Tu veux que je mélodise
Mais que me disent tes mots
Émotions en tour de Pise
La toile émeri aiguise mes crocs

Jamais tu ne t’électrises
n’entendant que mon écho
les deux doigts dans la prise
hurlements de soprano

la voluptueuse exquise
me déclasse, enterre
mes envies sales
de petit mâle épris,
de petit malotru

Je m’érotise encore solo
SOS nocturne sur la banquise
je raccourcis mes scénarios
le nuancier de peaux m’hantise

Je rêve
de Proies
au regard
fiévreux
chaud
hagard
humide

En costard
de félin
je dévore
ces antilopes
sans faim
Sans fin
sans faim
Sans fin

Mais je tente d’écoper le rafiot
Luxure minute pourtant s’enlise
Dans ces courtes histoires d’O
Sabotage de désir j’émotise

Solitude dans notre duo
La marche seule du desperado
Soleil couchant en haut des cuisses
Le flingue rouillé se rapetisse

la fallacieuse esquive
se délasse, ignore
mes envies love
de petit mal compris,
de petit mal léché

cet amour sent le tabac froid
Parmi les mégots je somatise
Il ne me faudrait pas plus de toi
Dernier fusible je temporise

froide et déserte moitié de lit
chaque matin je l’exorcise
m’excusant de la gourmandise
qui a encore salée ma nuit

De son récif
se moquant de ma décadence