairés. Ces derniers, armés d’un savoir rigoureux et d’une capacité d’analyse critique, pourront alors exercer leur droit de vote en toute lucidité, évitant ainsi de tomber dans le piège des idéologies chimériques et grotesques.


Conclusion

La recherche du père dans les démocraties contemporaines n’est pas un simple phénomène de nostalgie ou de quête identitaire ; elle est le symptôme d’un malaise profond, nourri par le mensonge électoral et la désinformation chronique. Le clivage entre une gauche maternelle, protectrice mais souvent inefficace, et une droite qui promet la rigueur paternelle au risque de sombrer dans la barbarie, illustre une dynamique paradoxale où le besoin d’ordre se heurte à la nécessité d’action concrète.

Pour sauver la démocratie, il est impératif de repenser la politique en dehors des formules faciles et populistes, en imposant des mécanismes de responsabilité et de transparence, et en valorisant une éducation qui forme des citoyens critiques et éclairés. Comme le disait Hobbes, l’homme a besoin d’un pouvoir fort pour éviter le chaos, mais ce pouvoir doit être exercé avec discernement et vérifié par des institutions indépendantes, voire par des intelligences artificielles impartiales.

L’histoire de l’élection d’Hitler en 1933 nous rappelle cruellement que l’ignorance collective peut conduire à l’ascension de forces destructrices. Aujourd’hui, face aux dérives du discours électoral, il est temps d’exiger des politiques non seulement de tenir leurs promesses, mais d’agir avec constance et transparence. Le mensonge électoral tue la démocratie ; il est urgent de repenser nos modes de gouvernance afin d’éviter que le cycle de la barbarie ne se répète.

Les discours populistes, qu’ils soient de gauche ou de droite, ne sauraient plus dissimuler une inaction délibérée ou une dérive vers la violence. Seule une politique d’action, appuyée sur une éducation rigoureuse et une régulation stricte de la parole politique, pourra empêcher que notre société ne bascule dans l’anarchie, dans ce théâtre tragique où le mensonge, tel un virus, corrompt l’essence même de la démocratie.


Références

  1. Freud, S. (1913). Totem et Tabou.
  2. Hobbes, T. (1651). Le Léviathan.
  3. Schrödinger, E. (1935). Die gegenwärtige Situation in der Quantenmechanik.
  4. Heisenberg, W. (1927). Über den anschaulichen Inhalt der quantentheoretischen Kinematik und Mechanik.
  5. Bell, J. S. (1964). On the Einstein Podolsky Rosen Paradox.
  6. Aspect, A. (1982). Expériences sur l’intrication quantique.
  7. Newberg, A., d'Annunzio, A., & D’Aquili, E. (2001). Neurotheology: The New Science of Spirituality and the Brain.
  8. Sunstein, C. R. & Thaler, R. H. (2008). Nudge: Improving Decisions About Health, Wealth, and Happiness.


En conclusion, il apparaît que la quête du « père » dans nos démocraties modernes est à la fois le symptôme et le moteur de dérives politiques dangereuses. Pour contrer ces tendances, il est urgent de restaurer la confiance citoyenne par une politique d’action concrète et transparente, soutenue par une éducation critique et un contrôle rigoureux des discours. La démocratie, si elle veut survivre, doit apprendre à transcender les clivages parentaux pour forger un avenir fondé sur la vérité, la responsabilité et le dialogue éclairé.


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Jackie H verif

Jackie H 7 minutes ago

Un texte très intéressant - sauf que la solution proposée me paraît un peu utopique et angéliste. N'est-il pas déjà trop tard pour prôner le retour à l'équilibre ? Je le prêchais il y a vingt ans, je n'y crois plus maintenant. Ce n'est pas du côté d'où vient notre perte que nous devons espérer le salut. Le salut, s'il doit venir, ne peut le faire à mon sens que dans une prise d'autonomie et de pouvoir des individus, qui cesseraient d'attendre leur salut d'autrui mais commenceraient enfin à penser et à agir par eux-mêmes, à leur petit niveau, sans attendre que quelqu'un d'autre le fasse pour eux ou leur dise de le faire, et en cessant d'attendre l'avènement d'un homme ou d'une femme providentiel(le). Mais n'est-ce pas là tout ce que tous les pouvoirs en place, partout et toujours, quels qu'ils soient, cherchent à casser ?

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Audren lombardini verif

Audren Lombardini 3 minutes ago

Je suis également plutôt pessimiste mais l'utopie me préserve de la mélancolie. Vous avez raison, je cherche peut-être à me convaincre, à espérer envers et contre tout…

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