Ce doux parfum amer
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Ce doux parfum amer
Ce doux parfum amer
Allongée au creux de tes bras, mon buste étendu sur ton torse, mon corps est collé au tien, tandis que mon esprit cherche une porte de sortie. Car nous y sommes, à cette douce fin qui approche.
Occultant pendant longtemps cette réalité, pour l'euphorie du désir et des sentiments.
Chaque jour qui s'est écoulé depuis notre rencontre, j'ai tenté de me rassurer, en me disant que cette fois, contrairement à la dernière, tu avais changé, tu ne te métamorphoserais plus en ce démon, si séduisant et si cruel à la fois.
Je pardonnais, en refoulant et en rouvrant une nouvelle page, afin de pouvoir me dire que celui que tu étais la veille, était bel et bien parti pour toujours.
Alors que la réalité des choses me hurle à l'oreille, qu'il faut m'en aller pour préserver mon temps, ainsi que ma santé, mes ongles se plantent dans ta peau, comme pour y laisser des traces de mon amour.
Qui suis-je pour m'acharner à vouloir trouver de la lumière dans tes ténèbres ?
Au fond, avant de succomber à la tentation que tu es pour moi, je savais par pragmatisme que cette relation aurait très peu de chances de fonctionner de manière sereine et dans la durée, à moins de finir esclave de tes âpres.
Mais, malgré cela, je me suis laissée succomber, succomber à toi, à ton charisme, m'envoûtant chaque jour un peu plus, et ton simulacre de gentillesse du début à aveugler mon raisonnement, pour nourrir tes desseins sur mon innocente.
Ton regard murmure que tu le sens, ce parfum à la fois doux et amer, qui signera notre fin, cette fin que tu ne peux affronter en face, par lâcheté.
Ma détresse commence à me quitter, à mesure que mes ongles quittent ta chaise, laissant place à une usure grandissante, et une inquiétude nouvelle, qui n'est plus celle de te perdre, mais celle de me voir vieillir dans l'affliction et ne pouvoir la quitter à temps.
C'est ce doux parfum, qui sonne l'amertume de notre histoire.