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Le sens des mots - dernier chapitre

Le sens des mots - dernier chapitre

Published Jun 1, 2025 Updated Jun 1, 2025 Fantasy
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Le sens des mots - dernier chapitre

VIII


Un peu plus tard, tout est prêt pour l’accueil du dragon Ether-Nocif !

Presque toute l’équipe attend derrière une rangée de tables.

- L’appât est prêt ? interroge Archibald.

- Oui, je suis prêt… répond Carl en soupirant.

- Très bien !

- Pourquoi c’est moi, déjà ?

- Allons, allons ! Pas d’histoires maintenant ! (En vérité, le mage n’a aucun argument. Vous l’avez compris !)

Carl se tient loin devant la porte menant au champ de bataille.

- Il est mort de trouille, s’inquiète Rachid.

- C’est parfait ! ajoute le grand chêne bleu avec un sourire.

- Mais, c’est horrible de dire ça !

- Ce que je veux dire, c’est que les dragons Nocif sont attirés par les proies qui ont peur. (Il se frotte les mains.) C’est parfait !

- Si vous le dites…

Après quelques instants, des bruits de pas retentissent. Cela ne fait que renforcer l’appréhension de Carl. Soudain, le mur se brise pour laisser passer l’énorme créature. En rugissant, elle se précipite vers sa proie, qui est pétrifiée de peur !

- Maintenant ! crie Archibald.

Aussitôt, deux flèches attachées à une corde se plantent dans des rochers se situant sur les côtés du dragon. Celui-ci se prend donc les pattes dans les cordes et s’écroule. Coordonnée, l’équipe entière se rue sur cette même cible. Le monstre n’a pas le temps de se relever qu’il reçoit des dizaines de flèches et de coups d’épée. Après un grand cri perçant, le dragon Ether-Nocif arrive à se redresser et à éloigner ses assaillants. Même s’il souffre à cause de tout ce sang perdu, il parvient à créer de nouveaux arcs électriques ! L’équipe entière fait demi-tour pour se réfugier derrière la rangée de tables. En sécurité, ils prennent le temps de souffler avant la nouvelle offensive de leur adversaire, si féroce et endurant. Leur chef fait le point une dernière fois :

- Bon, il faut utiliser toutes les munitions restantes ! Le dernier piège va bientôt se déclencher… Balancez les fioles !

Machinalement, tout le monde saisit une fiole verte (trouvée dans le labo de recherche, elle contient de la bave de Lidulorf, très très collante !) Les munitions n’atteignent pas le dragon Ether-Nocif mais forment une énorme flaque verte. Le mage avertit :

- Ne les tirez pas toutes ! Les fioles restantes serviront à bombarder le monstre. Il se collera ainsi à ses propres ailes et sera impuissant !

Comme prévu, la créature avance et se retrouve collée au sol. Ses pattes sont figées et ses ailes se mettent à battre très vite.

- Tirez ! crie Archibald.

Les dernières fioles vertes atterrissent sur les écailles du reptile et ses ailes se collent à son corps. Le dragon n’arrive plus à générer ses éclairs, il est trop occupé à tenter de se libérer. Au moment où il est le plus désorganisé, le mage ordonne la phase finale :

- Qu’on en finisse !

Aussitôt des dizaines de flèches fusent sur la créature. Celle-ci subit la terrible nuée en se couchant, tout en espérant que la douleur est temporaire… Le sang commence à couler, tout comme son espoir. Le dragon voit devant lui une tâche sombre au beau milieu de son champ de vision, qui s’agrandit, encore et encore. Toute sa vue est brouillée et le reptile ne voit plus rien d’autre qu’un noir complet. Lentement, le dragon Ether-Nocif rend son dernier souffle.

Archibald ne ressent plus la moindre appréhension en le voyant et se risque même à l’approcher. En constatant l’état de la créature, il déclare à son équipe, sans aucun sentiment :

- Le dragon Ether-Nocif est mort.

Curieusement, personne ne pousse le moindre cri de joie. D’ailleurs, on croirait presque que tout le monde est triste. Le monstre qui avait failli les écraser, dévorer, électrocuter et éliminer venait de s’éteindre. Pourtant, cela ne les rassure pas plus. Ils savent que le danger principal est écarté, qu’ils ont fait leur travail, qu’ils sont de véritables héros. Ils savent aussi comment se passera leur retour au château : un vrai triomphe ! Mais pour eux, cela importe peu. Tout ce que l’équipe voit à présent, ce n’est sûrement pas un trophée de guerre, non, loin de là. C’est une créature créée par le diable qui n’avait rien demandé : ni ses gènes de tueur, ni son sang de monstre.

Un silence cruel retentit à travers tout le laboratoire. De légers bruits de bottes résonnent et alertent Archibald. En se retournant, le mage reconnait le comte Larun, scrutant le reptile d’un air songeur.

- Combien de fois vas-tu tuer ce que j’ai de plus cher ? lui demande-t-il en commençant à pleurer. Tout ce que je veux, c’est être heureux…

Le grand chêne bleu semble culpabiliser, quand Rachid intervient :

- Non ! Ne jouez pas à l’homme honnête ! Votre créature aurait tué bien plus de gens que n’importe qui. Arrêtez de nous cracher toutes ces fausses larmes au visage, comte Larun !

- Il y a beaucoup de choses que tu ne comprends pas. Comme le mal que j’ai ressenti en perdant ma femme. À ce moment-là, j’ai promis à ma fille de tout mettre en œuvre pour retrouver le coupable. Après de longues recherches, toujours aucun résultat : personne qui n’aurait pu enlever la vie à mon épouse. Alors, dans ces moments, il faut faire les choses de manière radicale ! C’est comme ça que le projet EDEN est né. J’ai mis des années à réussir ce projet… Et voilà que vous venez et que vous m’enlevez ma création et la dernière personne qu’il me reste. Ma douce Line… Tu as été ma raison de vivre et ma seule motivation. (Son visage devient plus froid et sombre.) Tu seras à jamais vengée !

En dégainant une grande épée d’argent, le comte se précipite sur Archibald. Le mage le regarde dans les yeux, sans rien faire, et dit :

- Je comprends.

Larun s’arrête dans son élan et l’interroge, étonné :

- Qu’est-ce que tu comprends ?

- Pourquoi vous avez fait tout ça… À votre place, j’aurai sans doute fait la même chose. Maintenant, je vois le monde tout comme vous. De manière négative, mais en ouvrant mon esprit. Ah, la vengeance… Ce sentiment si fort et intrépide. Il nous amène à faire des actes horribles et à se faire du mal. Tout en faisant du mal aux autres. (En regardant Eric, Archibald fait un signal discret qui est aussitôt compris.) Tout le monde voit en la vengeance un certain confort, la paix après la guerre. Se venger, c’est comme lâcher une forte pression, se détendre. On peut dire que c’est comme … tirer une flèche !

Au même instant, une flèche se plante dans le dos du comte, qui commence à basculer. Depuis la rangée de tables, Eric vient de relâcher la pression d’un coup, avec son arbalète. Larun aurait pu faire la même chose en tranchant son pire ennemi d’un coup d’épée. Archibald s’approche du comte et se justifie :

- Il le fallait. Pour la survie du royaume.

- Valdavix… Tu ne… deviendras jamais… un grand mage…

- Désolé, Larun. J’en suis déjà un !

Le maléfique comte est sûr le point de s’évanouir quand le mage dit :

- « La roue » tourne, Larun !

La blague est si nulle que rien ne se produit. C’était juste pour faire une phrase de fin…

Le comte s’écroule et meurt, pour le bien du royaume.

- Je te félicite, Eric ! Je vous félicite tous !

Toute l’équipe crie de joie.

- Maintenant, on doit rentrer…

Toute l’équipe se lamente à présent.

- Je cherche un sort adapté…

Après avoir trouvé le sort dans le Grand Livre des Sortilèges, le mage remue son Grangil et annonce :

- La vie est un livre, ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page.



En une fraction de seconde, les équipiers se retrouvent devant le château de Katam, dans le même état. Huit blessés de guerre, huit héros.

Archibald s’avance lentement vers le bord du lac Leaussamouille, qui entoure le château. Tout-à-coup, le grand pont-levis semble s’ouvrir. L’équipe recule légèrement pour laisser la grande « porte » se rabattre comme il faut. Le pont s’ouvre sur un énorme groupe de personnes bien familier. Tout le peuple vivant dans le château se tient devant les héros. À croire que tout le monde attendait le retour du grand chêne bleu et de ses compagnons. Il ne faut pas compter cinq secondes pour que l’équipe soit bombardée de cris de joie et d’acclamations. Fiers de leurs exploits, les sept guerriers avancent sur le pont-levis en saluant leurs connaissances, devancés par Archibald. Celui-ci annonce :

- C’est un plaisir de revenir parmi vous, habitants de Katam !

Acclamations.

- Je n’ai plus qu’une chose à dire. (Tout le monde se tait.) Fêtons ça avec un grand buffet !

Nouvelles acclamations.



Tous les habitants de Katam sont réunis et remplissent leurs ventres à l’auberge Unpticoupourlaroute. Le seul défaut d’Archibald (parmi ses 386 « seuls défauts ») est qu’il boit bien… Le plus saoul dans l’auberge, c’est bien lui ! Il s’est pris des dizaines de chopes de Kol, la pire boisson alcoolisée. Malgré tout, il répète sans cesse :

- L’abus de la Kol est mauvaise pour la santé ! ‘‘Hic !’’

- Du calme, Archi ! prévient le tavernier, avant d’appeler la sécurité.

C’est ainsi que se finit cette histoire fantastique. Un long périple, une pointe de magie, des chevaliers, des archers, un mage (ivrogne…), un château, un dragon, un terrible comte et de l’aventure ! Tous ces éléments suffisent à créer une histoire.

Maintenant, il ne vous reste plus qu’à imaginer la suite…


Surtout !

N’hésitez pas à jouer avec le sens des mots…



- Fin -




N'hésitez pas à commenter cette petite histoire (j'accepte aussi bien les critiques positives que les critiques... positives !)


Très prochainement : Archibald reviendra avec de nouvelles aventures ! le roman, en cours d'écriture, s'appellera :

Archibald et le Royaume Royal



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