Aux braves sauveteurs

Un sloop de pêche (= chaloupe), le Vivid est en détresse dans la nuit du 25 au 26 mars 1882.

Les chaloupes, en Angleterre, sont plus petites que les frégates.

Henry Lecroisey met à l’eau le canot de sauvetage n°4.

« Sauver ou périr » est la devise des sauveteurs du Havre.

Arrivés sur le banc d’Amfard, l’embarcation est submergée et chavire. Les onze hommes périssent noyés. Le Vivid est mis en pièces par la mer déchaînée.

Cimetière Sainte Marie

Le Havre

Famille Gaudibert

Louis-Joachim Gaudibert (1838 – 1870), négociant au Havre, collectionne Eugène Boudin.

Sa femme, Marguerite née Marcel (1846 – 1877), fille d’un notaire du Havre, repose près de lui. Le caveau est sobre, constitué d’une croix massive, entourée de quatre piliers reliés par des chaînes.

Comme les Monet, les Gaudibert, originaires de Lille, sont installés depuis peu au Havre.

Né à Paris, Claude Monet a cinq ans quand ses parents quittent la capitale pour s’installer au Havre dans le quartier d’Ingouville. Il visitera à plusieurs reprises ses parents, notamment en 1867 où il est à court d’argent. Il est contraint de rester chez sa tante Lecadre à Sainte-Adresse.

Louis Gaudibert décide d’aider Claude Monet. Il l’invite en 1868 dans son château familial des Ardennes-Saint-Louis près de Montivilliers (NDLR, actuellement Parc de Rouelles). Il commande plusieurs portraits. Il ne reste que celui de sa femme exposé au musée d’Orsay.

Il rachète les toiles de Monet mises en vente à l’Exposition maritime internationale de 1868.

Il lui verse une petite pension jusqu’à sa mort et l’installe à Bougival en 1869.

Cimetière Sainte Marie

Le Havre

Emile Bossière

Armateur du Havre.

Chasseur de baleines.

Il arme l’un des derniers baleiniers havrais, le Gustave.

Il crée une ligne régulière avec ses voiliers, reliant Le Havre, Valparaiso et Lima par le Détroit de Magellan, de 1865 à 1880.

Ses fils René et Henry obtiennent la concession exclusive des îles Kerguelen, pour la chasse au phoque et à la baleine, ainsi que des élevages de moutons.

La pêche à la baleine est mal rentabilisée, les moutons ne s’adaptent pas.

Sur l’île Saint-Paul, dans l’océan Indien, leur rêve va se transformer en cauchemar. Voulant y installer une conserverie de langoustes, 48 Bretons et Malgaches y meurent frappés par le scorbut, le béribéri et surtout l’isolement de l’île. En 1931, quatre des sept Bretons meurent, isolés du monde. C’est le scandale.

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Le Havre

Césaire Oursel

1789 – 1862

Président du tribunal de première instance de 1828 à 1859.

Il est le seul gisant du cimetière.

Jules Bonnaffé a sculpté sa sépulture.

La représentation du défunt couché sur sa tombe prend son origine dans la tradition médiévale.

Seize chouettes sont posées sur une sorte de baldaquin orné de quatre colonnes surmontées de chapiteaux.

Chez  les Grecs anciens, la chouette symbolisait la sagesse, la clairvoyance et la vigilance.

Au Moyen-Age, dans les monastères, la chouette signifiait la méditation.

Elle représente l’alchimie.

Dans les croyances populaires, elle apporte le malheur et la mort.

Pour certaines ethnies, elle est le gardien des cimetières.

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Le Havre

Famille Nillus

Cette famille d’industriels a su s’adapter aux révolutions techniques qui bouleversent la construction navale (machine à vapeur et navire en fer). Elle crée le premier chantier naval moderne.

Charles reprend en 1822 l’entreprise créée par son père en 1786. Il transforme la serrurerie en atelier de fonderie. Agrandie et réinstallée quai Colbert, en 1854, la maison Nillus & Cie devient un chantier naval complet.

L’association avec Benjamin Normand permet la création de la Compagnie Havraise de Constructions Maritimes.

En 1884, à la mort de Charles Nillus, les usines sont reprises par les Chantiers de la Loire.

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Le Havre