My Pandemic Story, le premier concours d'écriture à l'initiative du média en ligne Worlcrunch, Panodyssey et du consortium européen CREAeu
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My Pandemic Story, le premier concours d'écriture à l'initiative du média en ligne Worlcrunch, Panodyssey et du consortium européen CREAeu
La première année
Il y a trois ans, rien n'aurait pu prévenir de ce qui allait se produire. Il y avait des signes annonciateurs mais honnêtement, qui les prenait au sérieux ? Et puis moi, alors élève en seconde générale, je n'en avais pas grand chose à faire de ce qu'il pouvait se produire. Je voulais juste continuer ma vie tranquille. Mais ce soir-là, à l'internat, tout a basculé. Un cri surgit, annonçant le confinement : On n'a plus cours ! J'ai donc fait ma valise, et je suis partie comme tout le monde le lendemain. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Mes tracas du quotidien ont diminué, mais au fur et à mesure que le temps passait, que j'étais confinée et que je faisais mes cours à distance, j'ai lâché prise. Que pouvait-il m'arriver ? Après tout, j'étais enfermé dans une cage qui me laissait à peine respirer. La fin de mon année s'acheva sans que je puisse me libérer de tout cela, je n'en avais pas encore réellement conscience.
La deuxième année
L'année suivante, j'étais donc en première générale. Tout allait bien au début, j'ai rencontré de nouvelles personnes. J'ai commencé à vivre ma vie d'ado même s'il y avait ces masques, barrières de notre expression. Et puis bon, ça n'allait pas durer pour toujours, on pouvait encore le supporter. Les jours s'enchaînent rapidement et puis patatra. On retourne en semi-distanciel. Pour moi, ça a été le coup fatal. Plus de motivation, plus de concentration, plus d'énergie tout simplement. Comme on dit, j'en avais ras la casquette. Et pourtant, je me suis accrochée. J'ai essayé de rester présente, de m'accrocher au peu qu'il me restait mais ce fut l'enfer. Et ma deuxième année de lycée prit fin aussi vite qu'elle avait commencé.
La troisième année
Ma dernière année apparut au tournant, avec de nouvelles promesses. Au premier trimestre, j'ai su rebondir et donner de bons résultats, comme si ces deux dernières années n'avaient été que du vent. Mon deuxième trimestre, comment dire ? J'ai commencé à tanguer dangereusement. Perdue, à la ramasse. Toujours en retard. Peur de ce qui pouvait se produire. Mon énergie m'a de nouveau quitté, mon amour des cours avait disparu. Détruit par les courants des divers confinements et restrictions. Plus d'envie, je me suis tournée vers autre chose : ma passion qu'est l'écriture. Et j'ai commencé à écrire un roman, des nouvelles, des poèmes. Mais là encore, j'ai été entravée par les cours, terrible adversaire de mon imagination. Les cours m'ont demandé toujours plus d'efforts. J'étais tellement épuisée mentalement, il fallait que ça s'arrête. Les épreuves du bac ont eu lieu, et je me suis retrouvée confrontée à mes peurs scolaires. Mais pas de marche arrière possible, c'est un examen. Le troisième trimestre a pris le relais, m'apportant une vague de créativité. C'est la seule chose qui m'importait, et au diable les cours ! Mais le Grand Oral s'approchait vite, trop vite. Il fallait rester sérieux, et mes angoisses ont repris le dessus. Malgré tout, je suis restée fidèle à moi-même pour cette épreuve : j'ai usé de mon imagination pour contourner les règles et ne pas être trop "scolaire" pour cette épreuve. Un moment difficile mais qui fut couronné de succès du fait que j'ai fait quelque chose d'imposer selon mes désirs, sans me conformer aux règles strictes de l'Education Nationale.
Pour conclure
Cette pandémie m'a apporté de belles choses en me retournant vers l'écriture mais cela a aussi, et surtout, détruit de nombreuses choses en moi. Je ne sais pas si je pourrais m'en remettre, mais ce sera pour toujours différent.
- Photo by Alexas_Fotos on Unsplash