

Le cimetière des innocents (chimère)
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Le cimetière des innocents (chimère)
Chaotique basilic repte
Ce profane guivre s’infiltre dans le sang
Il s'immisce sinueusement en fond de tête
En ces mots interdits, si insolent
Douce, enivrante ambre nocturne
Elle, me défait de ma geôle d’hubris
Ta voûte céleste me remodèle, taciturne
Et me déleste de l’ophibien narcisse
Tourmenté, j’attends le tintamarre de mon réveil.
Pour à nouveau muer d’une belle peau sans cicatrices.
J’avais bien ressuscité de ta peste
Qui fut point bubonique, elle était plus
Amoureuse.
Du charnier, où j’ai retrouvé ton crâne
Enfuis sous les reliques laiteuses
Là, où les parfums moribonds s'éventent
Du plus profond des saints-innocents
Où je t’avais autrefois enterré, sous les combles de la magie noire.
À feu de bougie et de présents.
Ce cauchemar que j'eus cru rêver
Toi, claudiquant squelette, sombre spectre
Toi, serpent noir ! Qui a meurtri mon peu de chair.
Tu es là, redevenu le matin l’amour que le temps a dévoyé en chimère.

