

« Inspirations à Provins » : un livre… inspirant
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« Inspirations à Provins » : un livre… inspirant
Les participants aux ateliers d’écriture de Bernard Zirnhelt (atelier d’écriture de La Roseraie à Provins et atelier d’écriture de La Petite Maison dans la Bassée avec l’Association Patrimoine et Culture en Bassée) ont travaillé sur une consigne puisée dans le livre Inspirations à Provins.
Inspirations à Provins
Encore un livre sur Provins, direz-vous ? Oui, mais ce nouveau recueil, qui vient de paraître, met en valeur la cité médiévale sous un jour différent.
Une équipe d’amoureux de Provins
Les textes sont signés Loumary, qui en assure également l’édition. Ils sont traduits en anglais par Valérie Ambrisino. Ils reflètent la déambulation de l’auteur dans la ville haute comme dans la ville basse, et sont entrecoupés de chansons inspirées de ritournelles connues.
C’est Cécile Hautecoeur qui a prêté son œil curieux pour illustrer l’ouvrage de photos parfois inédites, et éventuellement retravaillées à la manière d’une aquarelle, ce qui donne un rendu très personnel et cosy.
Recettes, enluminures, et autres joyaux complètent agréablement cette lecture qui donne véritablement un regard différent sur la cité des Foires de Champagne.
En vente… à Provins bien évidemment !
La Roseraie de Provins, à laquelle un paragraphe complet est consacré, vend le livre. Vous y allez, vous achetez le livre, commandez un thé : un pur moment de bonheur !
Vous pourrez également vous le procurer auprès de la librairie Canova (rue du Val) ou à l’office de tourisme Provins Tourisme, entre Bassée, Montois et Provinois.
Si vous êtes loin, que Provins vous manque et que vous ne pouvez pas venir pour l'instant, vous pouvez même l'acheter en ligne sur le site de l'office de tourisme.
Un livre qui a inspiré une consigne pour les ateliers d’écriture
J’ai tout naturellement puisé dans ce livre une consigne d’écriture que j’ai proposée à mes deux groupes
Si vous ne savez pas comment fonctionne un atelier d’écriture, j’explique tout dans le texte que vous trouverez en cliquant sur ce lien. Vous aurez également les informations sur les prochains ateliers d’écriture de Bernard Zirnhelt en Seine-et-Marne.
La consigne
Page 54, Loumary nous dépeint son arrivée sur le parvis de la collégiale Saint-Quiriace en ces mots :
« Arrivé sur le parvis de la collégiale, je demanderais bien à Victor Hugo de nous prêter Esmeralda, le temps d’une danse. Sur ce sol en terre, pieds nus, elle pourrait facilement nous envoûter par ses allures de gitane ».
La consigné que j’en ai tirée fut la suivante :
« partir des personnages de Victor Hugo, ou d’autres personnages inventés, décrivez la scène qui se joue sous vos yeux. »
Je vous laisse à la lecture des textes proposés.
Les textes rédigés par les écrivants
À l’ombre de la majestueuse Collégiale, les claquements secs des castagnettes, virevoltant habilement entre les doigts agiles de la danseuse, résonnent.
Son partenaire, au port altier et provocant, la rejoint et tous deux entament une chorégraphie endiablée, rythmée par les accents tristes, ténébreux, des longues plaintes si typiques du flamenco.
Marie-Christine Altieri
Et tandis que cette Esmeralda danserait pieds nus, je scruterais le clocher pour voir si un bossu ne s’y cacherait pas. Je pousserais la porte de quelque cour, à la recherche de quelque miracle. Je scruterais les ruisseaux à la recherche de quelque Gavroche.
Mais nous sommes à Provins, pas à Paris. Ici, point de Thénardier, mais des ribaudes et des troubadours sauront vous emmener dans le tourbillon du passé, entre danses, jongleries, cracheurs de feu, et hypocras qui coule à flots !
Si Victor Hugo avait vécu ici, nul doute qu’il aurait trouvé tout autant d’inspirations à Provins !
Donato Altieri
Crédit photo ; Cécile Hautcoeur
Quel est cet air, comme le rythme d’un orage ? J’ai arrêté de lire et me suis approchée du bar. C’était peut-être bon signe…
La première édition du festival Rock-à-Provins s’est déroulée ce week-end Place Saint-Quiriace. L’air était tiède mais l’ambiance bouillonnante. Parée d’une jupe de gitane, d’anneaux d’or aux oreilles, Esmeralda, la danseuse du groupe Notre-Dame, portait bien son nom. Sur une musique d’inspiration arabo-andalouse, elle a dansé pieds nus. La chorégraphie mêlait des personnages étranges et inquiétants rappelant Frollo et Quasimodo de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. Une danse sauvage qui restera dans l’histoire de ce festival.
PZ (DNF- Les Dernières Nouvelles du Front)
Patricia Zirnhelt
Il aime cette ambiance chaude des soirées de fin de printemps, lorsque les cueilleurs de roses se rassemblent sur la place Saint-Quiriace après une dure journée de labeur.
Autour du feu de camp, Manolo, Frolo, Phœbus et leurs amis grattent des airs andalous sur leur guitare, tandis qu’Esmeralda surgit d’un sombre recoin, telle une diablesse enragée.
Les pieds nus, vêtue d’une longue robe rouge sang-de-bœuf, elle entame une danse lascive qui capte aussitôt l’attention de tous.
Et l’on boit, on chante, on rit, on tape dans ses mains pour encourager la danseuse à intensifier ses déhanchements suggestifs.
Dans la pénombre, point de guivres ni de gargouilles, mais des monstres prenant vie sur la façade inachevée de la collégiale, au gré du reflet et de l’ombre des hautes flammes.
Et au loin, un personnage bossu, recroquevillé, des étoiles dans les yeux, contemple la scène, un peu triste cependant, de na pas être un modo complet, juste un Quasimodo.
Bernard Zirnhelt

