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Tu m'aimes ?
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Tu m'aimes ?
Je t’aime, j’aime pas ce que tu fais.
Tu veux posséder, tu surveilles, tu questionnes, tu rôdes, tu contrôles, tu vas, tu viens, tu caches tes vies, tu caches tes avis, tu trompes, tu mens, tu fais ce que tu dis pas, tu dis ce que tu fais pas, tu te déshabilles et te rhabilles en urgence d’opportunité, tu compromets tes agendas, tu méprises, tu déshonores, tu salis, tu promènes corps et esprit sous toutes lumières et en toutes obscurités, pourvu que tu échappes à toute sincérité.
De coups de tête en coups de cul, tu veux être partout et tout mesurer de l’autre, pourvu que personne ne sache où tu es et qui tu es. Tu manigances pour assurer tes arrières et combler tes exigences insatisfaites. Chaque chose et chacun a son rôle, bien rangé, bien classé et ordonné à répondre à tes demandes sans trainer. Une vie bien remplie.
Tu es devenu malhonnête, acariâtre et bête. Tu soupçonnes et jalouses. L’ambiance est malsaine. Ton corps s’affaisse, ton esprit se noircit. Si ton regard n’est pas triste, il est inquiet ou hagard. Tu te salis sans compter. Tu te montres et tu salopes un peu partout avec un air de défi ou de pitié. Tu te remplis de matière, d’autres rapaces et sournois tournent autour, tu te fais salement piller ce que tu voles à l’autre.
Je t’intéresse. Ton amour est un amour d’intérêt commercial, mais tu ne veux pas payer. Ton amour est un amour d’intérêt social, mais tu ne veux pas partager. Ton amour est un amour d’intérêt sécuritaire, mais tu mets l’autre en danger. Ton amour est un amour d’intérêt hygiénique, mais tu pollues l’autre… Tu m’aimes ?
On ne peut recevoir en retour que ce que l’on diffuse. Qui es-tu ? Si personne ne le sait vraiment, peut-être l’ignores-tu aussi ? De quoi es-tu rempli ? Peut-être es-tu vide. Tu demandes de l’amour à tout va et tu n’es jamais comblé. Peut-être reçois-tu du vide. Le vide que tu distribues.
Trop pressé pour aimer. Tu ne t’aimes pas. L’amour doit être encombrant pour toi. Tu n’aimes pas. L’amour t’est un sentiment étranger. Si l’on t’en donne un peu, tu le jettes avec les lourdeurs de ton quotidien devenu trop pesant le soir venu. Mais tu en veux. Il parait qu’on doit en avoir pour être respectable et entier. Alors, tu demandes… Tu m’aimes ?
Y a pas de place dans ta vie pour l’amour. Tu le fuis. Mais il est là comme condition de ton existence. Soit tu l’acceptes et grandis avec lui, soit tu le refuses et te détruis avec lui. Il s’agit de toi seul, ne cherche pas raison à tout ça chez l’autre. C’est d’abord en toi, au-dedans… Tu m’aimes ?
Ne salope plus, ne te cache plus, ne fuis plus, ne te presse plus, ne mens plus, ne pille plus, ne te donne plus en pâture. Nettoie, montre-toi, pose-toi là, prends ton temps, sois sincère, prends ce qui t’est offert, donne-toi en partage.
Abandonne pour te trouver.
Lorsque l’on se regarde et se montre tel quel, on peut commencer à regarder l’autre et l’accueillir comme il est. Lorsque l’on connaît son contenu intime et que l’on est prêt à le partager, on peut commencer à connaître et partager celui de l’autre. Lorsque l’on est sincère avec soi, on peut commencer à espérer que l’autre le soit aussi. Lorsque l’on sait qui on est et que l’on s’aime, on peut commencer à aimer l’autre et être aimé.
Tu ne peux réellement donner et recevoir de l’amour sans commencer par t’aimer.
Quand tu aimes, tu ne compares plus ton amour avec celui de l’autre, le tien comme le sien suffisent.
Lorsque l’on s’aime, il y a des questions que l’on ne pose plus, ou juste quelques fois… pour le frisson connu. On a les réponses à ces questions sans les poser, tous les jours. Quand la réponse n’est pas claire, on regarde ce que l’on est devenu, et on donne tout ce que l’on en contient soi-même pour retrouver sa réponse en retour.
D’autres questions viennent. Ce sont des questions à soi, pour grandir son âme et sa fluidité, pour embellir son être de la tête au cul, par le milieu. Ce sont des questions à l’autre, pour lui donner plus, par le milieu.
Car quand on veut être aimé, il faut aimer. Quand on veut aimer, il faut s’aimer. Quand on veut s’aimer, ça passe par le milieu, au cœur. Le corps et l’esprit passent par le cœur.
Ne lui demande pas s’il t’aime dans ce vide intérieur caché derrière ce trop-plein de surface. Il vit ton corps comme tu ne veux plus le sentir, il voit tes yeux comme tu ne veux plus les regarder. Il est à cœur ouvert, tout ça est transparent pour lui.
Regarde-le. Penses-tu connaître son amour ?
Tu ne connais pas son amour.
Regarde-toi. Penses-tu connaître ton amour ?
Tu ne connais pas ton amour.
Regarde. Penses-tu connaître l’amour ?
Tu ne connais pas l’amour.
Est-ce que tu m’aimes ? Demande-moi plutôt qui tu es. Je te dirai si tu t’aimes, je t’aiderai à vivre l’amour pour que tu le vois dans tes yeux.
N’en fais pas une affaire de raison ou de cul. N’en fais pas une affaire de couple ou de personnalité. N’en fais pas une affaire d’homme ou de femme…
Fais-en une affaire de relations humaines. Fais-en une affaire de ton être entier. Car l’amour est ta condition première. Tout passe par là si tu l’accueilles comme si tu le nies. Si tu le nies, c’est à tous les niveaux que tu salopes. Si tu l’accueilles, il se développe en toutes relations, toujours plus confidentiel et intime, pour s’approcher toujours plus près de ton unique. Si tu l’accueilles, il se répand à toute échelle des autres, profitant à tous sans exception, devenant plus précieux pour certains plus rares, et consacré dans sa forme unique pour ton autre choisi.
Connais simplement ton amour avant de connaître celui de l’autre pour vivre plus près de l’unique.
Choisis-toi, aime-toi, fais-le pour toi, mais n’oublie pas que tu le fais aussi pour choisir les autres, pour aimer l’autre.
Tu m’aimes ? Je t’aimerai toujours mon amour.
© Basty - Tu m’aimes - Extrait du livre ‘accord pensé’ - 2024 - www.etreconscient.com
Image d’illustration générée par IA sous WordPress
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Basty 5 hours ago
Mais noooooon ! ça le fait tout seul, naturellement et immédiatement... c'est l'autre truc méfiant, d'analytique, consensuel... qui est compliqué et difficile !
Oui mais bon d'accord... c'est vrai que si tu choisis de simplement aimer aujourd'hui... ça risque de te coûter cher ! très cher ! Disons que la grande majorité est comme conditionnés à n'aimer qu'après... après avoir 'mâté' l'amoureux ou l'amoureuse. Comme une sorte de peur, de précaution qui dit 'mieux vaut être sûr de pouvoir l'écraser... au cas où'. Et puis, y en a qui en font un commerce d'abus... ceux là se sont professionnalisés. Dans ces conditions, c'est vrai qu'aimer simplement, ça coute cher (à tous niveaux).
Alors oui, ça se comprend, qu'on préfère attendre, voir si..., se protéger un peu... Mais tout ça est compliqué, pas vraiment naturel, et pas sûr que ça coute moins cher !
On peut simplement choisir d'aimer ! ça se fait là, tout de suite, naturellement... faut juste en trouver un ou une autre pareil ! ;-) ;-)
Aline Gendre 5 hours ago
Je ne sais pas si on s'est compris. je parlais de s'aimer soi-même avant d'aimer quelqu'un.e. Perso, j'ai biiiiien avancer sur le sujet de ce que je voudrais d'une relation avec un autre. Mais me concernant, ça patouille. C'est pour ça que je dis que s'il faut attendre de s'aimer soi-même avant de tenter quelque chose avec autrui, ben... heureusement, j'aime les chats. :))
Basty 4 hours ago
Ah oui. C'est bien le prérequis essentiel !
Même affaire avec soi ou les autres...
Mais si on s'aime pas soi-même, la suite avec les autres est... juste pas de l'amour. C'est du commerce. Croire à l'amour dans ce cas, c'est gros risque de dégringolade sévère.
Oui, il faut commencer par soi, même avant les chats ! Et surtout avant de définir un portrait robot de sa relation à l'autre.
ça patouille pas ! on s'aime évidemment ! c'est juste qu'il faut pas s'interdire de s'aimer.
Allez Aline... on disait que tu t'aimes ! d'accord ?
Aline Gendre 6 hours ago
Ouep ... sauf que commencer à s'aimer, il semblerait que ça prenne une vie ... au mieux . ,-)