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Page 10 - Pour qui écrit-on ?

Page 10 - Pour qui écrit-on ?

Published Oct 15, 2024 Updated Oct 15, 2024 Personal Development
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Page 10 - Pour qui écrit-on ?

J’aurais tendance à répondre : pour soi, avant tout.

J’ai toujours pensé qu’écrire pour plaire aux autres était une façon de se renier, d’oublier la raison qui nous avait poussés à prendre la plume pour la première fois.

J’ai commencé l’écriture pour écoper le trop-plein, me vider la tête de tout ce qui peine afin de mieux vivre la joie. Voilà pourquoi la majorité de mon œuvre est empreinte d’une certaine mélancolie. Je suis un poète de l’ombre, un auteur solitaire qui s’isole, se coupe du monde, pour travailler ses histoires, proser ses vers dans le silence de la nuit avant de les dévoiler au grand jour.

Je m’apprête à publier mon 6ème livre, un recueil des paroles de mes anciennes chansons. Anciennes car j’ai cessé de les chanter afin de me concentrer sur ma carrière d’auteur. Ce dernier livre est un peu comme le testament du chanteur de salon que j’étais à l’époque. Un ultime hommage à mon premier rêve d’enfant : suivre les traces de Saez, Renaud, Brel, Ferré…

Il faut savoir rêver grand sinon à quoi bon rêver…

Mais avec le temps, j’ai compris que j’étais bien plus à ma place derrière un clavier que derrière un micro. Entre-temps, j’ai tout de même enregistré quelques chansons dont certaines sont disponibles sur YouTube et Panodyssey. Des chansons que je n’écoute plus, que je ne joue plus. Mais que je commence à entendre de nouveau lorsqu’elles résonnent entre les murs de la chambre de mon fils. Des airs que je devine lorsqu’il les fredonne machinalement, des paroles que je redécouvre lorsqu’il les chante maladroitement.

Si l’on me demandait à présent pour qui j’écris, je répondrais avant tout pour moi, mais aussi pour avoir l’honneur d’être lu, écouté, chanté par mon gamin. Car il est et sera éternellement cette force qui me pousse à saisir la plume afin d’écrire toujours plus d’histoires, proser toujours plus de vers…

À mon fils, Lucas, merci...

Oren ⚓

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Comments (26)

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Surf Xi 29 days ago

Bravo pour vos textes et cette belle déclaration ; à Lucas !

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Marissa Brugallé 1 month ago

Merci de poser ce questionnement et de présenter votre réflexion concernant cette grande question que tout créateur littéraire a bien dû se poser au moins une fois.

Pour ma part, j’ai des réponses diverses, le « passe-temps » quand on a 10 ans, l’extériorisation à 15, le déversoir à 20, le grand vide à 24… Finalement, je me rends compte que si j’écris, c’est parce que c’est une part de moi, comme un trait de caractère, comme une extension de mon être, ça crie au naturel, et je l’ai souvent dit : j’ai écrit avant de devenir lectrice.

Donc pour moi c’est tout simplement s’abandonner à mon essence, peu importe la manière ou le discours en question. J’écoute ma spontanéité.

Vous pouvez être fier de vos travaux, j’espère qu’ils vous porteront aussi longtemps que vous le désirez.

Belle journée à vous.

Marissa ☺️

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Luce 1 month ago

🥰

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Oren Le Conteur 1 month ago

Je vous remercie pour votre commentaire. Pour être franc, je ne suis pas un grand lecteur. J'ai quelques classiques à mon actif : Saint-Exupéry, Bukowski, Vian, et quelques autres. Mais lire n'a jamais occupé une place importante dans ma vie. L'écriture a toujours eu la priorité sur la lecture pour moi. Ce n'est pas que je n'aime pas lire, mais chaque heure passée à lire est une heure en moins pour écrire. Écrire me permet de plonger dans mon propre univers, de me délester de tout ce qui tourne dans ma tête, et de vivre d'autres vies. Je suis fier d'aller au bout de mes projets. J'ai mis tant d'années à me lancer, perdu tellement de temps à faire ce que l'on attendait de moi. Aujourd'hui, mes comptes sont vides, mais je suis riche de liberté.

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Marissa Brugallé 1 month ago

Peu importe la finalité de la "richesse" pourvu que vous fassiez ce qui vous fait vibrer. On a chacun notre parcours et c'est bien ça nos trésors respectifs.

Je suis ravie de finalement voir que quelqu'un d'autre que moi porte également ce trait d'auteur plus que de lecteur (on a souvent l'impression que l'un ne va pas sans l'autre).

Je partage ce point de vue aussi, lire c'est du temps de passé en moins à écrire, et si la lecture ne m'apporte pas quelque chose, c'est chose vaine pour moi de m'y atteler. Ce temps passé à lire doit être nourrissant, autant pour ma plume que ma personne.

Votre commentaire résonne et je le garde précieusement, merci beaucoup.

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Jackie H 1 month ago

Pourquoi écrire, ah la grande question à mille euros...

J'avais seize ans quand j'ai décidé de devenir un jour écrivain. À l'époque, je voulais que mes livres aident les gens à se comprendre les uns les autres...

... mais à seize ans, avec peu ou pas d'expérience de la vie et même encore moins que la plupart des gens de mon âge, je n'avais sans doute pas les moyens de ma politique 😆😆😆

Il s'en est suivi à travers les décennies tout un chantier d'essais, de remises en question, de doutes même, et puis, tout simplement, la vie...

Aujourd'hui, j'écris pour me clarifier les idées, pour digérer certaines choses parfois, et beaucoup pour essayer de comprendre le monde qui m'entoure...

Autrement dit, mes projets actuels sont plus humbles 🙂 au moins dans leurs ambitions !

La vie nous rend plus réalistes 🙂

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Oren Le Conteur 1 month ago

Oui la vie sait nous remettre les pieds sur Terre, mais j'ai toujours préféré être dans la Lune... Écrire me permet de garder la tête dans les nuages. ;)

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Claire Brun 1 month ago

Bravo pour ce post.
J’écris pour moi, pour donner un espace à ma créativité. A 55 ans ça ne fait que quelques mois que je partage ce que j’écris Je n’attends rien en retour mais ça me permet de m’améliorer en participant à des petits challenges et puis ça varie les formes. Depuis cet été changement, mon fils a découvert ce que je pondais et il a aimé me lire alors il me demande des textes… du coup parfois j’écris pour lui aussi .😂

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Oren Le Conteur 1 month ago

Je découvre tout juste ce que ça fait d'avoir son enfant comme lecteur. J'ignore l'âge du vôtre, mais le mien est tout jeune. C'est tellement touchant que ça me pousse à poursuivre et me donne davantage confiance en moi. Je veux lui montrer que lorsque l'on s'accroche, qu'on travaille, qu'on se donne les moyens, on peut vivre son rêve et faire en sorte que notre vie nous ressemble. Merci pour votre message.

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Claire Brun 1 month ago

oui l’écriture comme vecteur y’a pas mieux ☺️

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Risperdalice 1 month ago

Tout d’abord, félicitations pour vos œuvres que je ne connais pas (encore), je suis admirative. Ensuite, concernant votre question, je crois que j’écris principalement pour me vider la tête et le cœur d’un trop plein émotionnel. Je me sers de l’écriture comme d’un exutoire et j’ai du mal à être capable d’écrire lorsque je suis bien et en paix avec moi-même. Conme s’il me fallait être dans un état de mal-être profond, intense, voire psychotique, pour être capable d’écrire. Ce que je regrette néanmoins, car cela fait que je suis inconstante dans la rédaction. J’aimerais parvenir à m’y mettre en étant simplement bien. Si d’ailleurs vous avez des conseils, je suis preneuse :).
Ou alors, peut-être devrais-je m’inspirer de la manière de procéder (un peu extrême) d’Amelie Nothomb hehe.

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En ce qui me concerne, et en mode tout va bien, ce qui m'invite à écrire et à l'inspiration, c'est marcher en nature : mer, montagne, jardins...

Je suis plutôt à mettre dans la case " impressionniste " nous et la nature, c'est une source d'inspirations créatives assez intense...

Voilà !

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Risperdalice 1 month ago

J’avoue que cela me semble plutôt inspirant, de plus j’adore me ressourcer en nature ou me challenger en randonnée. Merci pour ces conseils !

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Risperdalice 1 month ago

j’ai toujours mon petit calepin à fleurs sur moi 🤝🏼 hehe

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Oren Le Conteur 1 month ago

Merci à vous pour votre message. J'ai également l'imagination capricieuse. Il fut un temps où seules les vagues m'inspiraient. Les pages blanches étaient fréquentes quand la mer était calme. Alors, même si la vie a la houle facile et qu'elle n'a aucun mal à imposer ses déferlantes, il m'a fallu trouver une solution pour naviguer en toutes saisons. Ma méthode, c'est la musique. Je crée des playlists différentes avant chaque nouveau projet. Je les écoute régulièrement pour rester dans l'ambiance désirée. J'écris et me relis avec la compile en fond. Voilà, rien d'extraordinaire, mais ça fonctionne pour moi. Si besoin, n'hésitez pas.

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Risperdalice 1 month ago

Wow, j'aime beaucoup l'idée de se faire aider par la musique en créant des playlist, avec des musiques d'ambiances différentes. Surtout que la musique me permet de me plonger facilement dans l'ambiance que la chanson véhicule, étant très sensible sensoriellement. Merci !

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Luce 1 month ago

bonjour et merci pour tes écrits.
j’ai commencé à écrire pour libérer ma tête trop encombrée. En ce moment j’écris moins. Parfois c’est comme une injonction à ce que ça sorte, une phrase une idée et ça ne me lâche pas jusqu’à ce que ce soit écrit… publié… J’écris pour moi mais aussi pour le partage et l’échange. et comme Alexandre bien sûr il faut bien reconnaître que la reconnaissance fait du bien 😉

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Oren Le Conteur 1 month ago

Merci à toi. L'urgence de l'inspiration qui s'impose... Je connais ça.

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Merci Cher ami de contribuer à libérer nos chakras créatifs ... J'écris pour me faire plaisir et si ce plaisir est communicatif alors, c'est autant de petits plaisirs en plus...

Bien sûr, la reconnaissance des autres fait du bien... mais je n'attends pas grand chose... si cela vient, c'est bien et en attendant je me fais du bien à l'âme à la plume...

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Odette Charlier 1 month ago

Bravo au papa écrivain qui se livre à son fils et qui lui permet de mieux le connaître.

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