

Ondes
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Ondes
Crédit image : AJS1 (Pixabay)
Onde de vent, caresse de l’ouragan
Le temps n’est qu’un instant, ne reste que la rage d’avant
Les souvenirs d’antan et déjà quarante ans
Ensorcelant mes pensées, mon passé.
Onde de terre, ancrage des racines
Le temps se terre, racle la rage des cimes.
Les souvenirs des tiers s’enterrent dans les livres
Encerclant mes envies avides d’acide.
Onde de feu, incendie de la chronologie
Le temps fuit, sous mes doigts s’échappent
Les filaments de chaleur, fuite de la douleur
Envenimant mes ardeurs, arrachant à la nuit sa douceur.
Onde profonde, rond d’eau où la pierre tombe,
Le temps ralentit ou accélère, il se leurre de sa tombe,
Les filaments de pluie rient, danse de l’heure sur l’horloge muette
Enchantant l’instant, le moment, pour une éternité en pause.
L’aiguille s’affole, l’anguille devient folle
Sous les eaux de la perception,
Sous les yeux de la perfection.
Onde de joie où les éléments se rassemblent, où le temps s’effiloche
Les souvenirs d’Antioche se raccrochent à l’assemblée du fil,
Etirant ses beaux atours le long de ses tours,
Le temps se perd dans sa nature, arbre cherchant à embrasser le ciel.
Onde tristesse où les éléments se rallongent, où le temps s’alourdit,
Les souvenirs d’horribles nuits empêchent le repos des nantis,
Elargissant leurs discours pour leur cour,
Ils n’ont plus d’ultime recours.
Onde de peur, griffe de frayeur,
Les souvenirs remplissent d’effroi
Les amphores de l’irrationnel roi
De la raison apocryphe, terreur.
Onde d’espoir ou de désespoir, j’ai envie de te voir,
Les souvenirs de ton regard embrasent ma vie, au revoir.
Le temps sous mon retard embrasse l’envie de te boire,
Enhardissant nos attentes de déceptions à la réception.
L’aiguille s’affole, l’anguille devient folle
Sous les eaux de la perception,
Sous les yeux de la perfection.
Onde sagesse, au-delà des conflits
Les souvenirs s’évanouissent à la rivière de nos vies,
Le temps est observé par la conscience amère,
Entraînant le lettré dans ses vices, loin de la mer.
Onde des mots, absurdité de la chronologie facile
Les souvenirs s’effilent dans le cours des choses difficiles,
Le temps observant nos pas hésitants
A perdu la course devant la contemplation du présent.
Onde du silence, à présent futilité fragile
Les souvenirs d’argiles sont des cassures de la sculpture
De soi, de l’autre, et tout disparaît,
De soi, de l’autre, et tout apparaît,
Le silence s’emplit, se remplit dans un temps infini
Et pourtant si petit, silence de la vie.
Onde de peine, arrachons nos chaînes,
Les souvenirs qui nous peinent ne sont qu’images
Le temps qui nous amène aux mirages
De soi, de l’autre, et tout disparaît,
De soi, de l’autre, et tout apparaît.
Onde de vie ou de mort,
Le temps échappe aux remords
Les souvenirs, chape des morts,
S’envolent au vent nouveau.

